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Une étude serait sortie cette semaine :

aussi.
En fait, il n'y a pas que la créatine. Mais la méthode employée ne semble sujette à discussion. Si un spécialiste passe par là...

J'ai réussi à trouver l'abstract sur Pubmed :
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25826226

Étant donné la pauvreté du texte, je ne serais pas surpris que ça cache un design assez foireux. Le terme MBS (Muscle-Building Supplements) dans cette étude recouvre des produits divers et variés dont les hormones. Il est peut-être possible que l'utilisation d'hormones sans encadrement médical provoque un sur-risque. Le problème est d'amalgamer l'utilisation de ces hormones avec d'autres compléments comme la créatine ou la whey car on ne peut plus identifier l'agent causateur du problème. En revanche, on est sûr, avec ce genre d'étude fourre-tout, de faire un carton dans les médias.

Merci Laurent

Merci pour ces précisions.

J'ai lu larticle.

Si vous avez acces il est la:

Ca confirme ce que je pensais, y'a pas de difference faite dans les MBS i.e. Muscle Building Supplement deja, on sait pas ce que c'est, je cite "The interview included an assessment of 30 different types of MBS powders or pills. The major ingredients, including creatine, protein, and androstenedione or its booster, were abstracted according to the product ingredients."

Je cite l'article: "In our study, nearly 20% of cases with TGCC had used MBS, which was similar to the previous case series study (Chang et al, 2005)."

Pour finir sur la creatine: "We further conducted exploratory stratified analyses examining associations with TGCC for the major types of MBS use reported by the study population and found that the use of MBS containing ingredients of both creatine and proteins increased the risk of TGCC significantly (OR ¼ 2.55, 95% CI: 1.05–6.15)"

Pour ceux qui n'ont pas d'accès, le pdf du full-text est lisible sur ce lien :

Si je trouve un moment, j'essaierai d'y jeter un oeil.

Comme l'a dit Laurent Buhler, c'est vraiment une étude fourre-tout. De plus, cette étude est observationnelle donc il faut bien comprendre qu'on ne peut rien en conclure, seulement faire des hypothèses.

Il y a plusieurs critiques à faire sur cette étude :
-Comme l'a dit Laurent, le terme MBS regroupe un peu tout et n'importe quoi. On ne sait donc pas vraiment ce que l'on compare, d'autant plus que les combinaisons de compléments pris peuvent être très variées et ainsi brouiller complètement les pistes.
-Étant donné la proportion de compléments daubés aux US, il est difficile d'incriminer tel ou tel complément si celui-ci n'est pas vérifié. Mais étant donné le nombre de produits et marques, c'était bien évidemment impossible..
-Il font un recoupement des résultats pour en déduire que la créatine et les protéines seraient liées à un sur-risque. Or ils n'expliquent à aucun moment comment ce recoupement a été fait. Ont-ils pris en compte les possibles combinaisons de compléments pris ? On en sait rien !

Bref, cette étude ne vaut absolument rien et j'ai du mal à comprendre comment les reviewers ont pu laisser un papier comme ça sortir dans un journal de niveau "acceptable".

iPod a écrit:Bref, cette étude ne vaut absolument rien et j'ai du mal à comprendre comment les reviewers ont pu laisser un papier comme ça sortir dans un journal de niveau "acceptable".

Tu serais surpris, maintenant les scientifiques publient a la hate le plus de papiers possible, qu'ils soient bons ou pas est une autre question, mais quand tu es dans le milieu des sciences tu n'es juge que par le nombre de papier que tu publies et dans quel journal... La quqlite de la recherche se degrade en effet.

Étant chercheur, je pense connaitre un peu le sujet. Le reviewer n'a aucun intérêt a donner un avis positif pour ce genre de papier. De plus, tu te trompes en pensant que le niveau des papiers n'a aucune importance. La notoriété se fait justement sur le niveau des papiers et non sur le nombre.
Pour cette étude il y a deux possibilités, soit les reviewers étaient des incompétents soit l'auteur du papier est en bonne relation avec le directeur de rédaction du journal.

Dans tous les cas, cette étude ne vaut rien.