Svp Bruno vient pas me dire que Michael Moore dit seulement la vérité. Pour 911 j'ai attendu le plus possible pour une raison. J'ai regardé Bowling for Columbine et je fus scandalisé. J'ai voulu en apprendre plus et je me suis documenté avec plusieurs sources pour découvrir que Moore déforme la vérité. Moore ne ment pas, mais ils manipulent l'information.
Prendre une citation et la coupée court avant d'avoir la suite, ou bien de faire accroître que tel événement s'est produit immédiatement après un autre (comme si ca faisait 1 jour) alors que ca fait 1½ ans.
Je ne suis pas pro-Moore et ni pro-Bush. Il faut faire la différence entre une vérité absolue et le message. Oui le message de Moore passe b ien dans les films, mais il ne faut pas croire que ce qui se dit est la vérité pure à 100%.
On condamne Bush pour nous avoir menti, il ne faudrait donc pas adoré Moore à un haut point en lui concédant la vérité extrême. Si ce dernier manipule l'informations et cache certaines vérité. Jen e vois pas quoi il serait super bon.
Voici des exemples:
Deux journalistes de l'hebdomadaire Newsweek affirment que Michael Moore a déformé plusieurs faits dans son documentaire-choc Fahrenheit 9/11. Leur démonstration est longue, mais vaut la peine d'être lue. Parmi les affirmations de ces journalistes: ce n'est pas George Bush qui a permis à une délégation de Talibans de visiter les États-Unis, mais le démocrate Bill Clinton! De plus, contrairement à ce qu'avance Moore, Bush (qui était alors gouverneur du Texas) n'a JAMAIS rencontré cette délégation.
Autre mensonge de Moore. À la fin de son film, le réalisateur nous montre un clip donnant l'impression que Condoleeza Rice, la conseillère du Président, affirme qu'il existe bel et bien un lien entre Saddam Hussein et les attentats du 11 septembre. «Oh, indeed there is a tie between Iraq and what happened on 9/11», l'entend-on dire.
Or, la déclaration de madame Rice était plus longue. Voici ce qu'elle a dit:
«Oh, indeed there is a tie between Iraq and what happened on 9/11. It's not that Saddam Hussein was somehow himself and his regime involved in 9/11, but, if you think about what caused 9/11, it is the rise of ideologies of hatred that lead people to drive airplanes into buildings in New York.»
Pas la même chose, hein?
Décidément, la méthode de Michael Moore me pose problème. Si c'était un Républicain pro-guerre qui faisait ce genre de raccourcis douteux, tout le monde crierait au scandale. Mais voilà , Moore est du «bon» côté.
Cela lui donne-t-il pour autant la permission de mentir?
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Avez-vous acheté la plus récente édition du magazine américain Entertainment Weekly? On peut y lire une entrevue passionnante avec (oui, oui, je sais, encore lui) Michael Moore.
En lisant cette entrevue, j'ai été pris d'un petit malaise. En effet, le journaliste d'EW demande au réalisateur de Fahrenheit 9/11 comment il a trouvé Lila Lipscomb, la flamboyante résidente de Flint, qui a perdu son fils en Irak.
«Je ne la connaissais pas, répond Moore. Je cherchais des résidents de Flint qui avait perdu un proche en Irak, et je suis tombé sur elle.
- Donc, la première fois que vous avez rencontré madame Lipscomb, son fils avait déjà perdu la vie dans l'écrasement d'un hélicoptère? demande le journaliste.
- Oui, oui, c'est ça», répond Moore.
Vous avez bien lu.
Michael Moore a monté son documentaire de façon à ce que l'on croit que Lila Lipscomb a perdu son fils EN COURS DE TOURNAGE. Or, c'est faux. Elle avait DÉJÀ perdu son fils quand il a commencé à la filmer. Ce n'est pas moi qui le dis, c'est Moore lui-même.
Donc, quand on voit Lila Lipscomb planter un drapeau américain aux abords de sa fenêtre (comme elle le faisait du temps que son fils était vivant), ou quand on l'entend parler fièrement de ses deux enfants militaires, c'est ni plus ni moins qu'une reconstitution! Comme lorsqu'elle dit qu'elle est CONTRE les manifestants anti-guerre.
Tout ce qui se passe AVANT la mort de son fils est reconstitué, en fait.
Ce n'est pas un mensonge, je vous l'accorde. Moore n'a rien inventé, le fils de Lila Lipscomb est bel et bien mort au combat. Mais c'est d'une malhonnêteté intellectuelle crasse, non?
J'aimerais savoir ce qu'Anne-Marie Dussault, présidente de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec, pense de ça... Selon elle, Moore respecte-t-il les règles d'éthique du journalisme?
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Dieu que vous me faites rire. Chaque fois que je critique un tant soit peu Michael Moore, même du bout de la plume, vous sautez tout de suite sur votre clavier pour prendre sa défense. Et vous répétez tous la même sottise: «On s'en fout s'il déforme la vérité, l'important est qu'il vise la bonne cible.»
Il y a même une lectrice qui m'a écrit pour me dire que je prenais un malin plaisir à démolir Michael Moore pièce par pièce. Mais non, ma belle dame, ça ne m'intéresse absolument pas de démolir Moore. Tout ce qui m'intéresse, c'est la vérité.
Vous vous en crissez, vous, de la vérité? Ça vous passe six pieds par-dessus la tête? N'importe qui peut dire n'importe quoi en autant qu'il enfonce le bon clou? Je n'aimerais pas vous voir juge. Ça serait du joli. Six mois sur le banc et on commencerait à entendre le claquement des bottes.
Relisez ce que j'ai écrit sur la façon dont Moore a raconté l'histoire de Lila Lipscomb (voir la missive précédente). Et imaginez le contraire, maintenant. Un réalisateur de droite, fana de George W. Bush, qui nous raconte la triste histoire d'une rebelle gauchiste qui est devenue républicaine lorsqu'elle a perdu sa fille dans l'écrasement du World Trade Center.
Au début, la bonne femme critique l'administration Bush. Elle manifeste dans les rues et se promène avec un t-shirt à l'effigie de Che Guevara. Mais lorsque sa fille meurt, la dame change complètement son fusil de bord, et devient une ardente défenseuse de Bush et de la politique de la ligne dure.
Imaginez maintenant que vous apprenez que le cinéaste conservateur a commencé le tournage de son film APRÈS la mort de la jeune fille, et que tout ce qui précède cet horrible événement était RECONSTITUÉ. Ça ne vous ferait pas un pli sur le nombril? Vous hausseriez les épaules et applaudiriez son talent?
Menteurs!
Vous seriez les premiers à grimper dans les rideaux et à crier à la manipulation.
Pourquoi on déteste Bush? Parce qu'il nous a menti, parce qu'il nous a caché la vérité. Je ne vois pas pourquoi on applaudirait quelqu'un qui fait la même chose, et qui déforme lui aussi les faits pour faire avancer ses idées.
Le mensonge est INACCEPTABLE. Fût-il de gauche ou de droite. C'est simple à comprendre, non?
En passant, je vous laisse sur la définition du mot DOCUMENTAIRE (Le Petit Robert):
"Film instructif destiné à montrer des documents, des faits enregistrés ET NON ÉLABORÉS POUR L'OCCASION (opposé à film de fiction)."
Alors la prochaine fois que je vous propose de lire un texte questionnant les méthodes de Moore, de grâce, NE LE LISEZ PAS! FERMEZ LES YEUX ET ENFONCEZ-VOUS LA TÊTE DANS LE SABLE! TOUT À COUP QUE ÇA CRÉERAIT UN DOUTE DANS VOTRE ESPRIT...
(Merde, qu'est-ce que vous voulez être, à la fin? Des esprits libres ou des moutons qui marchent à la queue leu leu, sans jamais se poser de questions?)
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"Every single fact I state in Fahrenheit 9/11 is the absolute and irrefutable truth. This movie is perhaps the most thoroughly researched and vetted documentary of our time."
- Michael Moore, sur son site Internet
Techniquement, Moore ne ment pas. Il est plus habile que ça.
Il cache certaines vérités.
Il tronque des citations de façon à ce qu'elles disent ce qu'il veut bien qu'elles disent.
Il jongle avec la chronologie des événements (ce n'est pas mentir, les faits présentés sont vrais, ils se sont juste déroulés dans un tout autre ordre).
Il omet de dire qu'il a reconstitué certaines scènes dans son documentaire.
Il laisse entendre certains faits sans jamais les affirmer clairement (exemple: faire jouer trois mesures de la chanson Cocaine sur une photo de George W. Bush). Comme ça, s'il se fait accuser d'avoir délibérément menti, il pourra dire: "Voyons, je n'ai jamais dit ça, c'est vous qui arrivez à cette conclusion!"
Ment-il? Techniquement, non. Mais moralement? Je vous laisse en juger.
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«Quand Bowling For Columbine est sorti en salles, le célèbre critique américain Roger Ebert a écrit une première critique très favorable. Plus tard, lorsqu'on a commencé à faire la lumière sur les faussetés du documentaire, Ebert a publié un second papier dans lequel il se disait blessé par le manque de rigueur de Michael Moore. Il affirmait aussi que Moore avait affaibli le camp libéral, pour lequel Ebert a toujours affiché ses sympathies.
Michael Moore lui-même a répondu au critique: «De tous les gens que je connais, jamais je ne me serais attendu à de telles attaques de vous.»
Remarquez à quelle vitesse Moore sort le gros vocabulaire: une critique d'un journaliste probablement bien intentionné constitue une «attaque» dès qu'elle ose contester la vérité que Moore veut imposer. Une citation d'un autre personnage me vient ici en tête: «You're Either With Us, Or Against Us.» Une autre ressemblance entre Moore et George W. Bush, non?»
Cela dit, parlant de Moore, un lecteur m'a écrit pour me dire qu'il en a ras le bol de lire des textes sur le cinéaste. "Il est temps de passer à autre chose", dit-il.
Tout à fait d'accord, monsieur. De toutes façons, tout est sur le Net. Les textes pro-Moore, et les textes anti-Moore. À vous de les lire et à vous de trancher.
Mais de grâce: soyez ouverts d'esprit! Enlevez vos lunettes pro-droite ou pro-gauche, et jugez chaque fait de façon objective, sans préjugé.
Personnellement, pour ce qui est de Moore, je tire la plogue. Comme on dit: on passe à un autre appel.
Mais bon, l'important c'est le message de ces "documentaires", mais il faut arrêter de tout croire. Michael Moore a sa place, s'il peut faire réagir les gens et nous faire débattre sur des dossiers importants, c'est déjà ça de gagné.
Ce que je dénonce surtout, c'est la tendance actuelle sur une grande majorité de la population. On a pratiquement pu d'opinions sur rien. On sait par contre pour qui nous prenons (ex: pro Clinton, pro Bush, Pro Libéral, Pro liberté d'expression etc..) mais la plupart des gens ne savent même pas pourquoi ils sont de ce côté. Il est plus facile de suivre la masse que de s'interroger et de s'informer, c'est ce que je trouve dommage de nos jours.