Un café pris lors d'un repas copieux réduirait le risque de diabète
30 mars 2010 – Plusieurs études l’ont déjà démontré : le café réduirait le risque de diabète. Mais ce serait le café noir pris lors du repas le plus important de la journée qui aurait le plus d’effet contre le diabète de type 2, selon des chercheurs français.
L’étude a été menée auprès de 69 532 Françaises. Les participantes, qui étaient âgées de 41 ans à 72 ans au début de l’étude, ont été suivies durant 11 ans. Aucune ne souffrait de diabète au départ. Les chercheurs ont recueilli des données sur leur consommation alimentaire, notamment sur la quantité de café qu’elles prenaient, à quel moment de la journée, avec ou sans lait et sucre, etc. À la fin de l’étude, 1 415 cas de diabète s’étaient déclarés au sein de la cohorte.
L’analyse des résultats indique que les femmes qui consommaient au moins 3 tasses de café par jour (1 tasse = 125 ml) ont vu leur risque de souffrir du diabète de type 2 chuter de 23 %, ce qui corrobore les données d’études précédentes.
La nouveauté, c’est que les participantes qui prenaient du café au repas du midi, ne serait-ce qu’à peine un peu plus de 1 tasse par jour, bénéficiaient d’une réduction du risque de 34 %. Dans l’étude, le repas du midi était le plus copieux de la journée. Les chercheurs n’ont pu établir de lien entre le café pris au repas du soir et le diabète puisque trop peu de participantes buvaient de café à ce moment de la journée.
Ils rapportent que l’effet protecteur était également manifeste pour le café décaféiné et pour le café sucré, mais pas pour le café soluble (instantané) ou celui auquel on avait ajouté du lait.
Selon leurs observations, la caféine ne semble pas en cause dans ses résultats puisque le thé n’a pas produit d’effet protecteur observable et que le café décaféiné a été aussi actif que le caféiné. Ils pensent que certains composants du café agiraient sur le processus de digestion et sur les mécanismes physiologiques de la glycémie qui suit un bon repas.
Les chercheurs croient notamment que l’acide chlorogénique que renferment les grains de café augmente la sensibilité à l’insuline et réduit la charge glycémique consécutive à un repas. Le café renferme également une lignane (phytoestrogène) antioxydante qui aurait une action antidiabétique.
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