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Nouvelle et question

MessagePosté: 08/02/2006 15h15
par Invité
Bonjour

Je sis une chtite nouvelle, arrivée ici par le forum diététique. C'est l'un des plus clair et "honnête" que j'ai trouvé.

Je précise tout de suite que je ne suis pas dans un objectif de prise de masse ou autre, simplement je cherche à avoir une alimentation équilibrée et saine, en adéquation avec une pratique sportive assez intensive.

En parcourant le forum j'ai appris beaucoup, mais j'ai deux questions :

-concernant les réactions de Maillard, Seignalet recommande si j'ai bien compris des cuissons à température plus basse, ce qui va souvent de pair avec un temps de cuisson plus long. Or si l'abaissement de la température ralentit la vitesse de la réaction, le rallongement du temps compense cette vitesse ralentie. Y a t il donc un bénéfice réel et mesurable à cuire à température plus basse?

-concernant les aliments à éliminer plus ou moins de l'alimentation, et en ne considérant pas les personnes souffrant d'allergie ou d'intolérance, la mauvaise digestion est elle liée à une inadéquation fondamentale des humains ou à une inadéquation née de la non utilisation de la fonction.
Je ne suis pas sûre d'être claire, mais par exemple avec les produits laitiers : la mauvaise digestibilité est elle automatique et générale ou bien est elle liée à une faible consommation qui ne stimule donc pas la production de lactase?
LA fonction créant l'organe si on consomme peu ou rarement un aliment, il serait assez logique de le digérer assez mal.... la flore intestinale ayant besoin d'un temps d'adaptation. Dans ce cas, l'éliminaton totale d'un aliment ne serait qu'une des méthodes possible pour supprimer les problèmes liés à sa consommation ponctuelle.

Je m'excuse par avance si des réponses ont déjà été données, je ne les ai pas trouvées dans les posts lus.

MessagePosté: 08/02/2006 16h54
par Pierre S.
Pour ta premiere question, Seignalet recommande de manger cru le plus possible ou sinon de cuir à temperatures plus basses. Il ne conseil pas d'augmenter le temps de cuisson par contre.
Tu dois te dire que ca reste presque cru alors... Ben oui, c'est le but :)

Pour ta seconde question, de ce que je sais c'est un peu les deux. Le lait est parait-il mal digeré par l'homme à l'age adulte. Mais une persone qui en consome régulierement depuis l'enfance le digerera mieux.
La question est de savoir si c'est une bonne adaptation.
La première cigarette fait tousser, le fumeur régulier ne tousse plus.

MessagePosté: 08/02/2006 19h46
par Invité
c'est donc encore plus éloigné d'une alimentation "usuelle" que ce que je pensais...

Sinon, pour l'adaptation de la flore intestinale, il me semble que c'est l'une des choses qui a permis aux humains et aux autres omnivores de conquérir les différents biotopes et niches écologiques... donc je ne pense pas que ce soit un mal dans l'ordre de l'évolution.

MessagePosté: 08/02/2006 20h52
par Jimmy
Deborah a écrit: (...) donc je ne pense pas que ce soit un mal dans l'ordre de l'évolution.

La question n'est pas forcément de déterminer le "bien" ou le "mal", mais dans une certaine mesure la nécéssité de telle ou telle habitude alimentaire. Dans le cas des laitages les débats sont souvent houleux du fait que les pro-lait invoquent régulièrement une nécéssité de consommation (notamment pour le calcium et la santé osseuse), ce qui est une contre-vérité.

MessagePosté: 08/02/2006 21h23
par Pierre S.
Tu as raison pour l'adaptation c'est une bonne chose l'evolution de la flore intestinale. Il ne doit pas y avoir grand monde qui nie ca.
Peut être que dans quelques années (cetaines, miliers, milions...) le lait sera parfaitement digeré par tout le monde.
Mais la question qui interesse la plus part des gens c'est de savoir si actuelement le lait est benefique pour l'homme ou alors si il "l'empoisone."

MessagePosté: 08/02/2006 21h32
par Pierre S.
Pour reprendre mon exemple d'avant. Dans quelques siècles si l'homme continue de fumer il ne developera peut être plus de cancer des poumons et d'autres maladies dues à la cigarette. Ce sera une bonne chose (Facon de parler...) meme si ce n'est pas comparable avec le lait bien sur, la cigarette n'aporte pas de calcium :p
Mais moi personelement à l'heure actuelle je sais que la cigarette m'est nocive. Je suis peut être egoiste, mais je ne me metrais pas à fumer pour que mon petit petit petit ... fils puisse fumer sans risques.

MessagePosté: 08/02/2006 22h41
par Invité
c'est pas bien d'être égoïste comme ça ;-)

Sinon, je n'irai pas défendre les produits laitiers avec des arguments nutritionnels, la richesse alimentaire actuelle permettant de trouver un équilibre diététique même en excluant certaines classes d'aliments par choix, conviction ou besoin.

Ceci dit, mon argument serait plutôt de conserver ces aliments par goût personnel...juste ça. mon égoïsme à moi consiste à trouver un juste équilibre entre plaisir et raison... y compris au niveau alimentaire.

MessagePosté: 08/02/2006 23h13
par Pierre S.
c'est pas bien d'être égoïste comme ça ;-)


Vas dire ca à mon ariière arrière arrière... grand père :p

D'apres ce que je comprend tu aime les produits laitiers. Ne t'en prive pas alors ;) Tu les supporte bien toi personelement? Il y a pas mal d'hypotheses et de conclusions tirée un peu rapidement au sujet du lait.
Je ne crois pas qu'une étude serieuse ait déja démontré qu'il soit réelement dangereux. Sinon on en entendrait plus parler que par certains dieteticiens et écologistes qui descendent le lait plus pour defendre la condition des vaches laitières que pour d'enventuels risques à la consomation. Il semblerait qu'il soit la cause de certains maux. C'est un aliment à risques on va dire.

Mais sans plaisirs à quoi bon vivre. Prendre soin de sa santé, sa vie, c'est bien. Mais ne te prive pas de tes plaisirs.
Si la cigarette me procurerais du plaisir, je fumerais.

Re: Nouvelle et question

MessagePosté: 09/02/2006 13h41
par Bruno S.
Pour la question du lait, il faut quand même garder à l'esprit que sa suppression est justifiée par le fait que cela a permis à Seignalet de guérir un grand nombre de maladies diverses, de manière assez spectaculaire (même si la suppression du lait est loin d'être le seul élément de son régime).

Maintenant, qu'en est-il pour les personnes n'ayant aucun problème de santé ? Est-ce que la suppression aura un effet préventif ? On peut penser que oui : si le lait joue un rôle causal pour de nombreuses maladies chez de nombreuses personnes, il y a des chances que sa suppression diminue le risque de telles maladies.

Ceci dit, l'amplitude de l'effet est difficile à estimer. Surtout que par ailleurs, on a des exemples de populations traditionnelles (voir "Nutrition and Physical Degeneration" de W.A. Price), comme par exemple certains villages Suisses isolés jusque dans les années 30, qui consommaient de grandes quantités de lait de vache, mais de vaches élevées sur place, en montagne, et sans aucune transformation du lait autre que la fabrication de fromage ou de beurre totalement artisanaux.

Et bien ces populations, étudiées de près par Price, jouissaient d'une santé incomparable, une absence quasi-totale de caries en dépit de l'absence totale d'hygiène dentaire, et ne souffraient pratiquement d'aucune des maladies traitées par Seignalet.

On peut donc penser que tout cela forme un ensemble : les personnes chez qui le lait provoque des problèmes sont certainement sensibilisées par des années de nutrition merdique, par exemple au niveau de la perméabilité excessive de l'intestin. Lorsque l'alimentation est riche en nutriments essentiels et non trafiquée, et lorsque le lait est non transformé et naturel, probablement que celui-ci ne pose pas de problème particulier, et peut même contribuer significativement à l'apport de nutriments essentiels.

Seulement, comme tout le lait qui est vendu partout est issu d'élevages intensifs de vaches nourries avec de la merde, et d'espèces sélectionnées pour leur productivité, je doute qu'il soit vraiment recommandable, ou alors en petites quantités. D'autre part, le lactose reste quand même un problème. Je dirais donc qu'à choisir, le mieux est de consommer plutôt fromage, beurre, ou produits fermentés, issus de lait aussi "naturel" que possible, sachant que même en bio, les races de vaches laitières restent généralement les mêmes qu'en indus, donc productives avant d'être qualitatives.

PS: il est très intéressant de noter que concernant les Suisses étudiés par W.A Price, ceux-ci "savaient" intuitivement que la qualité nutritionnelle de leur lait était à son apogée lors de la saison d'été, lorsque les vaches broutaient dans les estives toutes sortes de plantes et d'herbes riches et nutriments. Ils réservaient le lait et le fromage élaboré avec aux enfants, femmes enceintes, etc. On imagine donc bien qu'avec ce que bouffent les vaches actuelles qui font du Candia, on a peu de chances de retrouver les mêmes bénéfices...

MessagePosté: 09/02/2006 14h54
par Dadu
Faut il considerer aussi la quantité de produits laitiers ingerés ou peu importe la dose? tous les produits laitiers sont ils égaux? lait bio, fromage pate dure ou molle, fromage blanc?

MessagePosté: 09/02/2006 17h46
par Invité
Dans ce cas, le problème tient il vraiment aux aliments éliminés par seignalet, ou bien à leur version produit de masse/indus/raffinée? Les maladies signalées s'étant particulièrement développées sauf erreur de ma part depuis le développement de l'agro alimentaire industriel.

Et les aliments mis en cause sont ils causes ou paramètres aggravant des maladies en question? Ce n'est pas exactement la même chose. S'ils aggravent un problème sous jacent, ou révèlent la fragilité du terrain, le régime spécifique est à mettre en place sur les personnes concernées. Dans le cas où ils sont causes, il faudrait effectivement généraliser son application.

Un régime restrictif, et le seignalet est quand même assez exigeant, ne doit selon moi être appliqué qu'en cas de bénéfices objectifs et mesurés aux personnes pour lesquelles il est indiqué. La question de savoir si les aliments mis en cause sont responsables ou facteurs aggravants est donc importante.

MessagePosté: 09/02/2006 18h57
par Bruno S.
Deborah a écrit:Dans ce cas, le problème tient il vraiment aux aliments éliminés par seignalet, ou bien à leur version produit de masse/indus/raffinée?


Bonne question n°1

Et les aliments mis en cause sont ils causes ou paramètres aggravant des maladies en question?


Bonne question n°2

En tout cas Deborah, j'admire ton esprit d'analyse et de raisonnement, en général une fille qui s'intéresse à la nutrition, ça dépasse pas le niveau "santé magazine" :p (non, pas taper ! j'ai le droit, le chef est encore plus misogyne que moi :D )

Bref, tu comprendras que pour l'instant il n'existe pas encore de réponse bien claire à ces questions. Ceci dit, on sait quand même que le passage au Néolithique (donc apparition du lait/céréales et des trucs déconseillés par Seignalet) a eu pour conséquence une perte de 10 cm de la taille, une apparition ou augmentation de différentes maladies telles que caries, arthrose, etc, ceci indépendamment de l'âge des individus.

Je pense que le mieux reste un compromis intelligent, on peut éventuellement consommer des produits laitiers ou céréales, en faisant attention à la qualité et en limitant les quantités. Dans tous les cas, il me semble logique, et appuyé quand même par la science, de se rapprocher autant que possible d'un régime alimentaire de type paléolithique, dans les limites des possibilités matérielles.

Enfin, personnellement, le plus important selon moi, reste de limiter la charge glucidique de l'alimentation et l'hyperinsulinémie chronique qui y est associée. En effet, il semble clair que l'organisme humain n'est pas adapté à un apport massif de glucides, toutes les estimations de régimes pré-agricoles montrent que les glucides ne dépassent pas 30% de l'apport calorique, contre 55-60% aujourd'hui.

MessagePosté: 09/02/2006 19h06
par Invité
général une fille qui s'intéresse à la nutrition, ça dépasse pas le niveau "santé magazine


Pas de souci...je suis limite misogyne moi même...et les blagues machistes me font bien rire, quoique les réactions des filles qui s'en offusquent encore plus.


pour l'histoire de la perte de 10cm lors du passage à l'agriculture, et donc à une alimentation riche en céréales, je ne savais pas. Effectivement, si c'est le cas, cela semble indiquer que ces aliments sont dans une certaine mesure "nocifs" si d'autres facteurs ne peuvent expliquer cette diminution de taille.

ceci dit, je ne me vois pas suivre le régime seignalet... même mon régime alimentaire de base est pauvre en glucides par rapport aux recommandations diététiques officielles.

En tous cas, merci bruno d'avoir répondu à mes questions

Re: Nouvelle et question

MessagePosté: 09/02/2006 20h57
par Jashugan
toutes es estimations de régimes pré-agricoles montrent que les glucides ne dépassent pas 30% de l'apport calorique, contre 55-60% aujourd'hui


et alors c'était une bonne chose pour une santé optimale ?

Re: Nouvelle et question

MessagePosté: 09/02/2006 23h25
par Bruno S.
Jashugan a écrit:
toutes es estimations de régimes pré-agricoles montrent que les glucides ne dépassent pas 30% de l'apport calorique, contre 55-60% aujourd'hui


et alors c'était une bonne chose pour une santé optimale ?


Ben oui justement, puisque l'argument consiste à dire que les régimes pré-agricoles aboutissent en moyenne à une meilleure santé que les régimes agricoles du néolithique... (ceux-ci ayant entrainé une chute de l'apport protéique animal et une augmentation des glucides apportés par les céréales)

Re: Nouvelle et question

MessagePosté: 10/02/2006 13h23
par Guen
pour l'histoire de la perte de 10cm lors du passage à l'agriculture, et donc à une alimentation riche en céréales, je ne savais pas. Effectivement, si c'est le cas, cela semble indiquer que ces aliments sont dans une certaine mesure "nocifs" si d'autres facteurs ne peuvent expliquer cette diminution de taille

On a un peu abordé le sujet içi :arrow: