Le rebond glucidique est un sujet qui revient régulièrement sur le devant de la scène.
Tantôt indispensable, pour d’autres il est complètement désuet et inutile.
Mais qu’en est-il vraiment ?
Cela est assez simple à comprendre.
Lorsque nous mangeons peu de kcalories, moins que ses besoins, nos réserves de glycogènes diminuent.
Nos muscles sont alors “à plat” visuellement.
En quelque sorte, nous sommes en manque.
Ainsi, en remangeant d’un coup plus de glucides, on espère stocker plus de glycogène que de nécessaire pour, temporairement, être plus gonflé, avoir les muscles prêt à exploser et si l’on est au régime, relancer son métabolisme, usé par des semaines de restrictions caloriques (pas forcément chez tous) afin de continuer à sécher sans avoir à réduire trop drastiquement ses rations alimentaires.
Physiologiquement, nous savons que lorsque nous stockons 1 g de glycogène, celui-ci retient avec lui environ 3 g d’eau.
Aussi, plus nos muscles sont gros et plus ils sont capables de stocker de glycogène (le type de fibres ainsi que notre entraînement peut fortement influencer la quantité que l’on peut stocker) ce qui peut expliquer de grosses variations de poids pour les gros gabarits entre la décharge et la recharge (=rebond).
Lorsqu’on diminue progressivement les glucides au régime, nous vidons nos réserves, nous apparaissons “maigre” comparativement à ce que nous avons été.
On gonfle également beaucoup moins à l’entraînement, influençant négativement notre psychologie. (On a l’impression de perdre du muscle alors qu’il n’en est rien ou presque).
Sans compter que notre métabolisme peut également ralentir (pas chez tout le monde).
Au régime, on utilisera alors le rebond glucidique si notre métabolisme ralentit comme nous l’avons vu dans notre article La diète cétogène en musculation.
Attention, car pour que cela marche, il faut que votre métabolisme ait ralenti. Un des signes est la difficulté de se réchauffer, on a ainsi souvent froid.
C’est un repère qui fonctionne particulièrement bien chez les femmes d’après notre expérience en coaching depuis 10 ans via RudyCoia.com.
Cela permettra alors à votre métabolisme de se relancer et donc à votre corps de consommer plus de kcalories ce qui peut être plus qu’utile pour plus sécher.
Pour les compétiteurs qui utilisent le rebond glucidique avant une compétition, le but est de stocker un maximum de glycogène afin d’apparaître temporairement “plein” et plus musclé sur scène d’où l’utilisation parfois de décharge afin de pouvoir encore plus “rebondir”.
Pour que le rebond glucidique fonctionne au maximum, il faut clairement “manquer” de glucides et avoir ses réserves de glycogènes “vide”.
Quand nous disons “vide”, il faut bien comprendre que plus vos réserves seront basses, plus vous pourrez “rebondir” et gonflé en utilisant correctement cette technique.
Faire précéder sa recharge par une décharge est donc important si vous êtes compétiteur.
Celles-ci s’étalent théoriquement sur 2 à 4 jours et sont suivies d’une recharge sur 1 à 3 jours.
Il n’existe aucune formule théorique, aucune règle précise pour savoir combien de glucides vous devrez consommer pour “rebondir” au maximum.
De base, nous utilisons entre le triple et le quadruple des quantités de glucides consommés pendant les dernières semaines de sèches.
Cela sera bien évidemment à adapter par chacun après avoir fait plusieurs tests pendant le régime et avoir pu déterminer la meilleure stratégie à utiliser pour la compétition.
Si vous êtes au régime, le but du rebond n’est pas de gonfler au maximum, c’est pourquoi vous n’avez pas à “décharger”.
De plus, le “rebond” se fait en général sur 1 ou 2 jours, préférentiellement pendant des jours où l’on s’entraîne afin de bénéficier du surplus d’énergie disponible pour faire de meilleures séances.
Les quantités de glucides à prendre feront également office de test tout au long de la sèche afin de trouver les quantités qui vous relanceront ou pas, à la hausse ou à la baisse (cas rare).
Cela doit se manifester par le fait d’avoir chaud, d’être gonflé, de bien dormir, le fait que les effets négatifs de la sèche s’estompent (voir notre article : SECHE – Pourquoi ne pas faire de sèche en musculation ?).
Si vous avez bien suivi, nous avons utilisé dans le texte “Théoriquement”.
Parce qu’en réalité, le rebond glucidique notamment pour la compétition ne fonctionne pratiquement jamais.
Nous avons bien sur en tête l’exemple de la plupart des culturistes pros qui sont mieux avant ou après la compétition que pendant parce qu’il est, en fait, impossible, si l’on n’a pas fait de nombreux tests avant de déterminer les quantités à ingurgiter et surtout la durée de celui-ci.
C’est pourquoi nous vous conseillons, plutôt que de voir sur le court terme, d’être prêt bien avant la compétition pour pouvoir remanger progressivement avant sans se gaver et arriver le jour J, avec des réserves de glycogène “normale”.
D’expérience, nous avons pu remarquer qu’il fallait environ 2 à 3 semaines de reprise et d’augmentation progressive des glucides pour arriver plein et toujours aussi sec.
Cette période laissera le temps de faire de nombreux ajustements en toute sérénité sans être pris par le temps justement.
Parce que l’une des erreurs que l’on fait bien souvent lorsque l’on fait un court rebond pour une compétition est soit de trop manger ce qui ne fait pas gonfler que les muscles, mais aussi le ventre, rendant difficile de contracter les abdominaux sur scène ou l’inverse, c’est à dire de trop peu manger qui n’a pratiquement aucun effet visuellement.
C’est pourquoi si vous ne faites pas des tests durant tout votre régime, nous vous conseillons d’oublier le principe de décharge-recharge pour la compétition. Ce serait le meilleur moyen de ne pas arriver dans votre top forme.
Si vous ne faites pas de compétition, c’est-à-dire pour les 99% de personnes qui lisent cet article et qui font un régime pour perdre du gras par rapport à vos objectifs, n’utilisez le rebond que si votre métabolisme ralentit sinon celui-ci n’a aucun intérêt. Au contraire, il pourrait prolonger la durée de votre sèche.
Petit aparté d’ailleurs : pour vraiment finir sec, il faut vraiment se mettre à la rue !
Dans cet article, nous avons volontairement omis de parler du rebond sodium / potassium dont l’équilibre influence grandement le stockage de l’eau à l’extérieur ou à l’intérieur de la cellule (c’est mieux).
Ce type de rebond est très dangereux pour la santé lorsqu’il n’est pas maîtrisé de A à Z et c’est pourquoi, n’ayant aucune expérience sur le sujet, nous avons préféré nous abstenir plutôt que de vous conseiller n’importe quoi sur les bases théoriques que nous avons.
Si vous désirez en savoir plus sur ce sujet, nous vous recommandons de lire le livre de Pharmacologie de notre vidéo : Qui croire en Musculation ?.
Vous avez pu voir dans cet article que le rebond glucidique était loin d’être quelque chose de simple et que comme beaucoup de choses, l’expérience permettant la compréhension de soi-même était la clé pour un rebond glucidique réussie
Si certains ont de l’expérience sur le sujet, vos commentaires sont d’ailleurs les bienvenues afin de compléter l’article juste en dessous.
Ensemble, nous allons progresser.
Fight For It !
P.-S. Si vous désirez plus d’informations pour sécher et prendre de la masse, vous pouvez retrouver cela dans notre Pack Mes Secrets pour la Masse et Mes Secrets pour Sécher.
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