Selon Sale (1988) les adaptations physiologiques dues à un entraînement de force maximale sont de deux ordres. Elles peuvent affecter la commande musculaire (recrutement des fibres musculaires) ou affecter le muscle lui-même (hypertrophie). Les effets attendus sont dépendants de la durée de l'entraînement: lorsque la durée est courte (moins de 15 séances), des modifications de la commande musculaire ont pu être mises en évidence par l'analyse des modifications de l'activité électromyographiques des muscles entraînés, et par l'analyse de l'effet spécifique de l'entraînement. Lorsque l'entraînement est poursuivi plus longtemps, une hypertrophie musculaire apparaît : elle semble affecter à la fois les fibres I et II (Hakkinen et coll., 1985b; Alway et coll., 1989; Komi, 1978) quel que soit le procédé à force maximale utilisée.
A mon sens, ce passage résume assez bien les débats qui ont lieu autour de la relation force/masse. A raison de deux séances par semaine, il faudrait attendre près de deux mois avant de voir des progrès en hypertrophie et je pense que peu de personnes ont osé "sacrifier" autant de temps pour réaliser les éffets bénéfiques ou négatifs d'un entraînement basé essentiellement autour du développement de la force (1-6 reps à i>80%).
Empiriquement, de nombreux athlètes haltérophiles ou powerlifters grimpent en catégories au cours de leur carrière. Ce qui corrobore le principe de durée de l'entraînement, malheureusement l'hypertrophie myofibrillaire est moins impressionante que le volume sarcoplasmique. Trop de néophytes confondent les deux...
Par conséquen le débat s'en retrouve confus soit par manque d'expérience, soit par une confusion de terminologie, d'où l'importance d'élaborer ses objectifs avec précision avant de prendre part à la discussion...