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Cholesterol

MessagePosté: 12/06/2007 22h34
par Guen
Le cholestérol ne bouche pas les artères"
LE MONDE | 12.06.07 | 13h46 • Mis à jour le 12.06.07 | 17h40
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J'ai trop de cholestérol." Cette petite phrase est devenue une rengaine. Près de 6 millions de Français suivent un traitement médicamenteux pour réduire leur hypercholestérolémie. Selon les derniers chiffres publiés par l'assurance-maladie, les statines (principaux médicaments anticholestérol) occupent le deuxième rang des dépenses pharmaceutiques (980 millions d'euros en 2006) et l'un de ces produits (le Tahor) arrive à la septième place des médicaments les plus prescrits avec près de 12 millions de boîtes remboursées en 2006. Est-ce justifié ? "Non", affirme avec force le docteur Michel de Lorgeril.




Ce cardiologue et chercheur au département des sciences de la vie du CNRS publie cette semaine un ouvrage dont le titre, provocateur, résume le propos : Dites à votre médecin que le cholestérol est innocent, il vous soignera sans médicament (éd. Thierry Souccar, 397 p., 20 euros). Connu pour ses travaux sur les bienfaits du "régime méditerranéen", ce médecin dresse un véritable réquisitoire contre la "course folle" à la baisse du taux de cholestérol.

Michel de Lorgeril n'est pas le premier à s'interroger. Depuis 2005, la convention médicale signée entre la Caisse nationale d'assurance-maladie (CNAM) et les médecins libéraux prévoit une diminution des prescriptions des médicaments anticholestérol au nom de la "maîtrise médicalisée" des dépenses de santé. En 2003, une étude de la CNAM pointait une "énorme dérive par rapport aux recommandations" et estimait que 40 % des prescriptions n'étaient pas légitimes "en l'état des connaissances scientifiques".


Dans votre livre, vous dénoncez de manière virulente la "guerre" menée contre le cholestérol. Pourquoi ?


La "théorie du cholestérol" dans sa forme actuelle n'est qu'un château de cartes. Dès qu'on utilise son sens critique et qu'on analyse scientifiquement les données de biologie expérimentale, d'épidémiologie et des essais cliniques randomisés, tout s'écroule. Le cholestérol ne bouche pas les artères ; le risque de mourir d'un infarctus n'est pas proportionnel au niveau de cholestérol dans le sang et le faire baisser ne réduit pas le risque de mourir d'un arrêt cardiaque. Je ne suis pas seul contre tous en disant cela. De nombreux chercheurs, notamment aux Etats-Unis et en Scandinavie, s'opposent à cette course folle d'une médecine préventive focalisée sur une guerre inutile contre le cholestérol. Mais cette parole est confisquée et l'industrie surfe sur cette vague sans aucun contre-pouvoir.

Pourtant, des millions de Français et d'Américains suivent un traitement médicamenteux pour faire baisser leur niveau de cholestérol...


La "théorie du cholestérol" arrange tout le monde : l'industrie pharmaceutique et l'agrobusiness, les laboratoires d'analyses, les fabricants de kits de mesures, mais aussi les médecins qui peuvent trouver un avantage à cette médecine automatisée et rémunératrice ; et enfin les patients auxquels on a fait croire qu'ils seraient ainsi protégés sans faire d'effort. Non seulement le cholestérol est un faux ennemi mais c'est un mauvais avertisseur de l'infarctus. On peut avoir un cholestérol jugé haut et vivre longtemps sans infarctus, et on peut mourir jeune d'un infarctus en ayant un cholestérol normal. Absurdes également sont les concepts de bon et de mauvais cholestérol. Les maladies cardio-vasculaires sont complexes et multifactorielles et il faut accepter l'idée que ce sont des maladies du mode de vie déterminé par nos conditions d'existence.


Que faut-il faire pour réduire les maladies cardio-vasculaires ?


En focalisant la prévention sur la prescription de médicaments, on se détourne des problèmes qui conduisent à l'infarctus. Certains pensent qu'ils peuvent continuer à manger des graisses toxiques et à fumer parce qu'ils avalent leur statine ! Dans l'évaluation du risque au niveau individuel, il faut prioritairement prendre en compte les antécédents familiaux et le mode de vie. En termes de prévention, il faut agir sur les méga-facteurs de risque que sont le tabac, le manque d'exercice physique et les habitudes alimentaires.


Quelque 6 millions de Français prennent des statines. Quel devrait être le bon chiffre ?


Il est impossible de donner une réponse précise mais je pense qu'il faudrait au moins diviser ce chiffre par vingt. Nous sommes en fait terriblement démunis, notamment en France, en termes de données épidémiologiques et cliniques indépendantes.

Les essais récents testant les statines sont sévèrement biaisés et les résultats publiés sont fragmentaires, parfois incohérents, et ne permettent pas une analyse lucide de leurs effets réels. Les statines devraient être réservées à des cas particuliers mais nous manquons d'études permettant d'identifier les patients qui en profiteraient.

D'autre part, les objectifs non déclarés ont été d'induire des prescriptions les plus larges possible. Nous sommes parvenus à un point de caricature qui n'a pas d'équivalent dans l'histoire de la médecine.


Faut-il que des milliers de Français cessent de consommer des statines ?


Il est urgent de réévaluer nos comportements vis-à-vis du risque cardio-vasculaire. Il est faux de se croire protégé parce qu'on diminue son cholestérol. Il ne tient qu'à nous de prendre notre santé entre nos mains, notamment en se rapprochant du régime méditerranéen.

Il faut produire de nouvelles données en se libérant de l'ethnocentrisme anglo-saxon qui fait croire que ce qui est supposé bon pour un citoyen d'Helsinki ou de Chicago est bon pour un Marseillais ou un Gascon. Les essais cliniques doivent être conduits de manière totalement indépendante. Il faut plus de science et plus de bonne recherche médicale avant de prescrire un médicament à des millions de personnes.




:cool:

MessagePosté: 13/06/2007 11h13
par Plasma
Nonnnnnnnnnnnnn !

Vraimennnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnt ?

:D ;)

MessagePosté: 13/06/2007 13h39
par Patrice N.
Dans l'évaluation du risque au niveau individuel, il faut prioritairement prendre en compte les antécédents familiaux et le mode de vie. En termes de prévention, il faut agir sur les méga-facteurs de risque que sont le tabac, le manque d'exercice physique et les habitudes alimentaires.
tout est là !
le régime et l'activité physique sont la base de la prévention
en 2ième intention viennnent les medicaments hypolipémiants (statines, fibrates)
malheureusement, comme un peu dans tous les domaines, les gens n'entendent que ce qu'il on envie d'entendre
et on ne peut pas être derriere chaque personne afin de vérifier qu'elle suive bien les recommandation hygiéno-diététiques...
il n'y en a que très peu qui font l'effort de manger moins et surtout mieux, et de faire un exercice physique régulièrement...
il ne faut pas oublier aussi les forme héréditaires de dyslipidémies...

Les maladies cardio-vasculaires sont complexes et multifactorielles et il faut accepter l'idée que ce sont des maladies du mode de vie déterminé par nos conditions d'existence.

syndrome métabolique
:idea:

MessagePosté: 13/06/2007 14h17
par Kn P
trouvé sur mesreg*mes.com


Le régime méditerranéen repose sur un style de vie qui comprend une alimentation saine, de l'exercice, des moments de loisirs et de plaisirs pour célébrer chaque instant de la vie. Il est souvent synonyme de bonne santé et de longévité. Ce régime comporte surtout des aliments de source végétale comme le pain, les céréales, les fruits et légumes, les graines et légumineuses (dont les arachides, les lentilles et les pois chiches). Il ne s'agit pas d'un régime végétarien, quoi qu'il encourage une consommation moindre de viandes rouges et d'aliments de source animale. Les protéines proviennent du fromage, des oeufs et du poisson, aliments consommés en petites quantités.
Même s'il n'existe pas de régime méditerranéen type, toutes les variantes présentent des similitudes. Généralement, la consommation de gras saturés est inférieure à celle du régime Nord Américain moyen, tandis que celle des gras mono insaturés est supérieure. Cela peut expliquer pourquoi le taux de maladies cardiaques est plus bas dans cette partie du globe.
Pour la santé du coeur, les régimes à haute teneur en gras mono insaturés (en provenance d'aliments comme les arachides, le beurre d'arachide et l'huile d'olive) sont plus bénéfiques que les régimes contenant peu de matières grasses. Les régimes riches en gras mono insaturés améliore le cholestérol, les triglycérides et réduit les risques de maladies cardiaques de 21 pour cent comparativement à seulement 12 pour cent pour les régimes faibles en gras.
L'addition d'arachides, de beurre d'arachide ainsi que d'autres aliments riches en gras mono insaturés et faibles en gras saturés pourront vous aider à intégrer les bienfaits d'un régime de type méditerranéen à votre alimentation quotidienne. Puis, en faisant chaque jour de l'exercice et en adoptant de bonnes habitudes alimentaires, vous vous sentirez peut-être comme les méditerranéens... le soleil et les plages en moins !


c'est tout bon, je bulk au peanutsbutter. A moi la vie éternelle :cool: