Pharmacologie, médecine et biotechnologies
Des scientifiques dénoncent le grignotage nocturne
Il a souvent été dit que le grignotage de minuit peut conduire à une prise de poids conséquente, et des chercheurs le démontrent aujourd'hui avec les résultats de leurs travaux.
Une équipe de l'Université Nihon a conclu que le cerveau, le muscle et une protéine (BMAL1), qui contrôlent l'horloge biologique humaine, participent également au stockage de la graisse.
Aux environs de 15h, le taux de protéine BMAL1 des tissus adipeux chute à son niveau le plus faible. Au contraire, entre 22h et 2h du matin, ce taux augmente 20 fois par rapport à celui de l'après-midi. Ainsi, le grignotage tardif est bien plus susceptible d'être stocké en graisse.
Pour cette étude, les chercheurs ont utilisé une souris génétiquement modifiée chez qui la protéine BMAL1 a été supprimée. Même lorsque la souris était trop nourrie, celle-ci ne présentait pas de graisse stockée. L'injection de gènes activant la synthèse de la protéine a inversé la situation. D'autre part, les substances impliquées dans la synthèse de graisse ont également augmenté dans des cellules autres que les cellules adipeuses.
Toutefois les résultats ne sont pas identiques pour tout le monde. Les personnes aux habitudes irrégulières dont l'horloge corporelle fonctionne selon un cycle différent peuvent grossir même en grignotant autour de 15h.
Source :Asahi Shimbun, 19/09/2005