Vis chenpion de Franse Open en moin de 120 kilo é jé tiré raw, vou pouvé pa me testé bande de batar!
Allez maintenant la vérité... Comme d'habitude un petit résumé à base de poésie courtoise, de prose fistine (non, pas comme Boutin; oui, comme le poing au cul) et de beurre salé, où je raconterai inlassablement ma grosse vie de merde en compétition. D'abord, départ de dernière minute, je pensais pas pouvoir y aller jusqu'à ce que le club de St Aubin d'Aubigné me propose gentiment de me greffer à leur voyage, et je n'aurais pas pu faire ce titre de vice-champion de France Open sans eux; pour couper court à cet intense suspens, je précise que je finis 2ème de la catégorie parce qu'on était que deux, et que vu les barres minables que j'ai montées - non non, vraiment, aucune fausse modestie ici - je m'attendais à prendre une énorme pétée sans vaseline si les 6 engagés d'origine s'étaient présentés. Du coup j'ai fait le match raw pour voir ou j'en étais, et tout ce que ça dit c'est qu'il était temps que la saison se termine pour moi...
Arrivée le jeudi soir à St Médard en Jalles, bourgade aussi sympathique que paumée; n'étant pas sûr d'être au poids, je mange si peu que j'en viens à douter à nouveau de mon orientation sexuelle, les filles en - de 57kg ayant même consommé plus que moi. Après cette nuit de sèche hardcore, place à la compétition où j'assiste le matin à de très belles barres, en particulier celles de Fred Gandner et de Gil Pinheiro. Puis vient la pesée, ou je crains encore de ne pas être au poids puisque j'étais enregistré à 119,95kg la semaine précédente pour France DC, et que le mercredi matin j'étais à 119,9kg à jeun.
Verdict: 118,17kg! WOH PUTAIN MANGER NGNAGNLFMBLABLAL?KGFOAAAAAAAA! Je pense cette fois à annoncer mes barres de départ (285/190/250) et faire contrôler mon matériel avant de me ruer sur la buvette, où je commande 2 sandwichs jambon fromage, une pizza et un croque-monsieur, histoire de rester l'estomac léger avant les barres de l'après-midi. Je me goinfre comme un phacochère somalien lorsqu'un grand chauve au regard lubrique me lance "Le gras, c'est la vie!"; saisi par tant de poésie dans le verbe, je discute avec ce nouveau lecteur anonyme de mon carnet d'entraînement qui a su dès le premier instant comment faire sonner ses mots comme du miel à mes oreilles (le miel dans la métaphore, pas celui dans les oreilles, forcément...). Vu que la moitié des hommes en force athlétique doit être chauve et musclée, je demande quel est le nom de cet inconnu qui me lit, et qui pouvait aussi bien être * placer votre nom de chauve musclé ici (exemples: Steve Austin, Paul Chavanis, The Rock, Vincent Lagaffe...) * que (exemples surnuméraires: Jonas Rantanen, Jeff Lewis, Donnie Thompson, Rudy Coia...). Il s'avèrera être Monsieur B., lettre que nous assimilerons ici à * Biiiiiiiiiiip * pour en dire juste ce que faut afin que ce grand chauve aussi sympathique que fort (et vu le morceau, le compliment ferait presque croire à la 33ème édition de la Nuit de la Suce) se reconnaisse s'il passe sur ce carnet d'entraînement avant que vous ne noyez ma prose sous un flot plébéien de caca verbal, manants que vous êtes. Non, ce n'est pas Monsieur Christine Boutin, bien tenté.
Je vais donc à la salle d'échauffement, ou je croise Aurélien Lejeune avec qui je discute d'emblée. Il me demande qui me coache, et lorsque je réponds "personne", interviennent deux membres de son équipe qui se proposent très gentiment de m'aider à gérer mon match. Je tente de jouer les grands garçons autonomes en refusant poliment, mais c'est presque contraint et forcé, sous la menace de sévices qui n'ont de catholique que le blasphème qu'ils induisent, que je me résigne à accepter cette adjuvance qui se révèlera en fait de très bon aloi vu le match qui s'en suivra...
Et rapport au match en question, c'est à l'échauffement que je me rends compte que j'ai perdu, vraiment perdu à force d'enchaîner les compétitions cette année... Je la monte dure à 250kg, et à 270 je suis tellement dur que j'appelle une parade pour m'aider à la remonter et pas trop me cramer. Ce sera donc la première barre que je baisserai, pour tenter de passer à 270kg sur le plateau. Puis viennent le coeur de la compétition: les barres ("enfin!" diront ceux qui ont suivi ma logorrhée jusqu'ici, tandis que pour ceux qui seront directement passé au cran ou les vidéos apparaissent dans le pose, "ça leur en touche une sans leur faire bouger l'autre" comme disait Chirac);
Squat:
Barre 1: 270kg
Je la tente, mais tellement ko que je la remonte même pas, alors que j'étais sur 300kg raw avec de la marge l'hiver dernier. Je me sens si gay
Barre 2: 270kg
A défaut d'être sage, j'ai été prévoyant, et avais pensé à cette éventualité quand même et donc fait contrôler mes bandes au contrôle matériel. Je me les fais poser par Joël, du club de Lejeune (que je remercie encore d'avoir été là pendant tout mon match, il ne lira sûrement pas mais ne n'aurai pas non plus 50 occasion de l'en gratifier) et en simultané par Belkesir (que je remercie aussi encore une fois, surtout vu le nombre d'athlètes qu'il a à coacher ce week-end), en simultané; la question s'est réglée en 30 secondes, puisque c'est le temps qu'il leur a fallu pour me mette les bandes à deux. Elles sont à peine posées, je pourrais les garder 1/4 d'heure ainsi tellement elles sont peu serrées. Je n'ai même pas eu le réflexe d'insulter les arbitres en vieil araméen, c'est dire qu'elles étaient pas foutues comme le garrot habituel dont on est affublé... Les bandes me donnent la petite impulsion qui manquait à 270, et je valide ma barre facilement.
Barre 3: 280kg
Je me tâte... Techniquement, ça ne sert à rien de la faire. Mais je me reprends un peu au jeu et la tente, ayant déjà bien trop donné à la cause gay depuis le début de cette journée (notez d'ailleurs le "Gay" dans le lien youtube de la vidéo - je n'invente rien - )
Développé-couché:
Barre 1: 180kg
Après mon squat de clandestin turkmène lépreux, je décide de baisser également ma première barre au couché pour la faire à 180, vu que je ne connais pas encore l'étendue des dégâts de ma saison sur les autres mouvements. Elle passe assez facilement, et c'est agréablement surpris que je constate n'avoir pas trop perdu au banc.
Barre 2: 190kg
Elle monte aussi facile, voire plus, qu'à France DC, rien de particulier à redire
Barre 3:
200kg, tellement affaibli des jambes et du bassin par le squat que je tiens pas en place et commence à complètement lever le cul, pour une barre que je n'avais de toute façon pas la force de monter ce jour là - même proprement - apparemment.
Soulevé de terre:
Barre 1: 235kg
Celle là aussi, je décide de la baisser pour être sûr de la monter et ne pas faire de bulle. Bon ça reste bien facile parce qu'il s'agit toujours ici d'être fatigué de sa saison, pas d'avoir posé ses couilles dans un bar à shemales thailandais...
Barre 2: 255kg
Heureusement que j'avais prévu le coup de la petite faiblesse, je pense que 250 passait, mais 255 n'ont pas pu être verrouillés... (et non, pas la peine de me dire que c'était super simple et que j'avais seulement à rentrer les épaules: croyez bien que j'aurais verrouillé si j'avais pu)
Barre 3: 255kg
Même chose que la seconde barre, en moins puissant
Après un match ultra-serré avec David Berthet (qui était en fait intouchable, avec un total athlétique à 900kg, un squat à 360, un terre à plus de 300 et un couché plutôt correct), je finis second, sur les deux athlètes de la catégorie - de 120kg Open que nous sommes. Comme quoi, quand on sait ce qu'y a derrière les titres sur le papier, parfois ça fait un peu moins rêver...
Je constate aussi une grosse baisse de régime, en y réfléchissant, j'ai remonté mon carnet, et mon dernier vrai entraînement (c'est à dire ni une compétition, ni "barre de départ et je me casse de la salle pour aller me pignoler devant Plus Belle La Vie") date du 21 janvier. Depuis ça, j'ai enchaîné jusqu'à ce week-end Zones FA, Zones DC, France FA Jeunes, le stage équipe de France Jeunes, France DC, France FA Elite, et après deux mois sans m'être réellement entraîné, je suis presque redescendu sur mes performances de début de saison. Je me sens si sale... Maman, pardonne moi d'être un étron
C'est donc sur ces fécales considération - pour ne pas changer des bonnes habitudes - que je finis ce pavé qui sera probablement lu dans son entier par très peu de personnes. Petite mention au passage à Pousseur de Fontes que j'ai rencontré à France Open et qui ne passe plus très souvent sur la partie Force du forum, et c'est bien dommage quand on voit le putain de bourrin que c'est.
En bonus, une vidéo de motivation qui m'inspirera pour ma reprise lente de la force et de l'haltérophilie, pour préparer les championnats de France universitaires
Puis ce soir j'ai pas pu résister en voyant des mecs s'amuser en salle de chauffe, alors...
Développé-couché à la claque:
- 10*130kg
- 3*150kg
- 13*120kg