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Le sol, la terre et les champs

Questions précises et discussions sur la diététique sportive

Le sol, la terre et les champs

Messagepar audiomaniac le 19/10/2013 15h54

Le sol, la terre et les champs

Claude et Lydia Bourguignon

http://www.amazon.fr/sol-terre-champs-retrouver-agriculture/dp/286985188X



Quelques extraits du livre


En laissant la litière s'humifier à la surface du sol (avec la technique du semis sous couvert), on augmente la teneur en matière organique de 0,3% par an. Pour un pays comme la France, cela représente une fixation de 35 millions de tonnes de gaz carbonique dans les ols agricoles par an, soit 1/5eme de notre consommation de pétrole.

Il faut donc impérativement arrêter le labour.

En agronomie classique un blé labouré demande 3kg d’azote par quintal et 120 litres de fuel par hectare, en agrologie un kilo d’azote suffit pour produire un quintal de blé et l’arrêt du labour permet de ne consommer que 30 litres de fuel par hectare…

Il ne faut pas se contenter de ramener la production de nourriture à une simple production industrielle de calories, de vitamines et d’additifs alimentaires. Le champ n’est pas une usine, les plantes et les animaux ne sont pas des robots; ils ont un immense dégré de complexité et d’imprévisible. Il faut accepter et essayer de comprendre, en la respectant, cette complexité, si nous ne voulons pas sombrer dans un totalitarisme plus près de la magie noire que de la science.

La terre nourrit l’homme depuis 10 000 ans et pourtant la science ignore encore l’essentiel sur ce milieu complexe qu’est le sol. En fait depuis 10 000 ans nous travaillons la terre empiriquement et ce n’est que depuis cinquante ans que nous avons décide de faire de l’agriculture hors-sol c’est à dire d’éliminer le sol de l’agriculture sans avoir abordé sa complexité.

Le succès de la révolution verte avec ses augmentations vertigineuses de rendement laissait à penser que l’on pouvait continuer à ignorer le rôle de la biologie du sol dans la production agricole.

Mais lorsque l’on chasse la Nature, elle revient au galop et l’érosion, la salinization des sols agricoles, les chutes de rendements, les inondations, nous rappellent brutalement qu’une agriculture qui ne tient pas compte de la vie du sol n’est pas durable.

Dans les langues latines le mot humus a donné homme et humilité.

Tout ceci est lourd de sens, l’homme est fils de la Terre.

Cette attache primordiale de l’homme et de la terre se rompra avec l’agriculture et plus précisément avec le labour. Tant que l’homme n’éventre pas la terre, celle ci le nourrit abondamment, dès que l’homme la déchire elle fait pousser les ronces et les chardons.

Pendant longtemps le sol va apparaître à l’agriculteur comme une fatalité contre laquelle il ne pouvait pas grand-chose. On avait ou non de la chance de tomber sur un sol riche.

Aussi pendant des siècles, l’approche agricole des sols s’est-elle limitée aux deux classifications romaines : l’une base sur les caractères culturaux des sols et l’autre sur leurs caractères physiques.

La première semble due à Caton (160 av JC) qui définit les terres propices aux vignobles, aux jardins, au blé, aux chênes, ect. La deuxième se trouve dans le De Re rustica de Columelle (45 apr JC) qui différencie les terres grasses, maigres, fortes, meubles, ect …

Au XIIe siècle, l’agronome arabe Ibn al-Awan introduit une nouvelle approche physique des sols par la couleur, qui lui permet, dit-il, de les classer par fertilité décroissante : terre noires, violettes, cendrées, blanc cendré, jaunes et rouges. Ce même auteur introduit une notion intéressante pour évaluer la fertilité d’une terre avant sa mise en culture, par l’observation de la vigueur de la végétation naturelle en place…
Cette conception du sol restera quasiment inchangée jusqu’à la fin du XIXeme siècle.

La suite classification des sols dans le livre.



La vie se développe dans trois milieu : l’air, l’eau et le sol. Contrairement aux deux premiers milieu qui sont purement minéraux, le sol se caractérise par le fait qu’il est organominéral.
Cette caractéristique lui confère deux propriétés : la première est que le sol n’existe que sur la planète Terre, car il faut de la matière organique, donc de la vie pour faire un sol. Beaucoup de planètes qui nous entourent ont une atmosphère ou de l’eau mais aucune ne possède un sol.

Les anciens ont donc eu raison de d’appeler notre planète la Terre car elle est la seule à posséder un sol.

Alors que l’air et l’eau sont formés de composes minéraux don’t les attaches sont atomiques donc très solides, le sol est formé d’attaches électriques qui sont faciles à rompre. En effet, l’air est formé de gaz, c’est à dire de molécules, comme l’azote ou l’oxygène qui sont très solidement constitués. L’homme peut polluer l’atmosphère et il ne s’en prive pas mais il ne peut pas détruire l’azote qui constitue 79% de l’atmosphère car la molécule d’azote est très solide. Certes l’homme arrive à détruire certains gaz l’atmosphère comme l’ozone et cela pose problème mais il n’arrivera pas faire disparaitre l’atmosphère. Il en va de même pour l’eau des océans ou des rivières, l’homme les pollue allègrement mais il ne peut pas faire disparaitre les eaux de la surface du globe. Pour le faire il lui faudrait chauffer la planète à ébullition. A l’inverse de ses deux milieux solides, le sol est très fragile. (la suite dans le livre).

Une loi nous dit que tout augmentation de la température de 10°C multiplie la vitesse des réactions chimiques par trois. On comprend alors que les roches attaquées plus vite à l’équateur qu’aux pôles. Il en est de même pour la litière, celle ci se décompose lentement en haut des montagnes et s’accumule en couche épaisse alors que sur le sol des forets tropicales la litière est très mince du fait de la vitesse de sa décomposition. Un autre facteur est la pluviométrie. (Les conséquences de cette analyse sont dans le livre)

Les homes oublient souvent que les plantes et les vers de terre remontent les éléments vers la surface alors qu’un sol nu, ou un sol dépourvu de verre de terre, s’appauvrit constamment.

Toute personne qui a l’occasion de survoler la foret amazonienne en avion est frappée de voir que certains fleuves sont transparents et qu'ils se trouvent entourés de forets intactes alors que d'autres fleuves, entourés de zones cultivées sont orange et chargés de terre.
Dans le vieux monde, en Asie ou en Afrique, l'occupation humaine étant très ancienne quasiment tous les fleuves sont chargés de sédiments au point que les hommes considèrent que ce phénomène est normal.

En fait, l'érosion est un phénomène anthropique. Il n y a pas d'érosion dans la nature il n y a que de la lixiviation, c'est à dire des pertes de d'ions. Ceci est confirmé par l'observation de zones encore non perturbées par l'homme où tous les fleuves sont transparents et ceci est confirmé par la géologie.

Ce sont les hommes qui ont déclenché le processus d'érosion.
Elle est maintenant de 10t/ha/an end Suède, de 40 tonnes/ha/an en France, de 60 tonnes en Espagne et 100 tonnes au Maghreb. Dans certaines régions de Etats Unis et l 'Europe l'érosion à dépassé 200 tonnes par hectares et par an et même atteint 500 tonnes.


Comme la PAC a baissé culotte devant les Etats Unis, elle a renoncé à cultiver les plantes protéagineuses nécessaires à l'alimentation des bêtes et elle s'est engagée à importer par bateau les tourteaux de soja Américains. La CEE dépend à 77% de l'Amérique pour l'alimentation de ses animaux d'où l'idée de mettre des élevages industriels près des ports ou arrivent les navires chargés de soja. Dans ces zones l'entassement des porcs et des volailles est tellement démesuré que ces régions puent la "merde" et que leurs habitants sont obligés d'acheter de l'eau minérale en bouteille, tant la pollution des nappes est préoccupante. En Bretagne ou en Galicie, il y a plus de porcs que d'habitants et comme un porc produit autant d'excrément que trois habitants, ces régions sont les plus polluées et les plus nauséeuses d'Europe.

Il faut abandonner le labour qui détruit la matière organique et expose les sols à l'érosion et le remplacer par le semis direct sous couvert.

Il est d'ailleurs intéressant d'observer que c'est dans le pays de Cairns, où l'agriculture n'est plus subventionnée, que cette technique du semis direct se répand le plus rapidement.

On est surpris de voir qu'un pied de blé, dans un limon profond, peut produire 200 km de racines et un seigle 600km. Cela représente plus de 4 milliards de kilomètres de racines à l'hectare. Un Chêne peut s'enraciner à plus de 140 mètres de profondeur et une luzerne peut envoyer sa racine pivotante à plus de dix mètres de profondeur. Beaucoup d'arbres peuvent faire descendre leurs racines jusqu'à la nappe phréatique. Lorsque l'on sait cela, on est plus étonné de voir des arbres bien verts en plein désert.

Les rongeurs subissent souvent des fluctuations de population et connaissent des pullulations intempestives. Des études ont cependant montré qu'une prolifération de campagnols pouvait détruire 30% de la production d'une prairie, mais que l'année suivante, du fait de l'aération du sol, la prairie produisait 30% de foin en plus.

Le rôle des taupes est triple. Par les taupinières qu'elles forment, elles assurent une remontée du sol profond et donc un bon mélange des horizons, n'en déplaise aux tondeurs de gazon qui les tuent et sont ensuite obligés de traiter contre la mousse qui se développe sur les sols non remués.

Il y a 80% de vide à la surface du sol. Ceci va conférer au sol une très forte perméabilité qui atteint 150mm/heure en foret feuillus tempérée et 300mm/heure au sol de forets tropicales.

Un limon labouré, qui devient battant, voit sa perméabilité tomber à 1mm d'eau/heure. Cela explique pourquoi notre époque est touchée par les inondations alors que la pluviométrie n'augmente pas. En tuant la faune épigée par nos labours, nos engrais et nos pesticides, nous avons créé le siècle des inondations, des glissements de terrain et nous essayons de de fuit nos responsabilités en rejetant toute la faute sur la pluie !

On a montré que c'est dans l'intestin des vers de terre (lombrics) que se forme le complexe argile-humide. Leur poids atteint une à quatre tonnes/ha selon le type de végétation et ils magnants leur poids de terre par jour. Cela fait 300 à 1000 tonnes de terre par hectare qui passent chaque année dans leur tube digestif, soit trois à dix centimètres de terre.

Et Darwin, dans son célèbre livre, les considère comme les animaux les plus importants du monde tant par leurs poids qui égale celui des autres espèces réunies que par leur rôle fondamental dans la constitution des sols.
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