Depuis plusieurs années la vitamine D fait beaucoup parler d’elle. Des associations puissantes et nombreuses entre le taux de vitamine D dans le sang et la fréquence de maladies graves (comme le cancer) ont été retrouvées. De très nombreux chercheurs ont donc poussé à une supplémentation en vitamine D ou à une exposition au soleil (la source majeure de vitamine D) pour combler les déficits. Ces derniers sont très fréquents (autour de 90% de la population en déficit en hiver d’après les études menées en France).
D’un autre côté, les détracteurs des vitamines et les supporters de l’immobilisme (comme l’iNCA – institut national contre le cancer – qui déclare que les bénéfices de la vitamine D sont insuffisamment prouvés) se plaisent à répéter que nous manquons d’études à grande échelle dans lesquelles on comparerait l’effet d’un supplément en vitamine D par rapport à un placebo. Tout ceci est bien malheureux car il existe plusieurs études bien menées qui ont clairement montré le lien de causalité comme je l’explique dans un article précédent: “La vitamine D protège du cancer et augmente la longévité”. Toujours est-il que les études d’intervention sur la vitamine D se multiplient mais les publications sont lentes car il faut des années pour mener correctement une étude et que les résultats soient publiés et de plus leur méthodologie n’est pas toujours adéquate (comme sur n’importe quel sujet). Combien de temps faudra-t-il pour simplement comprendre qu’un déficit en vitamine, quelle qu’elle soit, n’est pas bon pour l’organisme (par définition les vitamines sont des substances essentielles à la vie)
Cette fois, présentons donc une étude d’intervention : 77 femmes en surpoids ou obèses âgées d’environ 38 ans ont reçu soit un placebo soit 1000UI par jour de vitamine D3 (une dose modeste) pendant 3 mois. Les chercheurs ont mesuré tous leurs marqueurs cardiovasculaires avant et après les 3 mois. Verdict ? Le groupe qui a reçu la vitamine D a vu son cholestérol HDL augmenter, son cholestérol LDL diminuer, son taux d’apolipoprotéine A1 augmenter et le poids moyen a diminué de 2,7kg contre 0,4 kg dans le groupe placebo. Tous ces marqueurs indiquent un bénéfice pour la santé cardiovasculaire.
Il s’agit donc encore d’une nouvelle étude positive sur la vitamine D. Je vous laisse en tirer toutes les conclusions pratiques vous-même. Et pour tout savoir sur la vitamine D, je vous recommande la lecture de mon livre qui aborde la question dans le chapitre des compléments alimentaires.
Référence : Salehpour A, Shidfar F, Hosseinpanah F, Vafa M, Razaghi M, Hoshiarrad A, Gohari M. Vitamin D3 and the risk of CVD in overweight and obese women: a randomised controlled trial. Br J Nutr. 2012 Feb
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