Activité physique et vieillissement : des effets physiologiques opposés
Annales de Cardiologie et d’Angéiologie Available online 28 August 2012
De très nombreuses études épidémiologiques ont montré qu’un niveau élevé d’activité physique est associé à une diminution du risque de mortalité prématurée chez l’homme d’âge mûr et au-delà . De plus, on a constaté que plus les sujets ont un niveau d’activité physique élevé, plus le nombre d’événements cardiovasculaires aigus diminue ; de même, plus les individus bougent, plus leur espérance de vie en bonne santé s’allonge. La présente mise au point conforte ces observations épidémiologiques par deux modèles : le premier décrit le passage de la bonne santé au syndrome de fragilité, le second explique les liens existant entre sédentarité et maladies chroniques ;
ainsi, l’immobilisation est un stressor dont la réponse induite initie de nombreux facteurs de risque de maladies chroniques.
Le vieillissement réduit la réserve physiologique d’adaptation à l’effort et aux changements environnementaux. Cette réserve physiologique peut être évaluée en mesurant différents paramètres cardiorespiratoires lors de tests d’effort : réserves de fréquence cardiaque, VO2, double produit, puissance cardiaque et puissance circulatoire.
L’entraînement physique augmente la réserve physiologique par des effets opposés à ceux de l’âge. Ainsi,
la sédentarité accélère les effets du vieillissement
chez les sujets susceptibles exposés et induit chez ceux-ci des mécanismes responsables de l’apparition de facteurs de risque de maladies chroniques et parfois de mort prématurée. Ces mécanismes et leurs conséquences constituent le syndrome de sédentarité.