Jimmy a écrit:Oui je parlais de perte localisée. Mais ça me parait dingue que l'on connaisse les mécanismes de la perte de gras sans qu'on puisse pour autant déterminer une fois pour toute si elle s'applique de façon locale ou générale et/ou si on peut la cibler localement. C'est un peut comme dire "entraine-toi selon cette routine, mange tel et tel aliment, tu prendras du muscle, mais on ne peut pas savoir où", tu suis mon raisonnement ?
Je suis tout à fait ton raisonnement, mais tu oublie qu'on sait quand même vaguement que ce qui déclenche la croissance musculaire c'est l'application de fortes tension dessus, associés à un certain travail métabolique. Autrement dit, le muscle qui grossit c'est celui qu'on fait travailler.
Pour le gras, c'est plus compliqué. Le gras ne travaille pas
Ce qui fait qu'il part facilement au régime ou pas, ce sont les récepteurs qui s'y trouvent. Ces récepteurs sont activés par l'adrénaline et la noradrénaline. En gros il y a les récepteurs bêta qui permettent de libérer le gras des adipocytes, et les récepteurs alpha-2 qui vont empêcher le gras de sortir.
Au fur et à mesure du régime, les bêta vont être de moins en moins nombreux et les alpha-2 de plus en plus nombreux. Donc, ça va être de plus ne plus difficile de perdre du gras.
La répartition des bêta et alpha-2 est principalement génétique. Les femmes ont beaucoup d'alpha-2 dans les zones grasses des cuisses / fessiers. Et les hommes c'est plutôt sur les abdos et les lombaires.
Ca, ça explique pourquoi il est difficile de perdre du gras dans certaines zones.
Maintenant, il y a un autre paramètre important pour la perte du gras. C'est la densité des vaisseaux sanguins dans / à proximité du tissu adipeux. Plus il y a de sang qui passe au voisinage et plus les acides gras libérés par les adipocytes vont être "évacués" facilement.
Les supporters de la perte localisée l'expliquent principalement de cette façon. En travaillant régulièrement une zone musculaire, on développe la vascularisation dans cette zone. Donc, les hormones adrénaline et noradrénaline y seront acheminées plus facilement et les acides gras libérés seront évacués plus facilement aussi.
C'est à double tranchant, puisque les acides gras libérés se redéposent aussi et ils ont plus de chance de se redéposer dans ces zones...
Mais si la personne est plutôt sèche, le bilan total est putôt à la perte. Et dans le cas d'Eponge, comme il est plutôt sec, les résultats qu'ils décrit ne me surprennent pas tellement.
Maintenant, pourquoi ce genre de chose n'est pas tellement étudié par la médecine ? Pas assez de débouchés commerciaux je suppose. Il vaut mieux pour les labos d'essayer de trouver la pilllule miracle anti-obésité.
(sorry pour le pavé
)