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Interview de Christophe Carrio par SuperPhysique




Super Vitamines

Christophe Carrio, voilà un nom qui se fait de plus en plus connaître dans le monde de la musculation.

Quintuple champion du monde de karaté artistique, il est “aujourd’hui” l’auteur du fameux livre Un corps sans douleur.

De passage à Paris (75), il nous a fait l’honneur d’une interview. Nous allons découvrir dans celle-ci qui se cache derrière cette personnalité et notamment son approche particulièrement intéressante de la musculation.

Malgré son parcours, Christophe Carrio est extrêmement modeste et accessible et n’hésite pas à prendre le risque de se mettre en avant dans ses livres, puisqu’il est à la fois auteur et modèle photographique.

N’oubliez pas que vous pouvez aussi écouter l’interview grâce au lecteur ci dessous (mettez un casque ou montez fortement le son) :

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1 – Qui est Christophe Carrio ?

Je suis né le 22 avril 1975 à Montpellier (34), je mesure 1m70 et je pèse entre 69 et 74 kg selon les périodes de l’année.

Ancien Champion du Monde de karaté, maintenant préparateur physique et écrivain. Je trouve que ça fait un peu pompeux le terme écrivain. Auteur de livres sur la forme, le bien-être et la musculation me plait mieux.

Au niveau des études, j’ai un BTS diététique que j’ai passé après mon bac. C’est ce que voulaient mes parents. Après, je suis parti aux États-Unis pour persévérer dans le karaté et j’ai passé l’équivalent d’un diplôme de kinésithérapeute qu’on appelle Physical Therapists.

Je n’ai jamais officié, j’aurais pu ouvrir un cabinet, mais pour l’instant cela ne m’a jamais tenté puisque très rapidement, parallèlement au karaté qui n’était pas un sport professionnel, il fallait que je gagne ma vie.

Et comme j’avais une double casquette de Champion du Monde de karaté et en même temps de kinésithérapeute et préparateur physique, on m’a rapidement confié des sportifs blessés comme des footballeurs américains de la NFL, des basketteurs de la NBA… J’ai commencé à travailler avec eux et c’est comme ça qu’un beau jour, j’ai plusieurs athlètes qui m’ont dit : “Pourquoi ne pas écrire des livres” ?

Après, je suis rentré en France parce que ma mère est tombée malade, elle a eu un cancer.

C’est là que j’ai commencé à travailler sur mes premiers bouquins, sur la plyométrie, la préparation physique des sports de combat… Depuis, je me suis plus orienté vers des livres un tout petit peu plus grand public, moins sectorisé : des bouquins de musculation, sur la gestion des problèmes corporels parce que les sportifs sont tout le temps blessés.

L’idée était donc de proposer une approche plus préventive que pour guérir en fait.

Christophe Carrio : interview de légende
12/2009 - Photo de Stéphane Bouquet

Je suis resté pendant huit ans aux États-Unis, par intermittence. Je rentrais pendant 2-3 mois parce qu’il y avait des périodes où j’étais officiellement engagé par des équipes de la NFL et ils s’occupaient alors des permis de travail. Mais quand tu n’as pas de permis de travail aux États-Unis, tu es obligé de rentrer le temps d’obtenir un visa, puis repartir… J’ai d’ailleurs failli me mettre avec une femme là-bas, ce qui m’aurait permis d’avoir la Green Card mais ça ne s’est pas fait (rires).

La NFL, c’est bien sans être bien parce que le problème des sports professionnels américains, c’est que ce sont des lieux où ils y règnent une énorme pression sur chaque joueur et celle-ci se répercute sur tout l’ensemble du staff que ce soit les préparateurs physiques, les kinés, les docteurs… Tout le monde est sous pression et ce sont généralement les derniers arrivés dans une équipe qui sautent.

Si la star de l’équipe se blesse, tu sautes aussi. Tu peux même avoir un procès aux fesses. C’est très particulier le sport US, très procédurier. Mais c’est à la fois très riche d’expérience parce que les américains sont des gens qui laissent libre court à une certaine créativité que ce soit dans les traitements thérapeutiques, la préparation physique… La seule chose qu’ils te disent, c’est que si ça ne marche pas, tu es viré mais au moins, on t’a laissé ta chance.

Alors que le gros problème de la préparation physique, notamment en Europe, c’est que c’est devenu un peu trop fonctionnaire. C’est-à-dire que les mecs ont leur poste et on a tellement peur de perdre son poste que l’on garde toujours les mêmes programmes, on ne prend aucun risque.

Or, pour développer des grands champions, de temps en temps, il faut sortir des sentiers battus. Et c’est pour ça que sur SuperPhysique, j’ai vu des sujets comme le Caveman Training, tous les entraînements que font les gars qui font du MMA… ce sont des entraînements qui sont en train d’être récupérés par les préparateurs physiques de la NFL justement pour l’esprit combat, guerrier et tout ça.

Ça prouve bien qu’en étant un peu créatif, en ayant parfois une vision un peu différente de ce qui se fait en athlétisme, parce que c’est ce qui a vachement dirigé la préparation physique avec l’haltérophilie pendant de nombreuses années, qu’il y a encore des choses à trouver, à combiner, à utiliser et à mélanger pour créer à la fois des super athlètes et des super physiques.

2 – Parcours sportif

J’ai commencé par le judo quand j’ai eu huit ans. Mais autant dire qu’on jouait un peu à Astérix avec moi, à me faire chuter à droite et à gauche. J’ai donc arrêté.

On m’a ensuite mis au football, mais la seule chose qui m’intéressait, c’était de courir plus vite que le voisin. Le ballon ne m’intéressait pas du tout.

Mon père m’a alors mis à l’athlétisme parce que j’étais très doué en sprint. Je suis allé jusqu’au Championnat de France minime sur 50 et 60 mètres. Je faisais du 6’78 ou quelque chose comme ça sur 50 ou 60 mètres, je ne me souviens plus exactement, mais c’était du rapide pour l’époque. La voie royale après, c’était le 100 mètres mais comme je suis petit gabarit, ce n’était pas possible de percer là-dedans.

Ensuite, il y a eu la mode des films avec Jean-Claude Van Damme et parallèlement à ces films, j’ai découvert le karaté avec Dominique Valéra et Jean Frénette, des champions de l’époque. Et là, je me suis dit que c’est ce que je voulais faire.

Vers quinze ans, je faisais le grand écart un peu partout aussi bien dans ma chambre que dans le salon. Je m’entraînais entre deux chaises, à l’arrière du bus qui me ramenait de l’école. J’étais un peu l’attraction du collège.

C’est tout naturellement qu’après, j’ai commencé à faire des compétitions de combat, de kata traditionnel. Et ce n’est que par la suite que j’ai découvert le karaté artistique qui est une évolution un peu show à l’américaine du karaté avec des acrobaties, des choses comme ça… Et comme à mon époque, il y a un garçon Michaël Milon qui était très fort en kata et que je n’aurais jamais pu surpasser, je me suis orienté vers le karaté artistique directement.

C’est donc en karaté artistique que j’ai été cinq fois Champion du Monde. C’est une discipline qui est très développée dans les pays anglo-saxons comme l’Angleterre, le Canada, les États-Unis, l’Australie… La France s’y est mise un peu plus tard quand je suis rentré des États-Unis et que j’ai un peu aidé à lancer ce mouvement, à le promouvoir.

Christophe Carrio : interview de légende
12/2009 - Photo de Johan Vayriot

J’ai mis fin à ma carrière sportive il y a cinq ans à mes trente ans. J’ai gagné mes derniers Championnats du Monde et comme ça devenait beaucoup trop acrobatique pour un “vieux” comme moi, je me suis dit qu’il était temps d’arrêter.

Le système de notation est un peu identique à celui du patinage artistique. L’idée, c’est ce que tu as des figures imposées et que tu essaies de démontrer la plus grande vitesse, la plus grande stabilité possible tout en y mettant du charisme sur scène. Ce n’est pas de la danse, il faut vraiment que les gens aient l’impression que tu frappes quelqu’un, que tu donnes des coups, que tu en bloques…

Les américains ont rajouté ce qu’ils appellent le showmanship. C’est-à-dire des trucs ultra acrobatiques qu’on voit dans les jeux vidéos comme Tekken pour donner cette dimension très spectacle. Tu es donc noté sur tous ces paramètres et c’est celui qui a les meilleures notes qui gagnent.

Sinon, je crois que je suis la personne qui a fait le plus grand nombre de fois Bercy (75), le Festival des Arts Martiaux. Je l’ai fait 12 fois. Après, j’ai été invité un peu partout par mes contacts dans le sport américain.

J’ai même fait des inaugurations de Superbowl, de match de la NBA. Le Superbowl, c’était il y a six ans. On avait fait ça avec quatre garçons avec qui je m’entraînais. Et c’était toujours dans cette notion du sport à l’américaine avec les pom-pom girl d’un côté et les mecs qui faisaient du karaté de l’autre. Cela m’a permis de vivre des expériences un peu hors normes étant donné que le karaté artistique n’est pas représenté au Jeux Olympiques.

Maintenant, je fais beaucoup de musculation. Je continue à faire beaucoup de recherches pour les mecs que j’entraîne. Je me suis aussi mis un petit peu au full contact et au MMA, pas dans une optique compétition parce que je n’ai pas trop envie d’avoir le nez retourné mais dans l’optique d’avoir quelqu’un en face de moi, j’ai longtemps tapé dans le vide. J’ai toujours aimé les sports de combat et là, ça me permet de pratiquer autre chose, d’appréhender le sport d’une façon différente.

Mon passif se transfère un peu. C’est-à-dire que mon agilité me permet d’aller très vite, de donner des coups de poings, de pieds très rapidement mais par contre quand on m’attrape, je morfle. Si on m’emmène au sol, des fois, ça fait aïe aïe aïe. (rires)

J’ai commencé la musculation quand j’avais treize ans. J’avais un banc Décathlon® dans ma chambre avec une barre et des haltères. Je m’y suis mis parce que j’avais des modèles comme Arnold Schwarzenegger, Jean-Claude Van Damme, Silvester Stallone ou encore Lee Labrada, un culturiste de l’époque. Je trouvais que les gars avaient une plastique de héros, de combattants, de warriors. Ils dégommaient cinq cent personnes avec une mitrailleuse et cela me faisait rêver.

J’ai rapidement compris l’intérêt d’avoir une certaine musculature pour le sport et j’ai commencé à différencier la musculation pour développer une plastique particulière et la musculation pour augmenter ses performances.

Pendant des années, j’ai donc plutôt pratiqué la musculation pour les performances, pour améliorer ma vitesse, mon explosivité. Maintenant que je suis moins préoccupé par ma vitesse ou par la hauteur à laquelle je saute, je m’intéresse à d’autres formes de musculation. L’esthétique m’intéresse.

En karaté, j’ai fait partie de l’équipe de France pendant quelques années et il y avait évidemment un préparateur physique avec qui je ne me suis jamais entendu. C’était vraiment la vieille école de la préparation physique alors que j’étais déjà sur des lectures de Gilles Cometti ou de gars qui avaient un petit peu réfléchi à une forme de travail en musculation.

Avec le temps que j’ai passé aux États-Unis, j’ai beaucoup été influencé par le travail de gars comme Louis Simmons, Christian Thibaudeau… Je me suis aussi entrainé aux centres de préparation olympique américain et là-bas, tu as de vrais tueurs en matière de musculation et de préparation physique.

Encore une fois, ce n’est pas que je trouve qu’en Europe, il n’y a pas de choses intéressantes en terme de musculation. C’est seulement que les américains n’ont pas peur d’essayer des choses et de partir dans des directions qui te paraissent complètement loufoques. Et c’est ce que je trouve très intéressant.

Mon leitmotiv a toujours été plutôt que de dire : “Ouais, ce programme, cette méthode, c’est de la merde”. Je prends mot pour mot ce qui a été écrit, j’essaie et je vois comment j’évolue pendant quinze jours, trois semaines.

Je suis comme Saint Thomas, je ne crois que ce que je vois.

3 – Médiatisation

C’est vrai que j’ai pas mal été médiatisé.

Je suis passé dans Vivement Dimanche. En fait, ce qu’il s’est passé, c’est que j’ai eu la chance que l’attaché de presse du Festival des Arts Martiaux de Bercy fasse passer une petite équipe à Vivement Dimanche pour la promotion du festival.

Et j’ai encore de la chance car pendant que j’étais en train de m’échauffer en grand écart par terre, Michel Drucker passait par là et lui qui a toujours été horriblement raide m’a demandé des conseils.

Je lui ai répondu que je serai ravi de lui répondre après l’émission et il m’a invité à manger avec d’autres personnes. On a plus ou moins sympathisé, c’est un collègue. Je lui ai donné quelques conseils, un programme de stretching et voilà. Et un jour, il me dit : “Vous êtes le bienvenu dans mon émission”.

Je l’ai pris au mot et l’ai rappelé quelques mois plus tard en lui disant que je voulais repasser dans l’émission. Il m’a répondu : “Pas de problème”.

Dans l’émission, je faisais des visuels d’Arts Martiaux. C’est-à-dire que je montrais des chorégraphies particulières, d’abord en solo et après j’ai fait venir d’autres pratiquants avec moi.

La directrice artistique de l’émission a ensuite voulu qu’on se diversifie un petit peu. On a alors carrément proposé des choses avec des danseurs, des breakers où on montrait l’aspect un peu karaté mélangé avec différentes formes de danses.

J’ai fait cinq-six émissions comme ça en deux ans mais je n’étais pas l’invité principal.

J’ai aussi fait Qui est qui ?, Stade 2… Tout ça, tu peux le retrouver sur Youtube :

Stade 2 m’a consacré un reportage à la fin de ma carrière. C’est toujours à la fin en fait. Je discutais avec mon pote Pascal Gentil, et il me dit : “C’est con que tu arrêtes, tu n’es jamais passé dans Stade 2”.

Il me dit : “Bouge pas”. Et en fait, Pascal part appeler le journaliste qu’il connait à Stade 2 et lui dit voilà, j’ai Christophe Carrio, on est ensemble, il n’a jamais fait Stade 2, il prend sa retraite… et le gars a tout de suite été emballé et on a alors fait le reportage.

C’est souvent comme ça dans la vie, un peu de chance, être là au bon moment, un peu de sympathie des uns, de compassion des autres et voilà.

4 – Livres et DVD

J’ai commencé par faire des DVD mais ils vont bientôt disparaître. La boite qui les produisait a fait faillit. Amazon écoule donc son stock et ils ne seront alors plus en vente.

Réussir le grand écart par contre, est toujours en vente chez Karaté Bushido qui le commercialise.

Tous ces DVD, c’était une époque où je passais beaucoup à la télévision. Il y a des gens qui ont rebondis sur le fait que je pouvais proposer des programmes en vidéos. J’ai aussi fait des DVD avec plusieurs personnes qui étaient plutôt explicatifs sur le karaté artistique, expliquer les techniques, montrer les différents coups de pieds… Ce n’est pas ce que j’ai fait de mieux.

Alors mes livres :

Le premier a été Plyométrie et Performance sportive qui est devenu Échauffement, Gainage et Plyométrie pour Tous. En fait, c’est le même livre qui a été réédité. On a rajouté 150 pages de plus. La première version ne faisait que 140-150 pages.

Dans ces 150 pages de plus, j’ai rajouté de nouveaux exercices, une approche un petit plus poussé de la plyométrie, du gainage, l’intérêt ou non d’utiliser des plateformes vibrantes quand on fait de la plyométrie ; est ce que ça marche ou pas ? Dans quel contexte ?...

Le deuxième livre a été Préparation physique pour les sports de combat. Ce livre était pour moi la façon de montrer ma manière d’appréhender la préparation physique pour les sports de combat. Il n’y avait rien sur le sujet et ce que tu trouvais dans les revues était un peu arriéré. On en était encore à parler de biceps le lundi, d’épaule le mardi et de pectoraux le mercredi… C’est très bien pour développer un physique musclé mais c’est nettement moins bien quand on veut vraiment faire de la préparation physique comme par exemple améliorer le punch d’un boxeur. Je voulais donc combler ce vide là et cela a été plutôt bien accueilli.

La troisième livre a été Un corps sans douleur. La genèse de ce livre vient de ma propre expérience.

J’ai été blessé, j’ai eu une rupture totale du jumeau (mollet) droit qui a lâché à la réception d’un saut. Ça a été le départ des grosses galères de tout grand sportif. Une mauvaise opération par-dessus, une mauvaise rééducation et des médecins qui ne sont pas particulièrement compétents, parfois assez paumés quoi et qui te disent qu’il faut attendre que ça récupère.

Comme ça ne passait pas, je suis alors parti aux États-Unis parce qu’il fallait bien que je gagne ma vie et j’ai mis le forcing sur la préparation physique. Cela m’a permis de découvrir des gens qui dirigeaient l’Académie de Médecine Sportive Américaine dans laquelle j’ai passé une thèse. C’est eux qui m’ont permis d’être coopté dans pleins d’équipes professionnelles pour que je m’occupe vraiment des sportifs blessés. J’étais la jonction entre l’athlète qui sort d’une opération et son retour sur le terrain.

Je m’occupais des sportifs de A à Z et j’ai eu la chance de travailler avec un garçon qui s’appelle Vernon Davis qui est maintenant une grosse star de la NFL et que j’ai reconstruit de la tête aux pieds avec les principes des chaînes musculaires, des automassages dont je parle dans mes livres.

L’idée est de lui réapprendre à bouger de la bonne façon afin qu’il limite les blessures et surtout qu’il récupère plus facilement après les matchs. Il m’a présenté à d’autres personnes qui n’avaient rien à voir avec le sport, des hommes d’affaires qui avaient des hernies discales, des choses comme ça et il se trouve qu’en appliquant les exercices du livre sous ma supervision, en l’espace de deux-trois mois, les hernies diminuaient, les gens n’avaient quasiment plus de douleur la ou ça faisait dix ans qu’ils prenaient de l’ibuprofène. Et c’est là qu’un gars m’a dit que je devrais écrire des livres sur ma façon de voir les choses. Parce que je n’ai rien inventé, je n’ai fait que compiler le meilleur de ce qui existait.

Ma mère est ensuite tombée malade et je suis rentré en France. J’ai proposé ce projet de livre à plusieurs éditeurs dont Thierry Souccar qui a dit oui tout de suite.

J’aimais Thierry Souccar par rapport à tout ce qu’il avait écrit sur la nutrition parce que je trouvais que c’était un monsieur très pointu dans son domaine, qui était très avant-gardiste et qui n’avait pas peur de parler de certaines choses qui ne sont pas encore forcément très médiatisées. Il prend parfois des positions arrêtées, tranchées et je trouvais/trouve ça intéressant.

En plus, c’est avec lui que j’ai découvert les histoires de compléments alimentaires ; comment prendre du magnésium, quand prendre de la vitamine D… Donc tout naturellement, quand j’ai vu qu’il avait créé une maison d’édition, je me suis dit que j’allais aller chez lui. Et il a tout de suite accepté.

L’idée derrière Un corps sans douleur, c’était de proposer une base de travail autour du rééquilibrage des chaînes musculaires des gens et de leur proposer un système d’entraînement qui allait avec d’où les livres qui sont sortis par la suite.

Le livre qui est sorti ensuite est Musculation Haute Densité. C’est un livre qui s’adresse principalement à des sportifs qui veulent faire de la musculation sportive. L’objectif de ce livre n’est pas de prendre 10 kg de muscle, d’avoir 40 ou 45 cm de tour de bras. C’est de développer de l’explosivité, de la puissance en vue d’une pratique sportive tout en respectant le principe des chaînes musculaires. Ça, c’est la base. Après, forcément, quand tu fais de la musculation, tu prends de la masse musculaire mais on ne deviendra pas Schwarzy, Stallone ou Van Damme avec Musculation Haute Densité.

Le titre “Haute Densité” parce que le gros problème, si tu veux passer suffisamment de temps pour faire du stretching, des exercices de rééducation, si tu veux faire une certaine de forme de musculation en adressant toutes les chaînes musculaires en même temps. Il te faut une journée entière ! Il faut arrêter de bosser et gagner au loto. Au final, on fait de la musculation toute la journée. L’idée était donc de sélectionner des exercices qui adressent à l’intérieur d’un même mouvement beaucoup de choses au corps. C’est pour ça que parfois, mes exercices sont appelés exotiques sur certains forums, c’est juste qu’ils ne sont pas compris.

À l’intérieur d’un même mouvement, on peut faire, adresser beaucoup de chose au corps. C’est-à-dire qu’on travaille à la fois le gainage, la mobilisation d’une articulation, la stabilisation d’une autre tout en améliorant la puissance d’une autre articulation. Alors c’est sur que dit comme ca, ca fait sourire mais quand on essaie et quand on veut bien prendre le temps de réfléchir au système, ça fonctionne. Ce n’est pas que je le dis, c’est que je l’ai expérimenté et qu’il y a beaucoup de gens dans le monde qui utilisent ça.

Il y a quelques mouvements dans Musculation Haute Densité que j’ai inventés mais pour la grande partie, ce sont des choses que j’ai simplement améliorées autour d’un concept des chaînes musculaires.

Ensuite, il y a eu Musculation athlétique. La différence de ce livre est qu’il répond à plusieurs niveaux. La première des choses, c’est qu’être tout le temps en salle, moi, ça me gonfle. Alors, je sais qu’il y a des gens qui sont passionnés par les poids, les haltères… Mais moi, j’ai la chance d’habiter dans le sud de la France, et donc de temps en temps, j’aime bien être dans un parc avec une barre fixe, des barres parallèles et faire du travail de base.

Christophe Carrio : interview de légende
08/2009 - Photo de Johan Vayriot

Quand je faisais du karaté artistique, je faisais de la gym acrobatique pour apprendre certaines bases acrobatiques et donc j’ai pratiqué les anneaux, la barre asymétrique… Et je peux vous dire qu’en matière de muscle, de force pure…, les gymnastes, ce sont des gens qui sont balaises, mais vraiment balaises ! Donc, en fait, Musculation athlétique, c’est vraiment un travail de musculation pour des gens qui n’ont pas beaucoup de matériel ou qui veulent s’entraîner en extérieur, soit tout simplement qui veulent obtenir le corps d’un athlète au sens large.

On ne devient pas énorme avec Musculation athlétique quoique si on s’entraîne vraiment selon les principes, les systèmes que j’ai sélectionné dedans comme la méthode de travail “densité croissante” on ne fait ni plus, ni moins que noter un certain nombre de répétitions à la fin d’une séance de tractions, de pompes… Et où à la séance d’après, on essaie d’en faire 2-3 voir 4 de plus et ainsi de suite. Il y a aussi le “pletnev fonctionnel” dans lequel on combine différents régimes de contractions musculaires tout ça combiné avec des tractions et tout.

Du coup, si on prend le temps d’essayer, on en ressort un peu fracassé. Je n’ai pas du tout la prétention de dire qu’un culturiste encore une fois va développer un corps de culturiste avec ça parce que ce n’est pas la thématique du livre. Par contre, cela va développer une base athlétique qui peut être intéressante pour n’importe qui et qui peut se transférer dans n’importe quel sport.

Ça peut aussi être intéressant pour un gars qui fait de la musculation pour avoir un beau physique. Faire un ou deux cycles de Musculation athlétique, ça peut être utile. Et surtout, encore une fois, ca va dans cette logique de respecter l’équilibre des chaînes musculaires donc pour tous ceux qui ont des blessures récurrentes, je pense que de temps en temps, ca vaut le coup d’aller jeter un coup d’œil.

La meilleure façon de courir partait d’un truc simple. J’écris pour des revues de course à pied comme Running Attitude et Running Coach. J’écris aussi pour Cyclo Coach et CycloSport, des magazines de cyclisme, j’écris aussi pour PunchMag, un magazine de boxe et de temps en temps pour Karaté Bushido, sans oublier Le Monde du Muscle et du Fitness où j’ai ma chronique tous les mois.

Donc La meilleure façon de courir, c’est parce que j’avais beaucoup de gens qui m’écrivaient tout le temps pour me dire qu’ils étaient blessés, qu’ils avaient des tendinites à la voute plantaire, au tendon d’Achille, des problèmes au niveau des hanches… J’ai alors commencé à réfléchir à une façon différente de pratiquer la course à pied et c’est ce que je propose dans La meilleure façon de courir. Ce n’est pas compliqué et ça m’est venu en regardant Forrest Gump. À un moment donné, dans la période où Forrest Gump traverse les États-Unis de part en part en courant, la vieille dame lui demande, quand ils sont sur le banc, ce qu’il faisait exactement et Forrest lui répond : “Quand j’avais envie de courir, je courais. Quand j’avais envie de manger, je mangeais. Quand j’avais envie de dormir, je dormais”.

Et là, je me suis dit qu’en fait, 75 % des coureurs, leur problème c’est que lorsqu’ils partent courir, on dirait qu’il y a une obligation de courir alors qu’en fait, à un moment donné, quand tu as une tension qui apparait au niveau du mollet ou autre part, rien ne t’empêche de marcher pendant 100 mètres, le temps que cette tension se dissipe et puis de reprendre après.

Ben ça, personne ne le faisait. Le corps de temps en temps trouve un moyen de dire qu’il en a marre et cela se transforme en tendinite, en contracture, en déchirure.

Comme je vois que mon créneau est la prévention des blessures parce que je pense que personne n’aime être blessé dans sa pratique sportive qu’on soit athlète, fondu de musculation, coureur du dimanche, je crois dans ce je fais et je vais jusqu’au bout de ça.

Mon plan forme & minceur est un livre pour les femmes. Voilà, les gars, si vous tombez dessus, ne l’achetez pas, il n’est pas pour vous. On y parle de cycles hormonaux, de règles…

L’objectif de ce livre est de proposer une façon de s’entraîner en fonction du cycle hormonal des femmes et en fonction de la métamorphose qui s’opère au fil des années. Ce n’est pas la même chose quand on est adolescente que quand on est une femme dans la force de l’âge et ensuite quand on est touché par la ménopause. Du coup, l’environnement hormonal de la femme change au fil de la vie et par conséquent, on peut adapter la nutrition, l’entraînement, les compléments alimentaires… Ce livre propose une façon de s’entraîner qu’on peut poursuivre tout au long de sa vie ou en tout cas qui propose une base de travail pour toutes les femmes qui veulent s’entraîner d’une façon cohérente et respectueuse de leur corps.

Cet hiver, deux autres livres sortiront : Sculptez vos abdos qui sortira le 5 mars et proposera mon approche sur les abdominaux sur 180 pages. Ce serait en fait un zoom d’Un corps sans douleur et on se focalisera sur les abdominaux et le bassin à travers des exercices de gainage, des exercices dans lesquels on va travailler le couple de force, c’est-à-dire l’équilibre entre les muscles érecteurs de la colonne vertébrale et le grand droit afin de rééquilibrer la posture des gens.

Christophe Carrio : interview de légende

C’est-à-dire que les gens qui sont trop cambrés, on va diminuer cette hyperlordose et les gens qui ne sont pas assez cambrés vont accentuer leur cambrure pour avoir justement un squelette mieux aligné et qu’ils puissent alors encaisser soit plus de chocs au niveau du sol si on court, soit plus de poids sur les épaules si on squatte…

Le deuxième livre qui sortira est un livre sur le stretching et qui ira beaucoup plus loin dans toutes les techniques d’automassages que j’avais présentées dans Un corps sans douleur. Là, on va les ratisser de A à Z. ll y aura comment combiner les automassages et les étirements, comment progresser plus rapidement en souplesse, des méthodes d’étirements qui n’ont pas encore été très présentées en Europe parce qu’il y a beaucoup de gens qui n’utilisent qu’un seul mode de travail d’étirement et le corps peut se sentir parfois plus agressé qu’autre chose. Il peut se rétracter ce qui fait qu’il ne s’étire plus donc de temps en temps, il faut savoir utiliser d’autres méthodes pour augmenter sa souplesse et accepter de faire des exercices dans lesquels il n’y a pas de souplesse. Ce livre sortira fin avril.

Celui sur les abdominaux sortira pour le salon. Je serais d’ailleurs au Salon du Body Fitness 2010 pour la promotion de ce livre et pour rencontrer tous les gens de SuperPhysique qui voudront me rencontrer là-bas.

En fait, comme tout ce qui est novateur, les gens ont parfois beaucoup de questions et comme il est important de répondre à ces questions, j’ai créé un forum particulier sur mon site Internet. On s’inscrit et c’est moi qui réponds. Vous pouvez aussi vous inscrire sur le forum SuperPhysique où j’ai une rubrique et où je vous répondrais aussi. Je mets parfois quelques jours à répondre mais c’est toujours moi qui réponds.

Christophe Carrio : interview de légende
08/2009 - Photo de Stéphane Bouquet

5 – Approche santé de la pratique de la musculation

Mon approche de la musculation est d’améliorer les performances du corps à long terme. Ce qui m’intéresse, c’est de continuer à sauter très haut, de courir très vite, d’avoir un super corps et des super abdominaux à 70 ou 80 ans. Je ne sais pas si ça sera possible mais c’est le but.

Je pense qu’on peut être performant tout en restant en bonne santé, c’est mon idée et l’idée que je développe dans mes livres.

Plus les gens me donneront des feedback sur mes livres, plus je pourrais justement améliorer le contenu de mes livres puisqu’un livre se réédite. Par exemple, la prochaine réédition d’Un corps sans douleur, on va prendre en compte les avis de certains lecteurs et tout ça.

Mon but est d’apporter des choses auxquelles je crois et de partager mon savoir et mes connaissances. Des fois, on pense que c’est juste du business, c’est sur que ça en ait aussi, mais ce n’est pas que ça.

Alors, ma diététique :

Je mange très sain, je vais donner un exemple d’une journée pour moi.

Le matin, je prends des flocons d’avoine accompagnés de morceaux de figues sèches avec une dose de protéine en poudre, de la whey protéine. Je prends ça avec de l’eau. C’est mon petit déjeuner standard.

Ensuite, je prends un shaker de protéine avant l’entraînement et un shaker de protéine avec du raisin frais après l’entraînement. Alors, je sais qu’il y a le Vitargo qui existe mais je ne m’y suis pas encore mis. Peut-être que je m’y mettrais pour voir, ça fait partie des choses. Je regarde sur SuperPhysique les avis, les marques…

Après à midi, je prends généralement beaucoup de légumes avec du poisson ou du poulet.

À 16 h, je prends une collation. Ça peut être en fonction de ce que j’ai à faire, soit une barre de protéine soit un shaker de protéine avec pareil quelques fruits à nouveau.

Généralement, je m’entraîne une deuxième fois dans la journée. J’ai la chance d’avoir une petite salle chez moi où je coache parfois. Donc en fin d’après-midi, je me ré-entraîne, ça peut être du karaté, de la musculation, du cardio-training…

Je fais toujours deux entraînements d’environ une heure par jour, le matin et le soir donc.

Le soir, je prends à nouveau beaucoup de légumes, beaucoup de fruits et du poulet ou alors viande de bison, d’autruche…

Je ne mange que très peu de féculents parce que j’ai un mauvais métabolisme malgré ma charge d’entraînement. Je prends facilement de la graisse. Je fais plutôt un régime cyclique au niveau glucidique à savoir que pendant deux jours, je ne consomme des glucides qu’après l’entraînement, sous forme rapide, généralement des fruits pour alcaliniser un petit peu la séance. On pourrait redire là-dessus, en tout cas, pour l’instant, ça marche bien pour moi.

Et deux ou trois fois par semaine, je fais une journée de recharge où là je mange du quinoa, des pâtes de sarrasin, du riz basmati… Je suis plutôt intolérant au gluten donc j’évite. Ça ne m’empêche pas de faire un bon restaurant avec du bon pain de temps en temps. Mais j’évite le gluten, je ne le digère pas bien, j’ai le ventre qui gonfle, ça ne me correspond pas. J’ai l’impression qu’autour de la table, c’est pareil. Donc voilà, je fais deux ou trois fois par semaine et ce sont des journées recharges où je mange à peu près 400 g de glucides dans la journée.

Sinon, tous les quinze jours, je me fais un gros restaurant. C’est-à-dire que je mange à fond, tout ce que je veux. Ça peut être, si j’ai très faim, deux pizzas, je peux aller manger au restaurant libanais… Après, je ne me sens pas terrible, je me sens lourd, j’ai chaud, je ne suis pas bien, bouffi… J’ai le bide complètement dilaté, donc non, ce n’est pas des bonnes sensations.

Il faut bien avoir une vie sociale. Déjà qu’avec le rythme de vie que j’ai, ce n’est pas facile d’avoir une vie sociale normale parce qu’il y a très peu de gens qui suivent une alimentation comme toi tu peux la suivre ou d’autres personnes sur SuperPhysique.

Mais mine de rien, ce n’est pas la majorité des gens donc quand ils viennent chez toi et qu’il n’y a pas de Coca-Cola®, pas d’alcool ou de jus et qu’il y a juste des carottes râpées à manger, ça ne passe pas. Si je leur fais du quinoa, ils se demandent ce que c’est, des asticots ? (rires).

C’est vrai qu’il n’y a pas une personne de plus convaincu que moi par les bienfaits d’un entraînement bien conçu, d’une alimentation pointue et équilibrée, d’une bonne supplémentation, j’y crois dur comme fer, cela fait vingt ans que je fonctionne comme ça. Mais maintenant, dans la pratique, il y a très peu de gens qui font ça, il faut quand même en avoir conscience parce que quand on est dans son milieu de la musculation, on a tendance à se dire que tout le monde fait comme nous et ce n’est pas vrai.

Mais tu as raison. C’est vrai qu’après un gros repas au restaurant, tu ne bouges plus, tu n’es pas bien. Je suis entièrement d’accord avec toi Rudy.

Sinon, au niveau des suppléments, je prends tous les jours un complexe de magnésium et de vitamine B. En hiver, c’est-à-dire de octobre à avril, je prends de la vitamine D3 à hauteur de 5000 UI par jour. Je prends aussi des oméga-3, grosso modo 3-4 g par jour. Je prends de la whey protéine, de la créatine après l’entraînement avec mon shaker de récupération. Ça, c’est ma grosse base au niveau complément.

De temps en temps, je prends de la vitamine C quand je suis sur des cycles d’entraînements un peu costauds et que tout le monde est malade autour de moi.

Je ne prends rien pour les articulations pour le moment grâce à Un corps sans douleur bien entendu (rires). Pour l’instant, j’ai la chance de ne pas avoir de problèmes articulaires majeurs.

Je prends aussi un complexe d’anti-oxydant qui contient du zinc, du lycopène, de la lutéine et un petit peu de sélénium. Je crois que c’est à peu près tout. C’est ma base de compléments alimentaires.

Après, quand je veux vraiment être sec pour une séance photo ou pour un objectif particulier, je prends de la L-tyrosine le matin à jeun accompagné d’un café ou d’un truc comme ça, pour me booster la journée.

Qu’est-ce que je peux te dire d’autre en terme de compléments alimentaires ?

Je prends de la béta-alanine. Je sens des effets sur la performance, peut-être parce que je ne consomme par beaucoup de glucides, du coup, j’en tirerais vraiment parti. Mais je vois vraiment une différence. Je ne soulève pas plus lourd, je ne fais pas vraiment de charges lourdes. C’est-à-dire que mon objectif n’est pas de faire des performances. J’ai des barres autour de 100-105 kg au développé couché et de 140-150 kg au squat grosso modo. Je sais que je pourrais aller plus haut mais je ne cherche pas à le faire.

Par contre, je fais souvent des séries à l’échec, des séries de 8-10 voir 12 répétitions sur certains mouvements et là, je sens vraiment que la béta-alanine m’aide. Je gagne des répétitions, je récupère plus vite entre deux séries, parce qu’en plus j’affectionne particulièrement les séries agonistes-antagonistes donc du coup, je fais une série de développé couché enchaîné immédiatement avec du tirage et je prends 1 minute de récupération après avoir groupé les deux super séries. Bref, j’ai un entraînement qui est assez intense et je pense que la béta-alanine m’aide vraiment à garder ce rythme là.

Je sens la différence quand j’arrête en fait parce que je n’en prends pas toute l’année. J’avais posté la question à Thierry Souccar sur les fourmillements que l’on peut ressentir, assez flagrant chez moi. Ça agirait en fait sur les terminaisons nerveuses, tout simplement. Je suis tombé là-dessus la dernière fois sur le forum justement et j’ai envoyé la réponse à Thierry Souccar pour qu’il me donne son avis parce que l’intérêt des forums et des gens qui sont passionnés, c’est que des fois, ils vont chercher des réponses dans des directions où tu n’aurais jamais creusé. Et c’est ça qui est intéressant, c’est de se servir de l’expérience des uns et des autres pour faire avancer le schmilblick.

Christophe Carrio : interview de légende
08/2009 - Photo de Johan Vayriot

6 – Ton travail

Le gros de ma profession est d’écrire des articles pour des magazines et des livres. Mon autre pôle d’activité est de m’occuper de la préparation physique et de la réadaptation d’athlètes de très haut niveau.

Là, par exemple, je vais en Australie pendant presque un mois pour m’occuper d’une équipe de Rugby, d’un perchiste qui prépare les prochains Jeux Olympiques et qui a des problèmes récurrents de dos. Je dois aussi travailler avec un gars qui a un problème et qui fait du cricket, qui est là-bas un sport très développé ; c’est du hockey sur gazon australien. Voilà ce que je vais faire là-bas pendant un mois.

Je ne peux pas trop communiquer sur le nom des équipes ou des personnes. Ce n’est pas que c’est confidentiel mais comme j’interviens en marge, en consultant externe qu’une équipe, les équipes elles, n’aiment pas avoir, avouer que leur staff n’est pas forcément compétent. C’est une équipe de professionnelle de rugby australienne qui me faire venir mais je ne peux pas en dire plus.

Je fais aussi venir des personnes chez moi pour du coaching. C’était pour répondre à des demandes de personnes qui étaient un peu perdues avec les méthodes de mes livres. Je les reçois chez moi. Ce sont souvent des gens qui ont des problèmes récurrents soit de dos, qui ne savent pas trop, qui ont cherché des pistes chez des ostéopathes, des kinésithérapeutes, des médecins et qui n’ont pas trouvé de réponses et qui ont trouvé mes propos dans mes livres suffisamment intéressants pour venir me voir jusqu’à Montpellier (34).

J’organise aussi des stages en été. Ce sont des stages qui permettent aux gens de pratiquer pendant une semaine les différentes méthodes de mes livres, de poser des questions… J’essaie de répondre le plus possible aux gens sur leur problématique et là, puisqu’on parle de stage, je vais bientôt partir en tournée de stage et de conférence en France.

On va organiser ça avec Thierry Souccar Éditions. Je vais retourner dans certains clubs de karaté qui pratiquent un peu la musculation en complément. On va grouper ça par région et je vais me déplacer, faire une conférence dans une librairie ou une Fnac et le soir, je ferais un entraînement de musculation ou de préparation physique.

Et le lendemain, je recommencerai ailleurs…

Enfin, je mettrais ça en ligne. Le but est de venir au contact des gens et de discuter avec eux, de répondre à leurs questions, pas de m’insulter par contre parce que je n’aime pas les insultes. Alors ceux qui veulent m’insulter, qu’ils restent chez eux, ca ne m’intéresse pas (rires).

Ma spécialité, c’est de prendre des gens qui ont des problèmes physiques récurrents et de trouver la solution. Je cherche pourquoi il y a des tendinites, pourquoi il y a une hernie discale parce qu’une hernie discale, oui le disque s’est déchiré, le noyau est sorti mais pourquoi ça s’est déchiré à cet endroit là, pourquoi le noyau est sorti, est-ce que la posture de travail était mauvaise…? Et surtout, comment fait-on pour permettre à un sportif de revenir au meilleur niveau ?

Parce que les sportifs, la raison qui les a amenés à se blesser, ils s’en foutent un peu. Ce qui les intéresse, c’est de retourner sur les terrains et dans certains cas de regagner des millions de dollars parce que c’est bien de ça dont on parle.

7 – Projets

J’ai donc deux livres qui sortent cet hiver et il y a cette tournée de stage et de conférence qui s’étalera sur mai-juin. J’ai aussi mes deux semaines de stage d’été qui se dérouleront du 10 au 17 juillet 2010 et du 21 au 28 août 2010. Et d’autres projets arriveront en septembre.

Il y aura d’ici quelques semaines ma chaine Youtube qui sera créée. On y retrouvera tous les exercices que le gens ne comprennent pas dans mes livres et chaque semaine, j’en expliquerais un. Comme ça, on aura plus qu’à piocher dedans.

Je prendrais aussi des exemples d’exercices de musculation que je détaillerais, où j’expliquerais ce qui travaille, quelles chaînes musculaires, comment améliorer ceci, cela…

Il y a aussi d’autres livres en préparation mais la concurrence est tellement rude, n’est-ce pas monsieur Frédéric Delavier et Michael Gundill, qu’on va en rester là. D’ailleurs, je tiens à préciser que je suis un fervent lecteur de vos livres, alors si vous m’écoutez Frédéric et Michael, je vous salue.

C’est le mot de la fin. Merci à SuperPhysique !


Retrouvez Christophe Carrio sur sa rubrique sur les forums SuperPhysique ou sur le forum de son site.

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Quintuple champion du monde de karaté artistique et aujourd'hui préparateur physique, Christophe Carrio est fondateur du Carrio Training System.

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