Mon addiction au sucre
Posté: 13/07/2014 04h05
Salut à tous,
Me revoilà avec un retour d'expérience. Non, je n'ai pas de questions à poser mais disons qu'avec ce post j'espère avoir des retours, les différentes solutions envisagées (tout est dans le titre...) par d'autres personnes et aussi parce que j'aime partager tout simplement. J'espère que ce témoignage aura un impact positif sur certains
Mon addiction au sucre. Ce n'est que récemment que j'ai découvert que j'étais accro au sucre. Après 5 années difficiles...5 années durant lesquelles je me suis battu contre les crises...
Pour commencer, mes débuts en nutrition ont été comme certains ici...très enrichissants (manger des protéines toutes les 3 heures, se blinder de pâtes pour faire du muscle, manger absolument du fromage blanc avant de dormir sinon c'est le catabolisme assuré, s'entraîner tous les jours...). C'est comme ça que j'ai commencé. J'ai pris énormément de gras et peu de muscles. Mais comme Einstein disait :
''Il n'y a pas de signe plus évident de dérangement mental que de refaire sans cesse la même chose en escomptant un résultat différent''
De là, j'ai commencé à m'informer intelligemment. J'ai lu beaucoup d'articles scientifiques et les mythes tombaient un à un. Mes croyances vis à vis de la nutrition changeaient en même temps.
Dans la foulée, j'ai éliminé le gluten, les produits laitiers et les aliments à IG haut sauf que...
...j'ai commencé à adopter des comportements compulsifs, extrêmement compulsifs. Du genre, je t'avale 10 yaourts sucrés, 2 tablettes de chocolat, 2 paquets de gâteaux au chocolat et la moitié d'un fraisier. Evidemment, je ne me sentais pas top à la fin. J'étais pris de vertiges et j'avais du mal à respirer tellement j'étais blindé. S'en suivait généralement une longue période restrictive sur le plan calorique (sur 2 jours environ) avec séances de cardio intensives pour "éliminer". Bien entendu, je prenais du poids en même temps. Ce genre de situation s'est étalé sur environ les 3 dernières années.
Bizarrement, je n'ai jamais cherché à comprendre pourquoi. A chaque fois je me disais "aaargh...t'es faible Ju'. Les autres y arrivent donc tu dois y arriver. Bon pas grave tu feras mieux la prochaine fois". Je me souviens en avoir parlé à ma mère. Et elle dans son innocence "mais contrôle toi, c'est tout !". Bien entendu, s'accompagnait avec tout ça une chute de mon estime, de ma confiance en moi et des phases de dépressions.
J'ai donc (presque) à chaque crise essayé de changé de plan. J'ai commencé par un régime basique hypocalorique à environ 1000 kcal en "mangeant un peu de tout". Je déteste ce terme d'ailleurs. Catastrophique.
J'ai aussi tenté Dukan. Sans commentaires.
J'ai tenté la warrior diet de Ori Holfmecker, c'était bien au début mais ça n'est pas viable à terme.
Enfin, celui qui m'a vraiment aidé c'est le jeûne intermittent (protocole 18/6 et non leangain 16/8).
Aussi, pour ne pas partir sur des débats enflammés, je tiens à préciser que si j'ai choisi l'IF, ça n'est pas pour des raisons de prise de muscle/sèche. Non, mon problème est tout autre. Celui de réapprendre à m'alimenter correctement sans avoir de crise de boulimie sucrière (et de perdre le poids que j'avais gagné entre temps). J'implémentais un jour de jeûne de 24 heures dans la semaine car j'avais remarqué que cela me permettait de diminuer mes envies de sucre.
J'avais en effet fait un pas de géant avec ce nouveau style alimentaire et à vrai dire je le trouvais même pratique pour la vie de tous les jours. Et que dire de ce sentiment de légèreté... Bref, je m'éloigne.
Mes crises étaient en effet moins fréquentes mais elles étaient là. J'essayais de manger clean à chaque fois mais c'était toujours là. Et déclic...
Un jour, je rangeais ma chambre et je découvris une tablette de chocolat à peine entamée. Je me suis senti vraiment mal. Vous savez comme un junkie qui cache sa drogue. Vous savez ce que j'ai fait ensuite. J'ai regardé la tablette, je l'ai insulté. Je me suis ensuite dirigé vers ma fenêtre, j'ai coupé les carrés un à un et je les ai jeté loin par ma fenêtre. J'étais en furie contre cette tablette, ça ne m'était jamais arrivé.
J'ai compris que j'étais addict au sucre. Après une sorte d'introspection sur moi-même, je le réalisais enfin. Je me vois encore en train de manger mon goûter de 16h composé d'un paquet de gâteau, de chocolats. J'en voulais même à ma mère un moment car avec du recul j'en ai vraiment mangé du sucre étant plus jeune.
Intuitivement, je me suis dit "faut juste me déshabituer au sucre", donc l'arrêter. J'ai alors commencé une sorte de cure dans laquelle je mangeais fruits, légumes, viandes, poissons, boissons avec édulcorant, légumineuses, riz...
Je n'avais pas le droit aux sucreries, aux chocolats, céréales, gluten, produits laitiers.
Cependant, durant cette période je mangeais énormément de fruits, de riz, de légumineuses. Inconsciemment, je compensais mon manque de sucre. Finalement, après 2-3 jours, je commençais à trembler, à me sentir très nerveux vis à vis du sucre et ça se finissait toujours en orgie de dattes, bananes, fruits secs (les fruits les plus sucrés)...et souvent avec du chocolat et tout le bazar.
Dans la suite, j'ai fait une autre grande découverte (il y environ 1 mois) : à chaque fois que je consommait des glucides ou des fruits, j'étais plus apte à craquer, à criser. C'est là que j'ai compris la notion de "trigger food".
Dès que je consommais n'importe quel type de glucide ou que le goût de sucré tâtait ma langue, s'en suivait des envies de sucre immenses le soir.
Ôôôô combien de soirées j'ai passé à me tortiller par terre tellement j'avais abusé et à me faire vomir. J'en ai presque la larme à l’œil juste le fait d'y penser
Ça fait maintenant 5 jours que je suis une diète cétogène (légumes verts, viandes/poissons, oléagineux, chocolat 90). Je ne mange aucun fruit aussi. Encore une fois, c'est principalement pour éliminer mon addiction au sucre et perdre du poids. Aussi, je ne compte pas mes calories.
Mes envies de sucre ont nettement baissé. J'en suis même à vrai dire choqué.
Mais bon, je n'en suis qu'à 5 jours. Pour l'instant, je ne trouve pas ce mode alimentaire trop restrictif. Je pense être sur la bonne voie pour guérir. Dans tous les cas, je vous tiens au courant.
Encore une fois, j'espère que des personnes trouveront ici des pistes pour vaincre ce problème qui concerne beaucoup de personnes (beaucoup plus que je ne le croyais au début).
Aussi, si des personnes sont déjà passées par ce stade, je me ferai un plaisir de lire vos témoignages/conseils, savoir comment vous vous en êtes sorti ou tout simplement pour échanger.
Pour ceux qui ont des questions, je répondrai avec plaisir
Me revoilà avec un retour d'expérience. Non, je n'ai pas de questions à poser mais disons qu'avec ce post j'espère avoir des retours, les différentes solutions envisagées (tout est dans le titre...) par d'autres personnes et aussi parce que j'aime partager tout simplement. J'espère que ce témoignage aura un impact positif sur certains
Mon addiction au sucre. Ce n'est que récemment que j'ai découvert que j'étais accro au sucre. Après 5 années difficiles...5 années durant lesquelles je me suis battu contre les crises...
Pour commencer, mes débuts en nutrition ont été comme certains ici...très enrichissants (manger des protéines toutes les 3 heures, se blinder de pâtes pour faire du muscle, manger absolument du fromage blanc avant de dormir sinon c'est le catabolisme assuré, s'entraîner tous les jours...). C'est comme ça que j'ai commencé. J'ai pris énormément de gras et peu de muscles. Mais comme Einstein disait :
''Il n'y a pas de signe plus évident de dérangement mental que de refaire sans cesse la même chose en escomptant un résultat différent''
De là, j'ai commencé à m'informer intelligemment. J'ai lu beaucoup d'articles scientifiques et les mythes tombaient un à un. Mes croyances vis à vis de la nutrition changeaient en même temps.
Dans la foulée, j'ai éliminé le gluten, les produits laitiers et les aliments à IG haut sauf que...
...j'ai commencé à adopter des comportements compulsifs, extrêmement compulsifs. Du genre, je t'avale 10 yaourts sucrés, 2 tablettes de chocolat, 2 paquets de gâteaux au chocolat et la moitié d'un fraisier. Evidemment, je ne me sentais pas top à la fin. J'étais pris de vertiges et j'avais du mal à respirer tellement j'étais blindé. S'en suivait généralement une longue période restrictive sur le plan calorique (sur 2 jours environ) avec séances de cardio intensives pour "éliminer". Bien entendu, je prenais du poids en même temps. Ce genre de situation s'est étalé sur environ les 3 dernières années.
Bizarrement, je n'ai jamais cherché à comprendre pourquoi. A chaque fois je me disais "aaargh...t'es faible Ju'. Les autres y arrivent donc tu dois y arriver. Bon pas grave tu feras mieux la prochaine fois". Je me souviens en avoir parlé à ma mère. Et elle dans son innocence "mais contrôle toi, c'est tout !". Bien entendu, s'accompagnait avec tout ça une chute de mon estime, de ma confiance en moi et des phases de dépressions.
J'ai donc (presque) à chaque crise essayé de changé de plan. J'ai commencé par un régime basique hypocalorique à environ 1000 kcal en "mangeant un peu de tout". Je déteste ce terme d'ailleurs. Catastrophique.
J'ai aussi tenté Dukan. Sans commentaires.
J'ai tenté la warrior diet de Ori Holfmecker, c'était bien au début mais ça n'est pas viable à terme.
Enfin, celui qui m'a vraiment aidé c'est le jeûne intermittent (protocole 18/6 et non leangain 16/8).
Aussi, pour ne pas partir sur des débats enflammés, je tiens à préciser que si j'ai choisi l'IF, ça n'est pas pour des raisons de prise de muscle/sèche. Non, mon problème est tout autre. Celui de réapprendre à m'alimenter correctement sans avoir de crise de boulimie sucrière (et de perdre le poids que j'avais gagné entre temps). J'implémentais un jour de jeûne de 24 heures dans la semaine car j'avais remarqué que cela me permettait de diminuer mes envies de sucre.
J'avais en effet fait un pas de géant avec ce nouveau style alimentaire et à vrai dire je le trouvais même pratique pour la vie de tous les jours. Et que dire de ce sentiment de légèreté... Bref, je m'éloigne.
Mes crises étaient en effet moins fréquentes mais elles étaient là. J'essayais de manger clean à chaque fois mais c'était toujours là. Et déclic...
Un jour, je rangeais ma chambre et je découvris une tablette de chocolat à peine entamée. Je me suis senti vraiment mal. Vous savez comme un junkie qui cache sa drogue. Vous savez ce que j'ai fait ensuite. J'ai regardé la tablette, je l'ai insulté. Je me suis ensuite dirigé vers ma fenêtre, j'ai coupé les carrés un à un et je les ai jeté loin par ma fenêtre. J'étais en furie contre cette tablette, ça ne m'était jamais arrivé.
J'ai compris que j'étais addict au sucre. Après une sorte d'introspection sur moi-même, je le réalisais enfin. Je me vois encore en train de manger mon goûter de 16h composé d'un paquet de gâteau, de chocolats. J'en voulais même à ma mère un moment car avec du recul j'en ai vraiment mangé du sucre étant plus jeune.
Intuitivement, je me suis dit "faut juste me déshabituer au sucre", donc l'arrêter. J'ai alors commencé une sorte de cure dans laquelle je mangeais fruits, légumes, viandes, poissons, boissons avec édulcorant, légumineuses, riz...
Je n'avais pas le droit aux sucreries, aux chocolats, céréales, gluten, produits laitiers.
Cependant, durant cette période je mangeais énormément de fruits, de riz, de légumineuses. Inconsciemment, je compensais mon manque de sucre. Finalement, après 2-3 jours, je commençais à trembler, à me sentir très nerveux vis à vis du sucre et ça se finissait toujours en orgie de dattes, bananes, fruits secs (les fruits les plus sucrés)...et souvent avec du chocolat et tout le bazar.
Dans la suite, j'ai fait une autre grande découverte (il y environ 1 mois) : à chaque fois que je consommait des glucides ou des fruits, j'étais plus apte à craquer, à criser. C'est là que j'ai compris la notion de "trigger food".
Dès que je consommais n'importe quel type de glucide ou que le goût de sucré tâtait ma langue, s'en suivait des envies de sucre immenses le soir.
Ôôôô combien de soirées j'ai passé à me tortiller par terre tellement j'avais abusé et à me faire vomir. J'en ai presque la larme à l’œil juste le fait d'y penser
Ça fait maintenant 5 jours que je suis une diète cétogène (légumes verts, viandes/poissons, oléagineux, chocolat 90). Je ne mange aucun fruit aussi. Encore une fois, c'est principalement pour éliminer mon addiction au sucre et perdre du poids. Aussi, je ne compte pas mes calories.
Mes envies de sucre ont nettement baissé. J'en suis même à vrai dire choqué.
Mais bon, je n'en suis qu'à 5 jours. Pour l'instant, je ne trouve pas ce mode alimentaire trop restrictif. Je pense être sur la bonne voie pour guérir. Dans tous les cas, je vous tiens au courant.
Encore une fois, j'espère que des personnes trouveront ici des pistes pour vaincre ce problème qui concerne beaucoup de personnes (beaucoup plus que je ne le croyais au début).
Aussi, si des personnes sont déjà passées par ce stade, je me ferai un plaisir de lire vos témoignages/conseils, savoir comment vous vous en êtes sorti ou tout simplement pour échanger.
Pour ceux qui ont des questions, je répondrai avec plaisir