Robby1 a écrit:
Quelques petits soucis:
_ L'effet placebo n'est pas éliminé puisque ce n'est pas une étude en double aveugle, loin de là .
Comme je l'ai dit, c'est une étude épidémiologique... Je ne vois pas comment on peut avoir un effet placébo alors meme que les personnes suivies n'ont reçues aucune directive ni traitement à prendre ! Et puis franchement, un effet placébo qui fait gagner 6 ans d'espérance de vie et diminuer quasiment de moitié les maladies cardio-vasculaires, c'est génial ! C'est vachement plus efficace que tous les médicaments !! Conclusion : on devrait remplacer tous les médicaments par des placébos...
_ Comment ont été déterminé les groupes? A-t-on dit au premier: vous ne prendrez que 50mg , au deuxième: plus de cinquante? Si les groupes se sont auto-choisis, il y a à l'évidence un énorme biais:si les échantillons ont été corrigés sur certains paramètres (tabac, etc...), il y a d'autres paramètres qui sont associés au fait de vouloir se supplémenter, en particulier une hygiène de vie supérieure à la moyenne (sport, alimentation...). En plus clair, le groupe ayant choisi la supplémentation vit certainement de manière différente des deux autres et prend bcp plus de précaution pour sa santé au quotidien.
Et bien relis... Personne n'a reçu de directive ! C'est une étude EPIDEMIOLOGIQUE ! Pour ce qui est du groupe supplémenté qui vit "différemment", voir la liste complète des paramètres controlés plus bas...
_ 50 mg, ça correspond à peine à une orange! l'afssa recommande 110 mg pour un sédentaire non fumeur. Le premier groupe a vraiment dû en chier pour rester sous la barre des 50!!!
Et ben non ils l'ont fait tout seul, sans meme le savoir ! Il s'agit du régime de l'américain moyen des années 70...
Et> 50mg, c'est qd même un peu vague: environ 80 en moyenne (en dessous des ajr) ou 250? Il y a qd m^me une marge entre 50 et 500 mg/j, non?
Oui, c'est vague, et alors ? Ce qui compte c'est de savoir qu'entre 2 groupes de populations homogénéisés pour tous les paramètres pertinents connus, mangeant à peu près les memes quantités de fruits et légumes (ce qui donne une consommation de vit C >50 mg), ceux qui se supplémentent ont une nette réduction de mortalité ! Le fait que cela puisse etre du à l'hygiène de vie, etc est largement réduit par le fait qu'il y a eu controle précisément sur ce genre de paramètres (activité physique, consommation de fruits et légumes, etc)
Donc cette étude prouve une chose: [u]les individus qui se supplémentent sont en meilleure santé (enfin, vivent plus longtemps, ce n'est pas la m^me chose...) que les autres, mais on ne peut savoir si c'est un lien de corrélation (i.e la supplémentation est associée à d'autres comportements bénéfiques pour la santé) ou un lien de cause à effet, l'étude ne renseigne absolument pas là -dessus et c'est précisément ce qu'il faudrait savoir...k
Sauf qu'il y a une forte présomption, puisque les individus supplémentés sont identiques aux non supplémentés sur bcp de paramètres... (en détail : age moyen, statut marital, taille, poids, historique de maladies sérieuses, tabagisme, consommation d'alcool, activité physique, calories, graisses, cholestérol sanguin, apport alimentaire de vit A, apport alimentaire de vit C, fréquence de consommation de fruits et légumes)
Si tu veux expliquer la différence entre le groupe supplémenté et l'autre, il faut donc que tu trouves une explication qui ne tombe pas dans ce que je viens de citer...
Si tu me donnes une étude longitudinale sur 20 ans en double aveugle avec des groupes randomisés et pas auto-déterminés, je me supplémente ce soir...
Moi, pour prendre une chimio (si j'avais un cancer), il faudrait que tu me montres le meme genre d'étude : quelle est la mortalité au bout de 5-10 ans avec des groupes randomisés en double aveugle ? De telles études n'existent pas ! Ce qui existe ce sont des statistiques de mortalité de patients avec ou sans chimio, et on constate que c'est quasiment pareil... Et pourtant les chimios sont approuvées, alors meme que les effets secondaires et la toxicité est très importantes, pour un bénéfice à moyen terme quasiment nul...
Inversement, une substance comme la vit C est totalement non toxique jusqu'à plusieurs centaines de grammes par jour ! (j'attends la moindre étude prouvant le contraire...) Par ailleurs on a pu constater un effet très net sur la prévention et la guérison de nombreuses maladies... Ex : de très nombreuses études en double aveugle, placébo, etc ont montré une diminution de l'incidence et la sévérité du rhume à des doses >1-2 g/jour ; de nombreux médecins américains traitent des patients avec des perfusions de plusieurs centaines de grammes et un succès extraordinaire : Klenner a pu guérir de nombreux cas de polio avant l'invention du vaccin, et a publié ses observations (bien entendu ignorées...) Memes résultats pour la quasi-totalité des maladies infectieuses...
De meme, l'AA a un impact positif très marqué sur pratiquement n'importe quelle condition de santé (va sur PubMed, tape "ascorbic acid + la condition qui t'intéresse", et tu trouveras la plupart du temps bcp d'études, souvent positives) De toute façon ça n'a rien d'étonnant : la totalité des animaux synthétise l'AA à raison de 20 à 200 mg/kg !! Et l'homme pourrait se contenter de 1-2 mg/kg ? Meme les singes et les cochons d'Inde ont des apports recommandés pour l'AA au moins 10 fois plus élevés que pour l'homme... L'homme serait donc l'UNIQUE exception de tout le règne animal ?? Alors meme que sa biochimie n'a absolument rien de particulier ?
D'autant plus que l'ont SAIT PARFAITEMENT que les besoins en AA augmentent vertigineusement en cas de stress ou maladie... TOUS les patients atteints de cancer, maladies infectieuses, etc ont des taux d'AA parfois quasi-scorbutiques ! Et pour corriger ce statut et ne serait-ce que le ramener à la "normale" (qui pourtant est "anormale" par rapport aux autres animaux) il faut généralement plusieurs DIZAINES de grammes par jour pendant la maladie... Et il faudrait ne rien faire ?
Par conséquent, compte tenu de l'absence totale de risque et de la très grande présomption de bénéfice (études épidémiologiques, cliniques, observations et expérience de nombreux médecins, arguments basés sur l'évolution et l'analogie entre espèces, expérience de millions d'utilisateurs, études animales, etc), il me parait clair qu'il faut etre complètement insouciant de sa santé pour ne pas se supplémenter en AA...
Au pire, il y a peut-etre 1% de chances pour que ça n'apporte rien (mais en fait non, je SAIS déjà que j'ai un bénéfice, car je me sens tout simplement mieux et je ne suis plus jamais malade ; de meme j'ai pu constater DE VISU l'efficacité de méga-doses d'AA sur la varicelle de ma copine... d'ailleurs le médecin ne comprenait rien : pas de fièvre, pas de ganglions...)... Qui refuserait de faire un tel pari ? A ce stade-là ce n'est plus un pari, c'est de l'opportunisme...
A noter que cette étude a été menée par un épidémiologiste réputé (James Enstrom) et qu'elle est pratiquement inattaquable sur le plan méthodologique (et d'ailleurs personne ne l'a attaqué, on a surtout tout fait pour l'ignorer...)
Je pense surtout que ça n'intéresse personne...

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Cette remarque était simplement destinée a faire comprendre que l'étude est excellente sur le plan méthodologique (j'entends sur le plan traitement statistique et mathématique), puisque les nombreuses personnes qui l'ont lue n'y ont pas trouvé de critique... Sachant que tu ne la lirais pas, ça peut etre bon à savoir...
En ce qui concerne la deuxième étude, c'est tout simplement débile: Qu'est la phase TERMINALE d'un cancer???. Si c'est le stade 4 de la classification tnm, cela veut dire que les sujets étaient métastasés de partout, je me demande l'intérêt de vivre six ans de plus dans d'atroces souffrances, sous morphiniques, etc...(si l'étude n'a pas de biais bien sûr..)
La phase "terminale" est simplement la phase à partir de laquelle tous les traitements conventionnels ont échoué, et que les médecins considèrent que le patient n'a plus que quelques mois à vivre... Evidemment, ce n'est pas très précis comme définition, mais compte tenu du résultat spectaculaire, je ne pense pas qu'on puisse invoquer d'éventuelles hétérogénéités entre les 2 groupes pour expliquer la différence de survie...
En particulier le groupe de controle est simplement constitué de gens, soit qui ont refusé les vitamines, soit que cela leur a été déconseillé par leur médecin traitant... Il faut également savoir que ces vitamines, à l'origine, avaient été prescrites pour raison "psychologiques" (les patients en phase "terminale" étaient suivis par un psychiatre/psychologue, Abram Hoffer, qui est un des auteurs de l'étude) Le but, à l'origine, n'était donc nullement d'améliorer leur cancer... ce n'est qu'APRES qu'il a constaté l'impact dramatique sur l'amélioration de leur maladie...
Ensuite, il est bien évident que le bien-etre en a été largement amélioré !! Il ne s'agit pas d'une survie dans des conditions de souffrance importantes !! De toute façon, la survie formidable apportée par les suppléments à haute dose suffit clairement, à mon sens, à prouver leur intéret énorme pour la santé et le renforcement des mécanismes de défense naturels de l'organisme...