Que faut-il donc retenir des propos de Julien ?
Bien s’alimenter ne consiste pas, comme beaucoup le croient, à se gaver de protéines sans aucun discernement.
Il s’agit essentiellement de faire les bons choix en terme d’équilibre entre les trois macronutriments que sont les protéines, les glucides et les lipides, mais aussi en terme d’aliments.
Se gaver de pain blanc enrichi en matières grasses végétales hydrogénées, ou boire un litre de lait par jour, cela ne peut être bon ni pour la santé, ni pour les muscles. Ne confondez pas le goût des aliments avec leur intérêt nutritionnel.
C’est pourquoi, il faut savoir faire des choix raisonnables qui nous permettront de durer pour pouvoir briller. La musculation, notamment le culturisme amateur, est un sport de patience et de persévérance et il convient de ne pas se détruire la santé si l’on veut atteindre un certain niveau.
Comme le dit très justement Julien, il ne faut pas recourir à la facilité quand il s’agit de s’alimenter. Il faut manger les bons aliments avant tout, éviter les aliments “fastfood” qui ne sont bons ni pour votre santé, ni pour vos muscles, mais très efficaces pour accélérer votre mort. Ne pas manger pour le goût, mais manger des aliments pour ce qu’ils apportent.
Par exemple, il est préférable de privilégier les aliments à index glycémique bas, ce qui revient à manger des pâtes semi-complètes plutôt que des pâtes blanches, ou encore d’éviter tout les aliments raffinés et autres fruits non biologiques, traités par je ne sais quels pesticides ou autres saloperies !
Dans ces conditions, manger cinq fruits et légumes par jour serait du suicide !!
Néanmoins, il ne faut pas oublier que la musculation nécessite de manger en léger excédent calorique si l’on veut progresser musculairement. C’est un point “anti-santé” dans le sens ou toutes les études ont montré qu’une restriction calorique faible favorise la longévité (à condition de ne manquer d’aucunes vitamines, minéraux).
A chaque fois que j’entends ou lis un commentaire sur un supplément, je ne peux m’empêcher de croire que certains croient encore au Père Noël, comme si un troisième bras allait leur pousser ! Les marques de suppléments n’hésitent d’ailleurs pas à pousser le vice en nommant leurs spécialités par noms de plus en plus “anaboliques” afin d’entretenir le rêve.
C’est ainsi que beaucoup achètent des suppléments en se basant, non pas sur la composition, parfois secrète (il ne faudrait pas briser le mythe d’un ingrédient miracle), mais sur la réputation du produit, de la marque !
Il faut dire que l’effet placebo peut parfois faire des merveilles.
Néanmoins, pour les incrédules, la bonne démarche, comme nous le fait remarquer Julien, consiste d’abord à regarder les ingrédients afin de s’apercevoir, que dans la plupart des cas, c’est cher payé pour pas grand-chose.
Je n’ai jamais compris qu’on puisse acheter une marque sur le fait qu’elle fasse de belles publicités dans les magazines ou qu’elles emploient les meilleurs culturistes du monde. Ce sponsoring, cher payé, se retrouve exactement sur le prix !
C’est pourquoi, personnellement, j’ai toujours acheté les suppléments au détail, un par un, jamais en complexe où on nous mélange tout et n’importe quoi dans le but d’obtenir un effet quelconque d’un des ingrédients.
Ainsi, avant d’acheter n’importe quel supplément, renseignez-vous sur sa composition comparez les prix au détail de chacun d’eux pour la même dose (si celle-ci est précisée). Regardez si des études ont été faîtes, ce qu’il en sort, et voyez si cela vaut le coup d’en prendre ou pas.
Il y a des suppléments qui ont déjà fait leur preuve comme les oméga-3, la créatine, les BCAA... Mais n’en attendez pas des effets démesurés ! Parfois, les effets passent inaperçus. Il se peut, et c’est même souvent le cas, qu’il y ait un gain tellement faible que vous ne le sentiez pas, mais sur le long terme, cela fait la différence, à condition, toujours que vous soyez au top sur votre alimentation et votre entraînement. Patience et persévérance toujours.
A priori, comme tout sport, on pourrait croire que la pratique de la musculation aide à se sentir mieux dans sa tête, mieux dans son corps. Mais c’est oublier que cela devient vite une pratique obsessionnelle !
Il n’est pas rare de devenir complètement dépendant, comme en manque de drogue, comme un fumeur qui n’aurait pas sa dose de cigarettes ou un alcoolique n’ayant pas sa ration quotidienne de bière.
Les sécrétions d’endorphines, après l’accomplissement d’un “exploit” personnel, sont le principal facteur de cette dépendance. Ces opioïdes (famille comprenant la morphine, dérivée de l’opium) agissent sur les récepteurs opiacés, procurant ainsi du plaisir.
Quand tout se passe bien, que ce soit les séances d’entraînement ou au niveau diététique, aucun problème, l’effet antidépresseur existe bel et bien. On est confiant, on croit en soi, on ne peut être que positif. On se sentirait presque invincible !
Mais quand une séance est “loupée”, que le régime ne se déroule pas comme prévu, qu’on fait un écart incontrôlé (par exemple), c’est souvent l’effet inverse qui se produit, c’est la dépression. On ne croit plus rien, on remet sa pratique en question, dans quel but, pourquoi autant d’efforts…
Il y a toujours un coupable à une mauvaise séance, toujours quelque chose à faire pour continuer à avancer. Il ne faut surtout pas rester dans cet état négatif qui ne peut amener rien de bon, et en sortir le plus vite possible.
Cela peut sembler exagérer pour ceux qui ne sont pas du milieu, qui ne sont pas “assez” impliqués, mais il est important de mentionner cet aspect, cet état que beaucoup rencontrent.
Il convient alors d’agir pour retrouver cette motivation sans faille qui fait avancer. Se remémorer le chemin parcouru et voir ce que d’autres ont accompli sont des idées de ce qu’il faut faire pour se remotiver. Vous devez trouver ce qui vous motive à avancer et, surtout, ne jamais l’oublier !
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