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Le dopage dans le musculation : interview d’un dopé (3/3)




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Analyse de la première partie

La première question que je me pose est : “est-ce que s’il n’avait pas côtoyé de champions, aurait-il franchi le pas ?

La réponse est non à 99,9 %.

Malheureusement ou pas, il en a connu. Devenant des copains, ne voulant pas être à la “ramasse”, il a dû faire comme les copains pour suivre, pour ne pas être “ridicule” sur scène. C’est un fait, l’entourage est primordial.

J’en ai connu qui, à cause d’un forum de musculation (Bodyinfos première version) sont tous passés par le dopage. À force de voir les autres progresser plus vite, de voir que pour beaucoup c’est normal, on se convainc aussi que ça l’est alors on n’hésite plus et on banalise les effets secondaires. Après tout, ce n’est pas pire que l’alcool, la cigarette ou le parachutisme. On joue avec son facteur chance. Certains fument et n’attrapent jamais de cancer des poumons, d’autres ne fument jamais et l’attrapent. Prendre des stéroïdes, c’est jouer avec sa chance de développer ou non des problèmes de santé futurs.

En côtoyant des personnes du milieu, quand on voit leur progrès, leur physique, on se dit qu’il y a quelque chose qui ne va pas chez nous, ce n’est pas possible tous ces efforts pour gagner 1 cm de bras par an alors qu’à côté on en gagne 3 à 4 cm. On perd la foi, on perd la croyance qu’il est possible de progresser sur le long terme, à son niveau, on ne s’imagine plus progresser si lentement à coté des copains.

Une fois rentré dans le milieu, difficile d’en sortir. Comment faire pour arrêter quand on sait que sans prendre de produit, on va “dégonfler”, perdre de la force, moins bien récupérer, avoir des douleurs articulaires, progresser moins vite… Ma réponse, c’est qu’on n’arrête pas, on ne peut accepter l’inacceptable, redevenir comme avant, redevenir humain.

Au début, on commence à en prendre seulement quelques semaines avant les compétitions, puis après, on en prend aussi hors-saison, c’est l’escalade, une ascension qui ne s’arrête que rarement bien.

Beaucoup nient que les stéroïdes soient magiques. En effet, si on s’entraîne comme un pied, qu’on mange au McDonald’s®, il ne va rien se produire de miraculeux mais quand on fait tout bien, on le voit ici, 5 kg de muscle en une année quand naturellement prendre 1 à 2 kg, c’est déjà très bien. Pour donner une idée que je reprends souvent, la composition du muscle, c’est à peu prêt la même que du steak haché à 5 %, soit 1 kg de muscle égal 10 steak hachés, une masse déjà considérable !

Sans vouloir juger, j’ai du mal à comprendre cet investissement dans son corps quand dans la vie, il y a des choses plus importantes comme la famille, les enfants, le boulot… Quand ça compte plus que ses muscles, pourquoi tant risquer ? Si encore, c’était sa vie, toute sa vie, que rien d’autre ne comptait, je comprendrais mieux.

Analyse de la seconde partie

J’aime bien constater que nous avons tous été dans la même situation. La première fois qu’on achète des suppléments, l’entourage prend ça pour du dopage, à tous les coups. On peut leur expliquer tant bien que mal, ils restent sur leur position. Heureusement qu’avec le temps, ils comprennent.

Le body est un sport solitaire. S’il n’avait pas côtoyé des champions, il aurait été seul dans sa passion. Comme beaucoup, sa famille, son entourage proche ne le soutiennent pas. Cela ne les intéresse pas et ne sont là que quand tout se passe bien, qu’il y a une compétition, mais avant personne… Heureusement que le body est un sport individuel et que nous devons surtout nos progrès à nos efforts.

Même s’il risque sa vie, hors-saison il ne fait pas vraiment de régime strict. Dans un sens, je suis d’accord qu’il ne faut pas manger de la nourriture infâme toute l’année, mais faire des écarts presque tous les jours, non. Manger des cochonneries tous les jours, c’est comment prendre du gras facilement quand on est naturel, c’est comment en chier ensuite pour faire un régime.

Bien que la plupart soient pour des prises de masse, il convient de rappeler que cela n’est raconté dans les bouquins que pour s’adapter à son lectorat, trop faible pour faire “régime” toute l’année. Il convient d’être aussi strict que possible, rien n’est interdit mais il ne faut pas que les écarts soient fait continuellement si nous voulons progresser sur la durée. Un écart par semaine, à mon avis, c’est déjà beaucoup trop.

La vie, c’est ce qu’on en fait. Ce n’est pas forcément manger, ça peux être progresser, prendre plus de muscle, juste pour être heureux, juste parce que c’est notre objectif. Manger un bout de fromage, c’est possible, il suffit de le compter dans sa diète, mais manger des frites, des pizzas, non. D’ailleurs, une question que je me pose est : “pourquoi manger des cochonneries alors qu’on sait que ce n’est pas bon pour nos muscles et surtout pour notre santé ?”

Si on analyse sa diète, il y a des choses à modifier pour qu’elle devienne plus parfaite :

  • La suppression du beurre oméga-3, qui n’est que du marketing, contre de l’huile de colza si l’on n’a pas les moyens d’acheter des gélules d’huile de poissons
  • L’inversion des repas du midi et du soir lorsqu’il y a entraînement car c’est après entraînement que le repas le plus consistant doit être pris
  • La suppression d’acide aminés avant de dormir au profit du fromage blanc par exemple
  • Rajouter des glucides avant l’entraînement et surtout pendant

Rien qu’avec ces quelques modifications la diète devient plus performante, plus apte à soutenir nos efforts, et donc à construire du muscle.

Malgré qu’on se crée notre monde personnel, nous ne pouvons être vraiment hors du monde réel. Le boulot, la famille, l’obligation de gagner de l’argent font que nous devons nous adapter pour continuer notre passion. Là, au lieu d’un entraînement par jour, on passe à quatre séances. Ce n’est pas forcément un mal vu la fatigue du reste de la journée, mais sans ce travail, sans l’obligation de ramener un apport financier à la maison, on pourrait s’entraîner tous les jours, faire des siestes en pleine journée et les résultats seraient tout autre. Il faut donc s’adapter.

Il n’y a pas qu’une façon de s’entraîner. Certains aiment tourner vite entre les séries, d’autres pas. Moi, je n’ai jamais réussi à tourner vite, ce que j’aime, c’est forcer. Dans ces conditions, je ne peux pas prendre une minute de récupération entre mes séries. Mais le plus important est de se faire plaisir, de croire en son entraînement et d’aller jusqu’au bout.

Néanmoins, nous retrouvons encore une fois la différence entre l’entraînement pour “naturel” et l’entraînement pour “dopé”. Faire attention à ses sensations oui, mais chercher la congestion avant tout, non. Cela marche quand on est sous le “jus”, ou sur un point fort, mais naturellement, sur le reste, ça ne marche pas. Il ne faut pas hésiter, parfois à sacrifier un peu de sensations contre de la charge, tout en restant avec une bonne technique, évidemment.

Changer l’ordre des exercices, voilà une chose que je n’ai jamais trop aimé. Pour changer d’exercice, il faut avoir une raison valable. On ne change pas comme ça, au pif, pour rien. On change quand on veut changer le travail d’un muscle, travailler plus précisément un faisceau au détriment d’un autre. Mais changer à chaque séance, non. C’est une erreur qui fait perdre du temps. Mais, encore une fois, il se peut qu’avec le temps reproduire deux séances identiques à la suite soit une mauvaise solution. L’immunisation peux s’être produite et dans ce cas, la même séance se passera mal : pas de sensation (point moteur), chute des performances (système nerveux), douleurs articulaires… Il ne faut pas hésiter quand on sent qu’on s’immunise à s’organiser deux séances différentes pour un muscle, et voir si cela permet d’améliorer la situation (voir trois séances).

Après ces analyses concernant l’entraînement, on voit qu’il n’y a pas vraiment de vérité commune à tous, qu’il faut s’écouter, réfléchir à ses entraînements pour en retirer le plus d’informations possibles pour s’adapter.

Le mythe des exercices de base, encore une fois :

Comme je l’ai dit dans l’analyse de la première partie, les magazines s’adaptent à leur lectorat. Qui achète les bouquins ? La plupart du temps, ce sont des personnes qui s’entraînent chez elles, ou s’entraînant dans des salles dépourvues de matériel convergent. On ne va pas leur dire que les exercices de base sont de la merde, non. Malheureusement, la plupart du temps, il n’y a rien à voir entre un développé couché avec barre et un développé couché convergent : une meilleure amplitude de travail, un mouvement guidé (on gagne en stabilité), la bonne trajectoire… Que d’avantages en faveur du travail aux machines. Ce n’est pas pour rien que beaucoup de professionnels s’entraînent pratiquement exclusivement sur machines. Cela on peut le voir sur les vidéos qu’ils tournent, montrant leur entraînement aussi bien en période de compétition qu’en hors-saison. Mais cela n’empêchera pas les magazines d’écrire que les exercices de base, c’est le top !

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Rudy Coia
Rudy Coia est coach perso musculation et de diététique depuis 2006 et co-fondateur du site SuperPhysique. Il a coaché avec succès des milliers de pratiquants.

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