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Interview dans le MDM 282, l'original

MessagePosté: 23/11/2007 11h18
par Rudy
Une interview de moi vient de paraitre dans le MDM 282.

Je vous met l'original, sans les photos, et avec plus de texte pour ceux que ca intéresse, évidemment.

Gilbert Girard : Rudy, à 13 ans et demi, tu débutais en musculation. Tu as maintenant 20 ans, et nos lecteurs vont se poser la question de savoir si dans ton jeune parcours sportif, tu as pratiqué d’autres activités. Qu’en est-il exactement ?

Rudy Coia : Je n’ai jamais été, au cours de ma vie, sans pratiquer au moins un sport. De 5 à 8 ans, j’ai pratiqué le Karaté. C’était plutôt la cour de récréation ou l’on faisait plus de galipettes que de kata. Ensuite, j’ai découvert le tennis de table que j’ai pratiqué pendant 3 ans jusqu’au niveau régional. Au cours de cette période, j’ai découvert l’athlétisme et la, j’ai vraiment eu des « résultats ». Champion de la région sur 60 et 120 m en poussin (10 ans), j’ai touché un peu à tout : Sprint, Demi-fond, Cross, Sauts, … Mais j’ai finalement arrêté à cause de nombreuses blessures du, sans doute, à l’incompétence de mes entraineurs de l’époque et à ma passion débordante qui me faisait reprendre « trop vite ». En même temps, j’avais commencé un peu, au pif, la musculation chez moi. Je disposais d’un banc à développé couché avec une barre de 1m20 et de 2 haltères avec une cinquantaine de kg de poids. Le fait que mon entraineur de l’époque était contre la musculation m’a aussi aidé à arrêter l’athlétisme. M’enfin, cela m’a permis de m’y consacrer pleinement, car, au départ, comme je courais, je me trouvais l’excuse de ne pas faire les jambes puisqu’elles étaient déjà sollicités (sic !). Donc, me voila, juste avant mes 15 ans, complètement ancré dans le monde le muscu.

G.G : Je me souviens des échanges que tu avais sur Internet dans les forums dédiés au culturisme, il y a déjà 4 années de ça. Tu posais mille questions, et lorsque tu avais une réponse, tu voulais en savoir encore plus. Si des précisions t’étaient données, tu allais encore plus loin et en réclamait davantage. C’était bien là, l’attitude de celui qui ne se contentait pas de pousser et tirer des charges sans chercher à comprendre pourquoi et comment, et je ne suis pas du tout étonné que cette passion de savoir t’ai amené aujourd’hui à l’enseignement.

R.C : Avant d’avoir internet, j’avais déjà cette curiosité. Il fallait que j’essaie de comprendre, de réfléchir par moi-même. Quand je faisais de l’athlétisme, j’achetais toutes les revues mensuels, les livres de la fédération, tout y passait ! Au club, je passais pour un spécialiste du haut de mes 10-12 ans, j’étais passionné, dévorant tout. Alors, quand j’ai attaqué la muscu, j’ai fait pareil. Au départ, je lisais les revues américaines ou l’on voit surtout des photos de pro en train de faire des exercices avec le sourire. Puis, petit à petit, j’ai acheté des livres sur la diététique, l’entrainement, .. Pendant presque 6 mois, au début, je me suis entrainé avec le livre « musculation » (edition Vigot). J’appliquais sans me poser de questions. Et puis, j’ai eu accès à internet et la, continuant à dévorer tout ce qui concernait la musculation, j’atteris sur les forums. Pendant des années, je n’ai fait que lire, lire tout, tout les sujets, toutes les réponses, j’y passais des heures après l’école, mes soirées. Au fur et à mesure, j’apprenais grâce à cette lecture et aux livres que j’achetais. L’un de mes premiers livres sérieux fut pour mes 14 ans : Visa pour le Bodybuilding. La lecture fut dure, j’ai du m’accrocher pour essayer de tout comprendre, mais avec le temps, tout est rentré. J’ai, pour ainsi dire, maintenant, toute une collection de livre, plus d’une centaine dont l’incontournable collection des guides pratiques du Bodybuilding de Jean Texier. Parallèlement aux livres, je découvrais encore d’autres forums, toujours plus. Je m’inscrivais partout, commencait à repondre aux questions grâce aux connaissances que j’acquérais, et en en posant encore et toujours. Mais la, ou j’ai le plus appris, c’est à tes cotés sur Planetemuscle. Je posais d’innombrables questions à Michael Gundill qui m’a toujours orientés vers la réflexion, à chercher moi-même les réponses, pour que ca reste, pour que je comprenne. Ainsi, après les livres spécialisés « muscu », j’ai attaqué les livres plus généraux : anatomie, physiologie, neuro-physiologie, pharmacologie .. Au final, ma passion occupait mon esprit sans cesse, et à 16 ans, j’ai décidé de m’engager dans la préparation du Brevet d’Etat d’éducateur sportif Hacumese. J’ai trouvé une école qui me proposait justement de le préparer en 2 ans car on a pas le droit de le passer avant 18 ans. A 16 ans, j’ai donc eu dérogation pour passer la première partie théorique, le tronc commun. Et quand j’ai eu, enfin, mes 18 ans, j’ai passé mon Brevet d’Etat au Creps de Macon. Mais, même maintenant, le diplôme en poche, ma « formation » n’est pas fini. On s’apercoit, quand on commence à creuser un sujet, qu’en fait, on ne sait pas grand-chose, qu’il y a tellement à apprendre, qu’en fait, l’apprentissage, la remise en question, ne s’arrête jamais.



G.G : Tu es désormais entraîneur particulier “ coach perso” comme on dit. Comme beaucoup de coachs, tu suis également des personnes par le biais d’Internet. Dans quelle mesure est-il possible d’assurer correctement des entraînements et des diètes individuelles par ordinateur interposés ? Je présume qu’il te faut un maximum de renseignements sur les personnes.

R.C : Déjà, la première chose que je fais quand une personne prend contact avec moi, aussi bien, par internet qu’en salle, c’est de faire remplir un questionnaire. Je m’intéresse à la personne, j’essai de savoir tout ce qu’il m’est possible de savoir comme son passé sportif, si elle a eu des blessures, .. tout ce qui peut influencer le suivi, les séances mises en places, le conseil diététique, …Donc, avant de m’engager avec un client, on discute déjà une bonne semaine, voir si je peux faire quelque chose pour lui, l’aider à progresser. Je réflechis au programme d’entrainement, à la diète qu’on peut mettre en place, on l’analyse avec le client, pour voir si ca convient, si c’est réalisable. S’il y a des exercices absoluments impossibles ou qu’il déteste, on contourne le problème. Il faut qu’il soit content de s’entrainer, qu’il soit dans une bulle, qu’il ait l’impression que je sois derrière lui, qu’il a des comptes à me rendre, même si ce n’est pas exactement ca. Et après, surtout, il y a le suivi, parce que c’est facile de donner des programmes, et puis de laisser le mec se débrouiller. Moi, ce que je fais, et ce qui me plait, c’est justement le suivi. C'est-à-dire, qu’après avoir remis les programmes, je suis en contact perpétuel avec le client. Après chaque séance, il y a contact, remise en question, on analyse la séance, et je réfléchis à une suite, logique, qui puisse permettre de continuer vers l’objectif qu’on s’est fixé ensemble. Donc, tu vois, ce n’est pas un simple programme, c’est vraiment un suivi, et au fur et à mesure, j’apprend à vraiment connaitre les personnes, peut être mieux que dans le « monde réel », car il n’y a pas de timidité derrière un ordinateur. En plus, cela permet aux gens de poser toutes les questions qu’ils veulent, j’y répond sans souci, car c’est vraiment un plaisir, que pour moi, d’apprendre, de faire partager mes connaissances. Par exemple, il peut y avoir un problème sur un exercice, le mec ne ressent pas l’exercice, il localise mal au muscle prévu, ben, je ne vais pas hésiter à faire une video, à écrire 4-5 lignes sur comment faire l’exo, le placement des différentes segments, comment se placer, .. Au final, on est obligé de progresser.


G.G : Faut-il selon toi, s’entourer principalement de gens qui acceptent et comprennent ce choix qu’est la pratique de la musculation ?

R.C : Disons qu’il ne faut pas être seul. Tu sais, quand t’es au régime, que tu ne manges presque plus rien, c’est dur de tenir, surtout quand ton entourage ne t’encourage pas, ou plutôt t’encourage à remanger car tu fais « peine » à voir. C’est pour ca, que depuis le début, grâce à internet, j’ai pu m’entourer de personnes ayant des objectifs assez élevés, de personnes qui réussissent, ou ont réussi, sachant ce qu’il fallait endurer, sachant qu’il fallait faire des énormes sacrifices, …Ainsi, tu vois, j’essaie de m’entourer de personnes positives, m’aidant à rêver, à atteindre mes objectifs, remanier sans cesse vers le haut, en fonction de mes progrès. Faut bien le dire mais le Body, c’est l’un des sport les plus dur. La plupart des gens ne te comprennent pas et te critiquent sans arrêt pour tes choix. Pourquoi tu sors pas le soir ? Pourquoi tu manges pas cela ? Tu t’entraines autant et si dur, pourquoi faire ?? Et après, en plus, on te demande pourquoi tu ne ressembles pas à Arnold ! C’est le comble. Donc, oui, s’entourer des bonnes personnes, d’un entourage qui t’encourage, c’est vraiment important. Ca me rappelle une anecdote assez sympathique. Parfois, quand j’ai un coup de blues, une remise en question, je me demande pourquoi je fais tant d’effort, alors je me replonge dans mes livres ou je retrouve des champions narrant leur vécu, ce qu’ils ont fait pour en arriver à ce statut.. Un des livres, que j’affectionne tout particulièrement, est celui de Jean Luc Favre, « Devenez Champion du Monde ». Ca a été mon livre de chevet pendant un moment car son exemple m’inspirait/m’inspire beaucoup. Et puis un jour, j’ai cherché à avoir de ses nouvelles sur le net puisqu’il avait complétement disparu de la circulation, du monde de la compétition. Et par chance, un matin, je me lève et je tombe sur un mail de Jean Luc Favre me donnant de ses nouvelles. J’étais tellement content qu’au final, on a échangé quelques mails. Ca m’a motivé pour un moment, de parler à un « héros », à un champion. Pour en revenir à mon entourage proche, ils sont assez neutres sur le sujet : pas d’encouragement, mais pas trop de critiques, surtout quand ils voient le résultat de tout ces sacrifices.

G.G : Quand as-tu vraiment compris que tu étais fait pour la force et le culturisme ?

R.C : Je ne sais pas si je suis fait pour ce sport mais disons que j’aime bien l’idée de ne devoir mes progrès qu’à moi-même. Comme on dit, on ne peut pas tricher avec ses muscles et c’est vrai. Si tu arrêtes à 10 reps alors que t’en avais onze, c’est toi qui ca « handicape », pas les autres. Si tu manges un gâteau, c’est toi qui le paie. C’est un peu pour ca que je n’ai jamais fait de sport collectif. Compter sur les autres, c’est pas mon truc même si j’aime être soutenu, emmener mes amis en compétition avec moi pour ne pas être seul. Mais, je sais, que le gros du boulot, c’est moi qui l’ai fait, seul. Et puis, la muscu, c’est le seul sport ou les effets se voient sur le corps, on est comme un peintre, un sculpteur même si l’on ne s’en rend pas compte au départ. Tu fais du power, tu vas forcément finir avec des gros lombaires et une bonne épaisseur de dos même si ce n’était pas le but. Mais, quand tu passes au Body, tu te rends plus compte du « pouvoir » que tu as, de sculpter ton corps ou tu veux, comme tu veux. C’est aussi un point qui me plait bien, faire ce que je veux de mon corps, sans qu’on m’impose quoique ce soit, être libre d’agir selon mes choix.

G.G : Toi qui t’es toujours intéressé de très près à tous ce qui pouvait te faire avancer, qu’as-tu retiré de tes connaissances en matière de nutrition et de compléments alimentaires pour ta préparation aux championnats de France AFCPAS 2007 ?

R.C : J’avais déjà une petite expérience de ce qu’était une sèche. L’année dernière, avec un copain, on s’était lancé un défi de qui serait le plus sec pour les vacances. On s’était laissé 2 mois et ca avait vraiment été l’enfer. Dès le départ, j’étais descendu très bas en calories car je ne savais pas d’où je partais, ca avait été hyper dur jusqu’à la fin. J’avais perdu 10 kg et j’étais pas mal, mais encore loin d’être sec comme les pros. Cette année, comme j’avais compté toutes mes calories, jour par jour, je savais d’où partir mais je me suis laissé plus de temps, soit 13 semaines. Mais je pense que ca a été une erreur. J’ai voulu y aller doucement, trop doucement, et puis le manque d’adversaire a ma première compétition ne m’a pas aidé à me remettre en cause. Je me trouvais bien mais pas encore sec, même pas comme l’année d’auparavant. Au départ du régime, je suis descendu de 600 kcal d’un coup, j’étais donc à 3000 calories mais sans en changer la provenance. J’avais juste réduit légèrement le muesli et les féculents. Chaque semaine, je descendais de 100 kcal jusqu’à un moment ou j’ai vu que je perdais du muscle, je devenais plat. J’étais à 2700 kcal, et je commencais à fatiguer. Devant l’absence d’adversaire, je suis alors remonté un peu avant ma première compet. Il me restait, après ce premier pas sur scène, 9 semaines de régimes. Malheureusement, le lendemain de cette compétition, je me suis relaché, j’ai dévoré tout ce qu’il y avait, et j’ai pris 5 kg d’un coup ! Bon, c’était pas un craquage car je l’avais prévu, mais quand même. Ensuite, je m’y suis remis et j’ai corsé le régime : suppression des laitages, des aliments contenant du gluten, .. c’était devenu restrictif avec du poisson blanc, du riz blanc, du poulet, et quelques légumes verts comme les brocolis ou les haricots verts. Je suis descendu jusqu’à 2300 kcal, deux semaines avant la demi-finale, et puis j’ai voulu tenter le coup des corps cétonique. En gros, cela consiste à mesurer son taux de cétone dans les urines afin de savoir ou on en est dans la perte de gras. Mais ca n’a pas marché, je mangeais de moins en moins, je me suis même fait 2 jours de blancs de poulets, mais rien sur les bandelettes. La, ca m’a déprimé le moral. Pas le fait de pas avoir de corps cétonique, mais plutôt ces jours extrêment dur, surtout que j’accompagnais, à ce moment, des copains en compet de power, et que tout le monde bouffait. Je les regardais manger aux différents restos, et moi, je ne mangeais rien. La nuit, je ne dormais pas, je rêvais de pates aux fromages, de pizza, .. Ca en devenait insupportable, enfn pour moi. Et la, gros craquage, complètement imprévu. Dans la tête, ca n’allait plus. Remise en question de tout ce que je faisais, pourquoi tant d’effort, pourquoi faire, ……. Et la, encore 5 kg de pris, enfin de repris ! J’avais un sentiment de mal-être, d’un coté, j’étais content de manger, de retrouver du gout, mais de l’autre, je culpabilisais à fond. Craquer si près du but ? Mais comme je ne savais plus ce que je voulais. M’enfin, le lendemain, reprise à fond de la diète, et la, Demi-finale, je finis 2 ème. On me dit que si je suis plus sec, je passe devant. Alors la, plus question de craquer, une semaine sans glucide, voila ce que j’ai fait. A peine 25 g de glucides par jour pendant une semaine, je n’ai même pas tenté de rebond de peur de tout foiré, vu le peu de chance que ca réussisse. Toute la semaine, j’étais « légumifié ». Je dormais toute la matinée, impossible de faire quoique ce soit, la force en dégringolade, même monter des escaliers me fatiguait ! M’enfin, à la finale, je finis deuxième derrière un mec encore plus sec, mais devant celui qui m’avait battu la semaine d’avant. Sans ces craquages, aurais je gagner ? J’en doute, mais je ne suis pas devin. Comme tu le vois, restriction, il y a eu, mais je me suis pas mal supplémenté. Déjà, toute l’année, je tourne aux complexes de vitamines, minéraux. En plus, je prend de la glucosamine et des oméga 3 (Huile de poisson) continuellement, surtout pour mes articulations, car « pour briller, il faut durer ». Et à ca, j’ai rajouté depuis quelques temps, des BCAA que j’ai pris avant et après l’entrainement afin de lutter contre la perte de muscle. Et j’y allais pas qu’un peu dessus, autour de 20 g par jour. J’ai testé d’autres suppléments, mais c’est finalement ceux que je retiens.

Après ce témoignage, je me rend compte de mes erreurs. Déjà, il faut faire la différence entre la théorie et la pratique. Parce que, sur le papier, tout est beau, tout est facile mais l’application donne souvent tord à la théorie du fait de la complexité du corps humain et de nos différences individuelles qui faussent tout. Ce que je retire de tout ca, c’est un peu le fait d’avoir trop voulu y aller « mollo ». L’année prochaine, je ne me laisserai pas autant de temps et j’irai plus vite. J’éviterai aussi d’accompagner des amis à leur compétition de force, je me metterai dans une bulle pour éviter tout écart, tout craquage. Et surtout, j’irai m’entourer, beaucoup plus, des compétiteurs, car la, n’ayant pas le permis, la salle ou j’ai ma licence se trouve à 30’ de vélo de chez moi, ca ne m’a pas aidé. J’ai été un peu seul pendant ce régime quoi. M’enfin, je tire des bonnes leçons de cette « première » sèche et j’espère faire moins d’erreurs à la prochaine.

G.G : En prépa, étant donné les restrictions caloriques parfois importantes, la pêche n’est plus vraiment au rendez-vous, surtout dans la dernière ligne droite avant le jour J de la finale. Comment pendant ta « sèche » as-tu géré tes entraînements ?

R.C : Le plus dur, c’est de ne pas se voir gonflé comme un ballon. Sans glucides, sans réserve de glycogène, on est vide. On s’entraine, on s’entraine, puis ca gonfle pas, les muscles sortent un peu, les veines apparaissent, mais ca gonfle pratiquement pas. C’en est presque déprimant. Bon, par contre, y’a des choses à éviter. Comme t’es à plat, sans énergie, faut pas en faire des tonnes, comme on entend partout, plein de séries longues à n’en plus finir, et puis raccourcir les récups entre les séries. La, ce serait le pire à faire, et comme tout le monde, j’ai voulu essayer. Le résultat, c’est que tu dégonfles, tu fonds musculairement et c’est logique. T’es vidé mais tu cherches à pomper, mais à pomper avec quoi ? Au final, tu perds du muscle. Disons que cette manie de faire des séries longues, avec peu de récup entre les séries est, vraiment, l’inverse de mon entrainement habituel, surtout que j’adore forcer. Comme je te le disais, si je peux en faire 11, je vais en faire 11 et ne pas m’arrêter à 10 comme la plupart, alors tu penses bien qu’en 30’’-1’, j’ai rien récupéré du tout, en plus au régime. J’ai finalement gardé mon entrainement que je fais toute l’année, en réduisant légèrement le volume d’entrainement pour limiter la perte musculaire.

G.G : Qu’en est-il de tes entraînements le reste de l’année ?

R.C : Ce que j’aime, c’est forcer, me dire que j’ai tout fait pour progresser. Me contenter de faire des séries de 10 ou de 8 à une charge donnée, ca me déprime vraiment. Je me dis que je n’ai pas tout donné, que j’aurai pu faire bien mieux pour stimuler mes muscles. Alors, mon entrainement n’est pas programmé à l’avance, c’est un peu instinctif sans trop l’être. Avant de commencer, je sais quel muscle je vais faire, quels exercices, je relis la séance de la dernière fois, je me rémémore ce qui a bien fonctionné, ce que j’ai bien aimé, .. Et puis j’y vais, à fond. Souvent, ca donne des séries dégressives à n’en plus finir, pas de répétitions définies à l’avance, mais j’essaie de battre mon record de la semaine d’avant sans changer la technique que j’utilise, sinon ca ne rime plus à rien. Je n’oublie pas que je suis culturiste que ce que je veux, ce sont des muscles, alors j’évite de penser aux performances en priorités pour m’éviter à tricher pour faire mieux que la semaine dernière. Si je fais mieux, ce n’était pas l’objectif principal de la série, qui est de contracter le plus fort possible mes muscles (aussi bien volontairement qu’involontairement), mais c’est un gage que je progresse, un bon signe d’une possible prise de muscle. Et puis, pour le nombre de série, la, pareil, rien de définies. Si je sens que ca peut encore gonfler sous un angle, j’y vais, je me pose jamais les questions de surentrainement ou autres. En général, je tourne autour de 2 à 4 exos par muscles, jamais plus, et c’est souvent le premier exercice ou je cherche à traumatiser mes muscles. Les autres sont plus la pour la recherche de sensation, pour le petit plus que peut m’apporter la congestion ou la brulure, avoir le muscle plein. Au niveau des techniques, comme je te disais, pratiquement toujours du dégressif, je fais aussi pas mal de rest pause, mais sans reposer la barre ou autres. En fait, je maintiens la barre ou les haltères dans une position ou il n’y a plus de tension pour le muscle, ainsi, j’en fais bien plus car cette partie, cette pause me permet de récupérer pour ajouter quelques répétitions de plus. Pour les jambes, j’utilise beaucoup cette technique. Comme mon objectif est la prise de muscle, j’évite les cycles d’entrainements, disons que ca doit venir naturellement, je ne veux pas me prendre la tête à compter mon entrainement, ca doit rester « instinctif ». Si je change d’exo, c’est parce que je le sens plus, pas parce que je l’ai décidé des semaines à l’avance, c’est pareil pour le nombre de rep ou autres. Je me laisse guider par ma « rage » de progresser, par mon corps.



G.G : Nous avons tous des points faibles plus ou moins prononcés, que ce soit de vrais points faibles ou de faux points faibles, suite à une négligence de notre part, ou à une mauvaise approche de l’entraînement. Selon toi, quels sont tes points faibles qu’ils te faudra cibler plus particulièrement pour continuer à évoluer

R.C : Tu parles d’une chose importante, la différence entre les vrais points faibles et les faux. Le faux, c’est celui qu’on a la flemme d’entrainer. L’exemple le plus flagrant, c’est les mollets. J’en vois des gens ayant un potentiel pour avoir des gros mollets, mais faute de travail, n’en ayant pas ou très peu. Et puis, alors, il y a le vrai point faible, que tu n’as pas voulu. Tu croyais le travailler, mais finalement, non. Je crois que la majorité des points faibles peuvent être éviter. Il faut bien comprendre, que la base, c’est la contraction musculaire. Ainsi, si tu fais les pecs, plus particulièrement le haut de pec, tu dois t’assurer ,avant tout autre chose, qu’il se contracte pendant les mouvements que tu as choisi pour le développer. Tu ne dois pas faire comme la plupart, du développé incliné en espérant que ca te fasse le haut de pec. Chez la plupart, ca fera les épaules. Alors, il faut chercher les petits détails qui feront la différence. Ca peut être simple comme régler l’inclinaison du banc, ou alors plus compliqué et venant, comme en a parlé Michael Gundill, d’un apprentissage moteur « déféctueux ». La, il faut être calé en anatomie, et voir comment fonctionne, se contracte le faisceau, le muscle qu’on souhaite développé, parce que, si le système nerveux ne sait pas ou se trouve ce muscle, ce sera un point faible à vie. Ca peut vouloir dire pour certain l’abandon de tout les mouvements de développés, voir d’écartés, .. L’emploi de l’électrostimulation est intéressante, car cela agit comme un système nerveux, sauf que la, c’est toi qui règle l’intensité et la fréquence que tu veux envoyer la ou tu veux. Tu peux ainsi apprendre à contracter ce point faible, cela aidera ton système nerveux à trouver ce muscle lorsque tu t’entraineras en salle, t’aidant donc à combler ce trou qui t’embêtes tant. Personnellement, et comme tout le monde, j’ai des muscles qui progressent plus vite que les autres, c’est ce qui crée, visuellement, des points faibles qui n’en sont pas vraiment. Par exemple, mes bras semblent petit à coté de pecs, alors il va falloir que je m’y mette un peu plus. Ca va passer par une réduction du travail de pec, et le rajout d’electrostimulation et de séances légères de rappels pour mes bras, en plus de la séance hebdomadaires qui leur est consacré. En plus des bras, je vais accentuer les dorsaux pour prendre en largeur, les ischios car on en a jamais trop, et surtout les mollets que je travaille désormais à part entière mais que j’ai délaissé un moment. Normalement, si tout va bien, avec le temps, j’espère arriver proche de ma perfection, de l’idée que je m’en fait.

G.G : Selon toi et ce que tu as constaté depuis que tu t’entraîne, le fait de mesurer 1,95m est-il un inconvénient ou pas, et penses-tu que la longueur des bras et des jambes provoque des difficultés supplémentaires que ne rencontre pas les gabarits moins imposants par la taille ?

R.C : Pour être un désavantage, c’en est un bien ! Imagine la masse que cela représente pour remplir 1m95. La, ou quelqu’un de 1m70 prendra 1 cm de bras, je n’en prendrais que 0.5 cm (par exemple) pour la même quantité de muscle prise. C’est un peu injuste. D’ailleurs, on voit le phénomène chez les pros. La plupart font entre 1m65 et 1m80. Ceux qui dépassent 1m80 sont, en général, ceux qui font les plus fin sur scène malheureusement. Et pour la force, c’est pareil. Pour développer 100 kg au développé couché, sur 50 cm ou 1 m, c’est plus la même chose, ce n’est pas la même force qui est demandé, bien que la démonstration soit la même. Je me dis, qu’avec le temps, j’arriverai à finir « rempli ». S’il faut 10 ans à un mec d’1 m70 pour devenir « gros », il m’en faudra peut être 15 ou 20, mais ce n’est pas grave, car, au final, le résultat n’en sera que plus beau. Au lieu de faire « pateau », je ferai grand, « élancé ». Je paraitrai bien plus imposant qu’un plus petit, mais il y aura eu plus de travail. Je laisse donc faire le temps.

G.G : Dans notre milieu culturiste, lorsqu’on demande des conseils à des athlètes qui semblent avoir plus d’expérience, on se heurte toujours à des propos contradictoires ce qui est extrêmement déroutant. Tout le monde en a fait l’expérience. Untel affirme ceci, tel autre préconise le contraire, chacun s’appuyant sur sa propre expérience. Comment as-tu extrait de tous les conseils que tu as reçu, ce qui te convenait le mieux ?

R.C : Bon, le problème, la, c’est que la plupart ne veulent pas approfondir leur connaissance, chercher de soi même. Ils veulent qu’on leur dise tout quoi faire, sans réfléchir, juste appliquer. Mais c’est beaucoup plus compliqué que ca. Entre l’anatomie, la physiologie, la neuro-physiologie, l’endocrinologie, … on arrive vite à comprendre que chacun est unique, qu’en fait, on ne sait pas grand-chose sur le pourquoi du comment. Enfin, il y a la base, la contraction musculaire, mais ca, très peu la connaissent et l’appliquent. En salle, tu vois un mec avec des gros bras, les petits débutants vont lui demander comment il a fait. Mais c’est une erreur, car souvent, le mec n’y connait rien. Il a fait joujou et puis il a pris des bras, sans faire exprès, le reste de son physique étant moins bien. Donc ca, c’est un mec qui a pas compris comment ca marchait, qui va rien pouvoir transmettre de vrai, d’efficace. Un mec équilibré, par contre, lui, il connait, c’est sur car c’est pas venu tout seul cette « perfection », cet équilibre. Quand j’ai commencé, j’ai eu la chance d’avoir internet, alors j’ai dialogué, dialogué, les mecs donnaient sans arrêt des programmes « magiques »… Et un beau jour, on m’a dit que je n’avais pas les bases, ca m’a fait réfléchir, et c’est la que j’ai compris, au bout d’un certain temps, que la base de tout, c’était la contraction. Ca devrait être la première chose qu’on apprend quand on va en salle, quand on débute, mais malheureusement très peu, voir personne ne la fait apprendre. Une fois que t’as compris ca, tu peux tout faire. T’essaie un exo, il peux te convenir et ne pas convenir à un autre. Mais, pour ca, tu dois le garder. Tu ne dois pas te laisser influencer par des avis extérieurs, des champions. Ce n’est pas parce qu’un champion ne pratique pas un exo qu’il est pourri. La mise en commun des expériences doit t’aider à réfléchir à ton entrainement, mais ne jamais oublier, que toi, c’est toi et pas un autre.

G.G : Sauf erreur de ma part, tu as commencé par faire de la force, et d’ailleurs tu t’es pas mal illustré dans ce domaine. A Paimpol en mai 2005, en première année de compétition, avec 160 kg au squat, 130kg au développé couché, et 185 kg au soulevé de terre, et cela à 18 ans seulement. Tu as bien sûr progressé en ce domaine. Tes meilleures performances sont actuellement de 225 kg au soulevé de terre et 10 répétitions à 115 kg au développé couché.
En cette année 2007, tu t’orientes vers la compétition culturiste. Changement de cap ou pas ?

R.C : Pendant 2 ans, je me suis entrainé chez moi, avec pour seul objectif le couché. Un jour, je tombe, sur internet, sur les minimas à réaliser pour faire des compétitions et la, surprise, j’avais déjà le niveau France. C’est tout naturellement, que j’ai cherché une salle ou je pouvais participer à des compétitions. Et encore, par chance, je tombe, à 5’ de chez moi, sur une salle orientée à fond Force athlétique ! C’est l’Apollo Club de Tremblay ou je m’entraine toujours (un coucou aux adhérents). Donc, 16 ans, je prend une licence pour faire des compétitions de Développé couché, et la, tout s’enchaine bien jusqu’à ce que j’arrive à la limite de catégorie de poids, ce qui fait, que tout l’année, j’ai du me limiter en nourriture. J’ai, ainsi, stagner une année à 110 kg à la claque, qui était, à l’époque, le record de France Cadet en -82,5 non officiel (réalisé à un critérium départemental). L’année suivante, la FFHMFAC décide de retirer le matériel pour les catégories juniors, ce qui m’arrangeait bien au vu du prix du matériel. Entre les combinaisons de squat, de couché, de soulevé de terre, les bandes de genoux, … On arrive vite à 500 euros. Donc, 2005, je me lance dans les compétitions de Force athlétique, mais ce coup-ci , en moins de 90 kg, me laissant une bonne marge de progression. Parcours habituels de compétitions : Premier pas, Championnat Régionaux, Championnat de France, pour aboutir aux doublés.

En 2006, je passe l’Hacumese, et la, il me fallait encore faire de la Force Athlétique. Déjà, j’étais moins dedans, à cause des blessures que j’avais eues. Ca ne me motivait plus trop, car la, j’avais compris, que pour vraiment progresser, il fallait durer. Le power, c’est sympa mais t’as pas mal de chance de finir en morceau. C’est pour ca, qu’en 2006, à part le Deuxième Pas, que j’ai fait pour mon BE, je n’ai pas fait de compétition. Septembre 2005, mon ménisque externe lache. Je faisais du squat et, paf, je fais une erreur, je rentre les genoux. Résultat : 6 mois d’arrêt des cuisses, mais j’évite l’opération. Je reviens, Syndrome rotulien sur l’autre genou. Et entre temps, je m’étais fait une petite déchirure à un pec à force de toujours monter au couché. Donc, bien le power, mais on finit, surtout quand on est dans une salle power, à ne plus « réfléchir », à mettre toujours plus, même au détriment de la technique, et on se blesse. Et puis, l’ambiance des compétitions, ca me plaisait plus. On voit des compétiteurs passer plus de temps à la buvette que sous les barres, ce n’était plus, la vision du sport que j’avais en tête. Alors, le Body, ca tombait bien. Faut dire, que même en période power, je n’arrivais jamais à ne pas faire ma séance biceps ou epaules dans la semaine, fallait que je la fasse. J’étais pas complètement power quoi, je regardais les videos des pros depuis longtemps, rêvait devant. J’ai, donc, cherché des salles pouvant m’accompagner en compétition, pour ne pas être seul, retrouver des compétiteurs, une bonne ambiance. Et, tu vas dire que je suis chanceux, mais à 10’ de chez moi, il y a la salle de Sevran, regorgeant de culturiste. J’ai pris ma licence chez eux et je n’ai pas été déçu. Par exemple, pour le posing, en plus des conseils de mon pote Alexandre, Christian Attard, président du club, m’a ouvert la salle plusieurs fois pour m’aider à répéter mon posing. Ca, c’est super, car la, tu te sens un peu soutenu quoi. La, désormais, je suis à fond dans le Body quoi, et je compte bien continuer un moment.

G.G : La compétition est un excellent moyen de se pousser à aller au-delà, à se donner un point de mire et de ne pas s’en éloigner. Penses-tu continuer la compétition culturiste pour l’année 2008 ?

R.C : La compétition, ca donne un but, un objectif. Sinon, tu te demandes un peu pourquoi tu fais tant d’efforts ? Quand tu doutes, tu te rappelles que, bientôt, tu seras sur scène pour montrer ce que tu as accompli. Ca donne vraiment une ligne de conduite, parce que bon, quand t’es au régime, que tu regardes les autres manger au restaurant devant toi et que tu manges rien, faut bien que tu saches pourquoi tu fais ca ? Idem pour la hors saison, je suis peut être un peu dingue, mais je mange tout les jours la même chose, avec un écart par semaine que je m’autorise, bien la compétition, ca me convainc que je ne fais pas ca pour rien. C’est plus qu’une finalité, c’est vraiment ce qui donne une raison à autant de sacrifices. Parce que le mec, qui s’entraine 6 fois par semaine, ne sort pas, compte tout ce qu’il mange, mais sans faire de compet, il se pourrit la vie, même, si au départ, le culturisme, le body, c’est pour soi même. Le monde de la compétition, ca permet aussi de cotoyer des mecs qui vivent la même chose que toi, de partager ta passion, de ne pas être « seul » au monde. En 2008, je pense donc continuer les compétitions, d’autant plus que j’ai encore quelques années à faire en Junior, ou je peux, peut être faire quelque chose.

G .G : A quelle moment de ton parcours a-tu atteint la fameuse barre de 100 kg au développé couché ?

R.C : Ah, le couché ! Toute une histoire. Quand j’ai débuté, je ne disposais que d’un banc de couché, d’une barre de 1m20 et 2 haltères, mais je faisais un peu de tout, sans spécialisation. Et un coup, sur un forum internet, je tombe sur un mec qui proposait des programmes pour augmenter son développé couché. Intéressé, je m’y suis mis à fond, 2 fois par semaine, 10 séries à chaque fois, ce qui fait que je négligais un peu le reste. Mais la, c’était le début d’une passion. Pendant les 2 années ou je me suis entrainé chez moi, 2 années furent consacrés à fond au couché, fallait que ca monte, c’était le plus important ! Donc, ca montait, ca montait et puis, je suis arrivé à un plateau : plus assez de poids chez moi, on ne pouvait chargé plus de 90 kg sur la barre. Et la, j’ai eu un « coup » de chance. On pars en vacances, et on tombe sur une super salle de musculation dans le complexe hotellier : barre olympique, poids olympiques, … 2 semaines de vacances à fond sur le couché, et la, je passe 2 reps à 100 kg. J’avais 15 ans et demi et pesait 83 kg. Après ca, je me suis un peu calmé sur le couché avec l’inscription dans une salle ou je faisais tout le corps désormais.


G.G : Tu as commencé très jeune la musculation. Quels conseils pourrais-tu donner aux juniors qui débutent, et qui souhaitent se bâtir un corps bien musclé. En sommes, quelles sont selon toi, les erreurs les plus fréquemment commises que tu pourrais leur éviter de faire ?

R.C : Je suis un peu rêveur mais je leur dirai de trouver une bonne salle, la salle. Celle ou on va s’occuper d’eux, leur apprendre correctement les mouvements, … Mais, si elle existe, je ne l’ai pas encore trouvé malheureusement. Donc, en étant plus réaliste, je dirai que le jeune doit être ambitieux, curieux d’apprendre. La, par exemple, en coaching sur le net, j’ai un jeune vraiment intéressant. Dès le départ, il m’a contacté. Il avait même pas commencé qu’il voulait tout faire bien. Alors, on s’est rencontré, je lui ai appris les mouvements, la base. A chacun de nos échanges, il me pose des questions, cherche à approfondir. Et, à chaque fois qu’on se revoit, je lui apprend autre chose, il me ramène ses questions, sur quoi il a bossé pour que je l’aide à comprendre, je lui prête même mes livres, mais ca fait plaisir de voir quelqu’un qui cherche à comprendre, car lui, je le sais, s’il n’abandonne pas, il va finir « champion ». Peut être pas sur scène, mais dans la tête.

Je rajouterai aussi d’être patient. Comme on dit, Rome ne s’est pas construite en un jour. Comprendre qu’il va peut être falloir 10 ans d’entrainement, de diète, pour atteindre ce qu’on veut, mais qu’au final, on y arriverai. Et pour finir, je dirai qu’il faut croire en soi, ne pas se laisser démonter par les commentaires négatifs des autres, ne jamais abandonner ses rêves, car ils sont fait pour être réaliser.

MessagePosté: 23/11/2007 12h08
par Impaled_-l-
:cool:

MessagePosté: 23/11/2007 12h12
par Fastraph
Super ça ! Je lis ça ce soir car au bureau ça le fait pas trop. Merci de nous faire partager ton témoignage. ;)

MessagePosté: 23/11/2007 12h43
par Romain R.
Très intéressant, merci Rudy.

Re: Interview dans le MDM 282, l'original

MessagePosté: 23/11/2007 13h44
par Jm O
Super :cool:
Merci Body.
Très instructif.
Si l'article définitif et complet devient dispo au format numérique, ça m'interesse :)
Attention, j'ai repéré quelques fautes d'orthographe mais je suppose que pour la version définitive, tout aura été corrigé.

MessagePosté: 23/11/2007 13h44
par Kn P
je passe 2 reps à 100 kg. J’avais 15 ans et demi et pesait 83 kg.
J'ai que 8 ans de retard, tout va bien :cool:

Re: Interview dans le MDM 282, l'original

MessagePosté: 23/11/2007 14h19
par Franck B.
Super ! C'était très intéressant en particulier la partie qui traite la façon dont tu coach les gens.

MessagePosté: 23/11/2007 14h23
par Rudy
Je scannerai l'original quand il sera sorti en kiosque d'ici 2-3 jours.

MessagePosté: 23/11/2007 18h26
par JM du 08
Bonne interview, sans prise de tete.Nickel
Content de t'avoir rencontré a la finale afffbb

MessagePosté: 23/11/2007 18h28
par Patrice N.
super (j'ai pas tout lu parce que j'ai un peu les yeux qui piquent quand je lis sur l'ordi, je me l'imprime et le lirai plus tard , au calme... un peu comme Alban quand il lit MdM ;=) )
Kn P a écrit:
je passe 2 reps à 100 kg. J’avais 15 ans et demi et pesait 83 kg.
J'ai que 8 ans de retard, tout va bien :cool:

J'ai que 17 ans de retard, tout va bien... :eek: :cool:

MessagePosté: 23/11/2007 18h28
par Herve Picard
En fait le probleme de Body c est que chacune de ses phrases est un mystere

MessagePosté: 23/11/2007 21h00
par Simon
super Rudy :cool: :cool:

MessagePosté: 23/11/2007 21h39
par Robby1
Herve Picard a écrit:En fait le probleme de Body c est que chacune de ses phrases est un mystere


Dans la lignée de MDG.

MessagePosté: 23/11/2007 21h40
par Robby1
Kurganian a écrit:J'ai que 17 ans de retard, tout va bien... :eek: :cool:


J'ai que 1000 ans de retard, tout va bien... :D

MessagePosté: 23/11/2007 22h12
par Impaled_-l-
J'ai entre les mains le mdm, j'ai pas lu ton interview dedans, juste pour te dire qu'il ya une ou deux photos de toi qui sont bien big (p52)

un exemple pour beaucoup je pense, en tout cas tu montres que tout en etant clean ont peut avoir de sacrés résultats.

Bravo. :cool:

MessagePosté: 23/11/2007 22h23
par Rudy
Dans le MDM, l'interview ne fait que 3 pages.
On a du réduire, car sinon, ca faisait 10 pages avec ce que j'ai mis sur le topic la. :D

MessagePosté: 23/11/2007 23h07
par Eric E.
vraiment super !!! :cool:

merci ;)

MessagePosté: 24/11/2007 00h26
par Fastraph
Superbe témoignage Body ! :) Mention spécial pour ta vision de ce sport et ce passage qui me fait un peu penser à ce que je fais à ma salle dans une certaine mesure :
... La, par exemple, en coaching sur le net, j’ai un jeune vraiment intéressant. Dès le départ, il m’a contacté. Il avait même pas commencé qu’il voulait tout faire bien. Alors, on s’est rencontré, je lui ai appris les mouvements, la base. A chacun de nos échanges, il me pose des questions, cherche à approfondir. Et, à chaque fois qu’on se revoit, je lui apprend autre chose, il me ramène ses questions, sur quoi il a bossé pour que je l’aide à comprendre, je lui prête même mes livres, mais ca fait plaisir de voir quelqu’un qui cherche à comprendre, car lui, je le sais, s’il n’abandonne pas, il va finir « champion ». Peut être pas sur scène, mais dans la tête.

:cool:

MessagePosté: 24/11/2007 02h12
par Rodéric
On s'est deja parlé sur internet et je dois dire que je me reconnais dans ton histoire meme si j'ai été moins extremiste et que je suis resté au power. Néanmoins c'est vrai que plus je te lis plus j'ai envie de faire des bras des epaules et des mollets! les mollets ... quel plaisir de voir que je ne suis pas le seul a les negliger!!
Aussi tres content de voir un Jeune et Naturel athlete dans les pages de MDM j'irais surement l'acheter pour une fois...
Bonne chance pour tes futures compés(je pense a un titre en junior 2008 que je te souhaite de tout coeur), et aussi de la réussite en tant que coach perso! Et si un jour tu veut craquer j'ai un abonnement chez Mc Donald's^^
A+
ROdéric

MessagePosté: 24/11/2007 03h53
par Franck
Un entretien très intéressant! :cool:

MessagePosté: 24/11/2007 09h07
par Fabrice SP
Faut la mettre sur ton site internet

MessagePosté: 24/11/2007 10h10
par Rudy
C'est de la provoc ?

MessagePosté: 24/11/2007 10h43
par Fred
C'est beau l'amitié. :cool:

Sinon sympa l'interview.

MessagePosté: 24/11/2007 13h02
par Guen
C'est beau l'amitié

:D

Détends toi Body :)

MessagePosté: 24/11/2007 13h20
par Fabrice SP
Body a écrit:C'est de la provoc ?

Je t'ai envoyé un email !

MessagePosté: 26/11/2007 07h35
par Amaury
Grosse maturite Rudy je trouve. Tu as des atouts pour reussir dans bien d'autres domaines que la muscu. Je serais pas surpris que tu changes completement de voie un jour.

MessagePosté: 26/11/2007 11h12
par Guen
Je dirai m^me que tu te gâches ds la muscu Body. Surtout que c'est vraiment 1 milieu de blairaux et de complexés comme dit A.

Minets techtroniks, obèses qui ne font que du DC, dopés jusqu'à l'OS qui ne ressemblent à rien... C'est ça les salles de muscu.

MessagePosté: 26/11/2007 11h13
par Herve Picard
Moi je n ai strictement rien appris avec cet entretien

MessagePosté: 26/11/2007 11h39
par Rudy
La muscu, c'est "facile".
Je ne prend aucun risque à suivre cette voie.
Mais je n'y gagne que mon plaisir personnel. C'est le principal, pour le moment.

Je sais bien Guen.
Depuis que je suis en salle, j'ai vite compris.
C'est triste.

Re: Interview dans le MDM 282, l'original

MessagePosté: 26/11/2007 12h27
par Jm O
Way, tiens , on est tous d'accord.
C'est triste et t'avais pas vu tout ça avant ...
et maintenant c'est ton biz.

"Mais je n'y gagne que mon plaisir personnel"

Tant qu'il y a ça, ça va mais tu finiras par le perdre. Comment promovoir un sport où l'on pense que les clients sont des blaireaux...

Je pense même, qu'en étant avoir été à fond, quand tu tourneras la page, tu en garderas surtout du négatif.

Mais dis toi, qu'il n'y a peut-être pas mieux autre part ... :(

MessagePosté: 26/11/2007 15h47
par Plasma
Se donner pour mission d'aider les gens à se bâtir un meilleur corps - et tout ce qui va avec, hygiène de vie, diététique, etc. - je trouve ça très bien et tout à fait louable.

Même s'il n'en sauve qu'un ou deux, il aura sauvé l'humanité. :cool:

MessagePosté: 26/11/2007 16h08
par Louis
si c'est si naze que ça pourquoi t'en fait de la muscu guen? c'est peut etre moi qui ai pas compris ton post mais c'est pas parce qu'il ya des débutants ou des "blaireaux" dans une activité qu'il faut mettre tout le monde dans le meme sac, de plus il y a quand meme un paquet de mecs qui ont commencé la muscu parce qu'il étaient "complexés" comme d'autres on commencé les arts martiaux car ils étaient faibles, est ce qu'il auraient mieux fait de rester sur leur canapé ou devant leur ordi? sinon pour les dopés jsuuis d'accord :D

MessagePosté: 26/11/2007 20h30
par Fabrice SP

c'est pas ce que voulait dire Guen

il voulait dire que consacré sa vie à la muscu et y investir autant d'énergie plutot que sur autre chose c'était du gachis

MessagePosté: 26/11/2007 23h17
par Fabien.s
Si on s'investi pas, ben on reste juste un peu plus musclé que la moyenne et habiller on passe inaperçu, le body c'est pas comme ça que je le vois moi...
parcontre le milieu de la compet, je connais pas, mais je ne veut jamais connaitre... dope powa
Faut avoir un moral d'acier et étre patient avant tout pour arriver a ce que l'on veut.
L'essentiel c'est de durer et pas juste briller!!

MessagePosté: 26/11/2007 23h18
par Rudy
Car pour briller, il faut durer ! :D

MessagePosté: 26/11/2007 23h28
par Fabien.s
On peut aussi briller sans durer... :D

MessagePosté: 26/11/2007 23h39
par Chowder
Briller ne m interresse pas car implicitement c est vouloir, quelque part, etre au dessus des autres. Apres, tout depend dans quel sens c est dit.

Je prefere evoluer positivement sans pour autant me comparer systematiquement a ceux qui m entourent en voulant etre le meilleur.

Donner le meilleur de moi meme dans ce que j ai envie, ce que je veux oui mais pas par rapport aux autres.

Et durer, n est pas forcement le mieux, ca depend de ce que l on veut, de ses choix.

MessagePosté: 26/11/2007 23h43
par Scano93
Donc tu serais plutôt du genre à te sentir mal à l'aise en doublant plein de monde à la suite quand tu fais un footing ? (c'est une image hein, j'éspère que tu comprends le sens véritable de la question ;))

MessagePosté: 26/11/2007 23h49
par Fabien.s
Etre au dessus( mieux) que les autres c'est la base de la muscu...
La vie c'est une compétition si on se compare pas aux autres sa sert à rien..
Quand du joue au jeux online c'est pour gagner
Quand tu sort tu veux étre le plus beau et étre celui que l'on remarque le plus
Quand tu vas à la salle c'est pour étre le plus musclé et fort ( à armes égales)
Quand tu taffes c'est pour gagner le plus possible
ect...
Reussir sa vie quoi, aprés chacun trouve son bonheur comme il veut...
Aprés je vais pas faire en faire une fixation non plus... mais j'essaye d'y arriver

MessagePosté: 26/11/2007 23h58
par Young
Fabien.s a écrit:Etre au dessus( mieux) que les autres c'est la base de la muscu...
La vie c'est une compétition si on se compare pas aux autres sa sert à rien..
Quand du joue au jeux online c'est pour gagner
Quand tu sort tu veux étre le plus beau et étre celui que l'on remarque le plus
Quand tu vas à la salle c'est pour étre le plus musclé et fort ( à armes égales)
Quand tu taffes c'est pour gagner le plus possible
ect...
Reussir sa vie quoi, aprés chacun trouve son bonheur comme il veut...


100% la même vision de la vie. Certains confondent avec du narcissisme, mais pas du tout.