ca va sûrement faire des ravages dans le milieu sportif
--- Source Cyberpresse.ca
[/quote]Stéroïde indétectable
De nombreux athlètes américains pourraient être convaincus de dopage
Associated Press
Plusieurs athlètes américains participant aux compétitions d'athlétisme ont subi des tests de dopage positifs d'une substance que l'on ne pouvait détecter jusqu'à tout récemment et font maintenant face à des suspensions qui pourraient les priver d'une participation aux Jeux olympiques d'Athènes en 2004.
Autre texte:
L'AMA satisfaite de la découverte d'un nouveau stéroïde anabolisant
Le directeur exécutif de l'Agence antidopage des États-Unis (USADA), Terry Madden, n'a pas mâché ses mots, parlant d'une vaste «conspiration» impliquant des chimistes, des entraîneurs et des athlètes.
L'agence a découvert le pot aux roses par l'entremise d'une source anonyme. Madden a précisé que la USADA a reçu un coup de fil au mois de juin d'un homme se disant entraîneur en athlétisme. Ce dernier a donné le nom d'athlètes faisant usage d'un stéroïde indétectable. Il a ensuite envoyé à l'agence une seringue contenant la substance en question.
Madden a précisé qu'une enquête avait été instaurée à d'autres sports professionnels pratiqués aux États-Unis, mais il a refusé d'être plus précis. Il n'a également pas donné de détails quant à l'identité des athlètes chez lesquels on a décelé le stéroïde connu sous le nom de tétrahydrogestrinone, ou THG.
«Nous avons découvert ce qui semble être une entreprise généralisée de dopage de la pire espèce», a dit Madden par l'entremise d'un communiqué avant son appel-conférence en provenance des bureaux de la USADA qui sont situés à Colorado Springs, au Colorado.
«Nous sommes très loin de cas d'athlètes convaincus de dopage parce qu'ils ont pris par mégarde un supplément nutritif contaminé.
«Au contraire, nous parlons ici d'une conspiration impliquant des chimistes, des entraîneurs et certains athlètes qui ont développé un stéroïde «indécelable» pour frauder leurs collègues compétiteurs et le public américain et mondial qui débourse de l'argent pour assister à des événements sportifs.»
Les athlètes olympiques sont testés lors de compétitions internationales d'envergure. Des tests sont aussi effectués sans préavis entre les compétitions. Les échantillons sont séparés dans des fioles distinctes et mis de côté pour référence.
Les athlètes dont l'échantillon «A» a révélé des traces de THG ont été prévenus et l'échantillon «B» sera testé à son tour. Si le résultat s'avère positif, un processus de révision va commencer. Les appels pourraient durer des mois. Ceux qui seront convaincus de dopage feront face à des suspensions de deux ans.
Le THG a une structure chimique similaire à celle des stéroïdes proscrits tels la gestrinome et la trenbolone, a précisé Madden. Si le THG n'est pas une substance interdite au sein du monde de l'athlétisme, il sera considéré comme tel selon les règles sportives.
L'agence américaine a de nouveau testé 350 échantillons d'urine prélevés lors des championnats d'athlétisme des États-Unis en juin dernier, à Stanford, ainsi qu'une centaine d'échantillons prélevés lors de tests effectués hors des sites de compétition.
La source anonyme qui a contacté l'USADA a précisé que le THG a été créé par Victor Conte, le fondateur des laboratoires BALCO de Burlingame, en Californie. Ce laboratoire fournit des suppléments nutritifs à des athlètes tels Barry Bonds, Bill Romanowski et Marion Jones.