Comment savoir que c'est un bon labo ?!Le Docteur a écrit:Viatrophy a écrit:Moi j'ai trouvé ceci ! et bien dosé en plus !
Mouais...
Pas super confiance...
Depuis 2001, BIOVEA est le leader de la vente en ligne, un fabricant et un distributeur de produits de beauté et de santé hauts de gamme.
Vassilis a écrit:Mon medecin veut bien me faire une ordonnance voila pourquoi je voulais avoir ton avis
[...], je suis récemment tombé sur l'article du Matin Dimanche à la bibliothèque du CHUV, dans lequel vous êtes interviewée.
J'aurais souhaité, si vous en avez le temps, vous demander quelles sont les sources principales d'informations que les professionnels concernés par la nutrition ou la diététique utilisaient?
Car je suis à chaque fois surpris de voir les recommandations faites, au vue des nombreuses études montrant les carences et les déséquilibres existants dans la population générale, alors que la majorité du monde médical/paramédical continue à stigmatiser l'usage de suppléments alimentaire hors du contexte de pathologies précises.
Le plus flagrant me paraît être concernant la vitamine D par exemple, où de rapides recherches nous confrontent à des données, il me semble, assez claires :
-Hercberg S. Communiqué de la coordination nationale SU.VI.MAX. Paris, 6 novembre 1998.
-Vernay M. et al. Vitamin D status in the French adult population: the French Nutrition and Health Survey (ENNS, 2006-2007). Usen, invs, Avril 2012.
Ces deux études concluant respectivement à des déficits en vitamine D chez 70 et 80% de la population française.
Ou encore lorsqu'il s'agit des oméga-3, où les déséquilibres sont tels que je ne comprends pas non plus (en dehors du fait que le marché actuel ne propose en Suisse que des produits outrageusement onéreux), le pourquoi d'un avis négatif vis-à -vis d'une supplémentation... Qui permet d'éviter le problème de la charge en métaux lourds des poissons gras ou encore la très mauvais conversion en EPA et DHA des sources végétales.
[...]
[...]
Je vous remercie pour vos questions. Elles traduisent une confusion fréquente : l’insuffisance de consommation et les carences.
S’il est vrai que certains groupes de population semblent s’éloigner des recommandations quant à leurs apports alimentaires de certaines vitamines ou minéraux, il n’existe pas d’évidence de carence dans la population générale. Il faut donc bien rester dans les limites de l’interprétation autorisée par les données sur lesquelles on s’appuie !
La plupart des études épidémiologiques, cà d menées dans des échantillons représentatifs de la population dans son ensemble, évalue les apports alimentaires par des questionnaires. Ces apports déclarés permettent ensuite de calculer les apports nutritionnels. Ceux-ci sont comparés aux recommandations pour la population. Il s’agit d’un exercice qui comporte beaucoup d’imprécision et de biais (erreurs de mesure, imprécisions des calculs, etc). Les FFQ (food frequency questionnaires) demandent aux répondants d’évaluer leur consommation moyenne (sur plusieurs semaines) de certains aliments (la liste proposée comporte les aliments les plus souvent consommés, mais n’est pas exhaustive) ; les R24 s’intéressent à tous les aliments et boissons consommés la veille de l’interview. Les carnets alimentaires sont un peu plus précis et ne font pas appel à la mémoire, mais d’autres biais sont présents et ils sont généralement utilisés dans des sous-groupes, car complexes et coûteux à analyser. Des données assez imprécises, donc.
Outre l’imprécision de l’évaluation des apports, il faut tenir compte du fait que les recommandations sont destinées à couvrir les besoins de presque toute la population, et sont donc « tirés vers le haut » pour englober également les sujets aux besoins particulièrement élevés. La mesure des apports alimentaires évalue donc un risque de non-couverture des besoins, mais ne permet pas de l’affirmer et encore moins d’établir une carence. Seuls des mesures bio-chimiques et cliniques permettent d’objectiver une déficience ou carence, chez un individu donné.
Il ne s’agit pas de stigmatiser les suppléments, mais de les laisser à leur place : utiles lorsqu’une déficience ou une carence est objectivée. Au mieux inutile dans les autres cas, au pire entraînant des conséquences indésirables lorsqu’ils sont consommés sans nécessité. Les résultats favorables des études cliniques évaluant l’effet d’une supplémentation ne s’appliquent qu’à la population identique à celle dans laquelle l’étude a été menée. Il est inadéquat d’extrapoler ces conclusions à la population dans son ensemble.
[...]
Je vous remercie pour vos questions. Elles traduisent une confusion fréquente : l’insuffisance de consommation et les carences.
S’il est vrai que certains groupes de population semblent s’éloigner des recommandations quant à leurs apports alimentaires de certaines vitamines ou minéraux, il n’existe pas d’évidence de carence dans la population générale. Il faut donc bien rester dans les limites de l’interprétation autorisée par les données sur lesquelles on s’appuie !
La plupart des études épidémiologiques, cà d menées dans des échantillons représentatifs de la population dans son ensemble, évalue les apports alimentaires par des questionnaires. Ces apports déclarés permettent ensuite de calculer les apports nutritionnels. Ceux-ci sont comparés aux recommandations pour la population. Il s’agit d’un exercice qui comporte beaucoup d’imprécision et de biais (erreurs de mesure, imprécisions des calculs, etc). Les FFQ (food frequency questionnaires) demandent aux répondants d’évaluer leur consommation moyenne (sur plusieurs semaines) de certains aliments (la liste proposée comporte les aliments les plus souvent consommés, mais n’est pas exhaustive) ; les R24 s’intéressent à tous les aliments et boissons consommés la veille de l’interview. Les carnets alimentaires sont un peu plus précis et ne font pas appel à la mémoire, mais d’autres biais sont présents et ils sont généralement utilisés dans des sous-groupes, car complexes et coûteux à analyser. Des données assez imprécises, donc.
Outre l’imprécision de l’évaluation des apports, il faut tenir compte du fait que les recommandations sont destinées à couvrir les besoins de presque toute la population, et sont donc « tirés vers le haut » pour englober également les sujets aux besoins particulièrement élevés. La mesure des apports alimentaires évalue donc un risque de non-couverture des besoins, mais ne permet pas de l’affirmer et encore moins d’établir une carence. Seuls des mesures bio-chimiques et cliniques permettent d’objectiver une déficience ou carence, chez un individu donné.
Emmanuel Kant a écrit:Si j'ai un livre qui me tient lieu d'entendement, un directeur qui me tient lieu de conscience, un médecin qui juge de mon régime à ma place, etc., je n'ai pas besoin de me fatiguer moi-même. Je ne suis pas obligé de penser, pourvu que je puisse payer ; d'autres se chargeront pour moi de cette besogne fastidieuse.
Qu'est-ce que les Lumières ?
Outre l’imprécision de l’évaluation des apports,
La médecine est devenue performante en évacuant cette question surnuméraire qu'est la santé. Elle ne s'intéresse qu'aux maladies et aux malades.
Du coup la seule définition de la santé qui l'intéresse c'est "pas malade", et, plus probant encore "pas mort", effectivement.
Alban a écrit:- le rôle de la médecine n'est pas de faire en sorte que les gens soient en bonne santé ou performant et donc d'assurer des apports optimaux, mais juste de faire en sorte qu'il ne crèvent pas tous d'un coup, donc on se contente du minimum pour assurer la survie...
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