Merci à tous pour vos réponses, je ne pensais pas en avoir autant en si peu de temps. Je vais essayer de fournir une réponse globale qui couvre l'ensemble des points que vous avez chacun souligné.
Une question que certains ont posée : non, je n'ai absolument aucun passé sportif en dehors de l'EPS à l'école. Au collège lors d'un trimestre d'athlétisme je me suis découvert des facilités puisque j'ai surperformé toute ma classe en course de vitesse et en saut en longueur, y compris les garçons sportifs, et je me suis inscrit quelques années plus tard en club d'athlétisme pour tester. Mais bon, c'était au lycée, mon dégoût du sport était déjà acté, et c'est toujours la musculation que j'ai eu en tête, car c'est le seul sport où je vois un intérêt concret au-delà de la santé qui évidemment est cruciale mais que je n'arrive pour l'instant pas à voir comme un leitmotiv suffisant pour me bouger. Et aussi mes parents étaient pas franchement favorables à ça car ça perturbait leurs petites habitudes, donc j'ai vite arrêté. Vous comprenez maintenant comment on peut en arriver à ne jamais faire de sport du tout
Par rapport au temps de pratique et au rythme à la salle, j'ai commencé à aller à la muscu en juillet 2021, après plusieurs années à tergiverser, hésiter, et surtout à avoir peur de rentrer tout simplement dans une salle de sport. C'est avec quelqu'un rencontré en ligne que j'y suis allé, je ne connaissais pas le mec avant de le voir pour aller à la salle de sport, et je pense avec le recul que c'était plutôt une mauvaise idée. Certes, il m'a permis de me débloquer par rapport à la salle de sport (quoique pas totalement puisque j'éprouve toujours une angoisse à l'idée d'y aller seul), mais vu qu'il m'a direct évoqué l'idée de la dyspraxie à cause de mes tremblements et de mes charges, et qu'il a renchéri sur cette idée en voyant à quel point je galérais sur les exécutions, ça ne m'a pas mis en confiance. J'ai fait quelques séances seul, mais je vois bien que je galère et surtout je suis incapable de jauger seul si j'exécute bien les mouvements ou si même ma séance a été utile et que je me suis vraiment "donné à fond" selon l'expression consacrée. J'ai été suivi par un coach en juin/juillet, mais cette expérience un peu mitigée m'a un peu dégoûté de la musculation dans son intégralité, c'était un peu la dernière carte que j'avais en tête pour résoudre le problème.
Par rapport aux pompes, pendant le mois de janvier dernier on m'avait conseillé la méthode Grease the Groove histoire de faire quelques trucs chez moi en attendant que mon problème de phobie se résolve. En gros, je faisais une série de pompes chaque heure, au début j'ai démarré avec 10 séries de 10 et j'ai très vite progressé jusqu'à faire 10 séries de 30. Je m'octroyais une journée de repos par semaine. Je pensais appliquer correctement le principe fondateur de la méthode qui est d'espacer ses séries dans la journée, mais au final au bout de 3 semaines de grosses douleurs aux épaules sont apparues et mes perfs ont chuté drastiquement. J'ai mis ça sur le compte du surentraînement, mais je ne l'avais pas anticipé car tout le monde dans mon entourage me disait que ce n'était pas avec aussi peu de pompes (et aussi peu d'entraînement tout court) qu'on pouvait se faire quelque chose. Bien des mois plus tard je suis revenu sur cette histoire de pompes et je me suis mis en FaceTime avec un ami qui fait de la musculation pour qu'il juge mon exécution, et apparemment mon exécution était catastrophique. Je n'avais pas envisagé cette hypothèse, car pour moi les pompes étant un exercice de base, c'était un exercice qu'on pouvait difficilement rater et qui pouvait difficilement se montrer délétère même si l'exécution était à revoir. En bref, j'ai sans doute sous-estimé la complexité et la dangerosité d'une pompe mal exécutée. Et là encore manque de consensus parmi les gens à qui j'ai demandé conseil : certains considèrent que 300 pompes c'est énorme, d'autres ne m'ont jamais rien dit de spécial quand je leur annonçais cette perf comme si tout était normal. C'est sûr que s'il y a différents sons de cloche, le risque de mal faire les choses est démultiplié...
En termes de charges, je ne saurai même pas quoi vous dire puisqu'en fait tout dépend de ce que vous attendez comme réponse. Si vous me demandez ce que je peux soulever peu importe l'exécution, ma réponse sera très différente de si vous voulez savoir ce que je peux soulever avec une exécution parfaite. Au DC, même barre à vide mon exécution est imparfaite. Au Squat, mon coach avait fait le test en me faisant partir de barre à vide pour me faire monter jusqu'à 40kg, et ma technique se dégrade à partir de 40kg donc il m'a conseillé de deload. Le SDT roumain, je ne peux même pas en faire, je ne comprends pas le mouvement. Je vous ai donné les perfs des trois exos phares de la musculation, si vous en voulez d'autres demandez-moi
En fait je crois que j'ai aussi ce doute par rapport à la dyspraxie car je ne sais pas exactement ce que c'est. Visiblement c'est un trouble qui peut prendre plusieurs formes. Mais je me dis que ça se serait manifesté plus tôt dans ma vie quand même. Je suis aujourd'hui en doctorat et je n'ai jamais eu de problèmes scolaires particulier, comme un trouble de l'écriture vraiment handicapant. J'écrivais mal, c'était mon point faible en maternelle et en primaire, mais j'ai corrigé ça de moi-même avec le temps. Pour moi, jusqu'à ce que ce que je rencontre ce mec d'Internet, j'étais juste globalement nul pour toutes les activités manuelles, pas très dégourdi, pas très malin (savoir dans quel sens tourner la clef dans une serrure pour ouvrir une porte, plus généralement toute situation où il faut faire un geste sur un objet auquel je suis pas habitué, je ne vais pas prendre d'instinct les choses par le bon bout, ce qui me fait souvent passer pour un débile aux yeux des autres). Peut-être que je suis juste crétin au final