par Plasma le 17/10/2007 22h39
Et c'est reparti !
Pour des raisons d'emploi du temps, je posterai mon log une fois par mois. De tout façon, je procède par cycle d'un mois, donc un post à chaque fin de cycle, c'est bien suffisant pour voir s'il y a progression (ou pas).
Avant de démarrer, un petit rappel des raisons qui m'ont amené à la muscu :
Je vivais pépère avec ma copine, petites sorties au ciné, petites bouffes entre amis, grasses matinées, aucun sport.
En 1993, un copain me propose une partie de tennis et c'est la révélation : je ne peux plus courir ! Me disant que c'est le manque d'entraînement, j'essaye pendant quelques semaines de faire du jogging pour récupérer ma condition, mais ça ne marche pas, j'arrive à peine à trottiner sur quelques mètres. Puis des trucs plus dérangeants apparaissent : pas de force, aucune détente et parfois des "décrochages" inopinés (par ex : je marchais dans la rue et soudain je me retrouvais par terre simplement parce que la commande des quadriceps pour tenir la jambe tendue n'avait pas eu lieu). Toujours au niveau des jambes, perte de sensibilité "en chaussette", c'est à dire des pieds jusqu'au genoux (on me piquait avec des aiguilles, on me faisait du chaud/froid, je ne sentais rien). Au niveau de l'œil droit, ralentissement de la fonction d'accommodation (la pupille fonctionnait au ralenti). Au niveau des bras, peu de perte sensorielle mais ralentissement des commandes nerveuses (je jouais de la batterie à l'époque et je n'arrivais plus à tenir les tempos). Au niveau de la trachée, blocage total en cas de fausse route (si j'avalais de travers, je ne pouvais plus respirer – j'ai cru plusieurs fois que j'étais bon pour la morgue).
Commence alors la valse des toubibs, que je te file du calcium, que je te file du magnésium etc. sans aucun résultat. Finalement, c'est un osthéo qui a le déclic et m'envoie consulter un neurologue. Batterie de tests, hôpital de jour au Kremlin-Bicêtre chez un mandarin de la neurologie, analyses génétiques, IRMs, biopsie etc.
Finalement, le diagnostic tombe : neuropathie périphérique à caractère inflammatoire (qu'ils appellent aussi polyradiculonévrite chronique quand ils veulent essayer d'être le plus abscons possible). Dans les faits, ça se traduit par : perte de contrôle des membres, fonte musculaire, perte de la sensibilité, altération de la vision. Gros flip pour Plasma qui se voit déjà en fauteuil roulant !
De 1993 à 2000 à peu près, je suis traité à la cortisone. Grosse patate en début de traitement, mais chaque fois qu'on tente de réduire les doses, le cauchemar recommence. "Bon", me dit le grand mandarin, "après tout il y a des gens qui prennent de la cortisone à vie".
Enfin, le déclic à lieu en 1999 en voyant le film "Dieu seul me voit". Le héros, qui perd ses cheveux, dit à un moment qu'il a essayé le minoxidil mais qu'il a arrêté parce que ça lui donne des problèmes nerveux. Or – FLASHBACK ! - en 1990, j'étais allé voir un dermato parce que j'avais une dermite séborrhéique du cuir chevelu, ça faisait des plaques rouges avec démangeaison et chute de cheveux. Le dermato avait d'abord traité la dermite puis m'avait donné un médicament appelé minoxidil pour faire repousser les cheveux. C'est une lotion (en gros alcool + principe actif titré à 5%) à appliquer localement. Ça a fait repousser mes cheveux lentement mais sûrement.
Je commence à gamberger puis à tout hasard lance une recherche sur internet. BOUM ! je tombe sur une database médicale (BIAM) et je vois parmi les effets secondaires possible du minoxidil : neuropathie périphérique.
J'en parle à mon dermato, à mon neurologue, je leur donne copie papier du site web avec adresse à contacter. Ils me répondent avec une condescendance à peine dissimulée que ça n'a absolument rien à voir. Mais, n'en faisant qu'à ma tête, j'arrête le minoxidil et enfin - miracle ! - en 2000 je peux arrêter la cortisone sans rechute (mais avec des séquelles en terme de détente musculaire et de force).
Depuis 2000, les problèmes ne sont pas revenus et je gagne du terrain petit à petit grâce à la muscu. Hélas, l'année dernière, un check-up de ma densité osseuse réalisé à ma demande révèle un début d'ostéoporose au niveau des poignets et de la colonne vertébrale : un petit cadeau de mes années de traitements à la cortisone !
Jusqu'à mi-octobre 2007, j'ai pris une nouvelle saloperie pour traiter l'ostéoporose (biphosphonates) que j'ai arrêtée après avoir fais pas mal de recherches sur le net et découvert sa dangerosité. Par ailleurs mes recherches en nutrition m'ont amené à modifier considérablement mes pratiques alimentaires ce qui m'a permis récemment d'enregistrer de nets progrès en matière de détente musculaire (reprise du saut à la corde). Ces mêmes recherches m'ont permis d'identifier que l'origine de mes soucis se trouve probablement dans un métabolisme déficient des glucides (probablement d'origine génétique, ma mère est morte d'une sclérose en plaques dans laquelle le métabolisme des glucides est également impliqué).