Non, non, je n'ai pas dit que je vous trouvais "méchants" mais j'ai simplement l'impression que, peu importe les arguments, la question est déjà tranchée et ne soulève pour vous pas la moindre équivoque. Ca ne sert donc pas à grand-chose de tergiverser pendant des plombes, d'autant que l'on sait tous très bien qu'on peut faire dire ce qu'on veut à la littérature scientifique : on finit toujours par trouver une étude ou un résultat qui vient soutenir la thèse que l'on défend. C'est d'ailleurs pour cette raison que les revues ("review" = un mot clé de choix dans pubmed
) sont très utiles pour dégrossir rapidement un sujet tout en pesant le pour et le contre.
Moi, j'ai par nature un tempérament à douter de tout et quand il y a du pour et du contre, j'ai tendance à rester prudent. C'est tout...
Il y a peut-être aussi un peu de "déformation professionnelle" car, dans une discussion d'article, on se doit de confronter ses propres résultats avec ceux de la littérature, qu'ils soient ou non discordants (et à plus forte raison, d'ailleurs, s'ils le sont), ce qui oblige à ne jamais occulter les données contradictoires.
Sinon, pour répondre à Alban qui semble déçu que j'arrête d'argumenter
: si un phénomène, à forte intensité, sollicite anormalement un organe et si, à une intensité beaucoup plus faible, il est capable de soulager une déficience de ce même organe (je reprends tes propos), on peut raisonnablement en déduire que ce phénomène a une incidence sur l'organe en question, non ? Maintenant, je ne pense pas avoir dit que je considérai le fait de consommer à long terme trop de protéines comme un danger sans échappatoire pour le rein ou le foie. J'ai dit qu'il l'était "potentiellement" et je le redis !
Tes reins et ton foie sont-ils d'une excellente constitution et supporteront-ils longtemps cette "surcharge de travail" ? Tu n'en sais rien et si un jour tu t'apperçois que la réponse est non, il sera alors trop tard... On entre là de plein pied dans la notion de facteur de risque et c'est le but des recommandations de santé publique que d'en informer les gens, ce que fait ni plus ni moins l'article que j'ai cité.
Pour finir, un des principes fondamentaux de la physiologie est le maintien de l'homéostasie qui, comme le disait Claude Bernard, est "l'équilibre qui nous maintient en vie". Dès que l'on modifie un paramètre ayant une incidence sur l'homéostasie d'un organisme (ou d'un organe, d'une cellule...), il (elle) n'a d'autre choix que de s'adapter pour établir un autre niveau d'équilibre. Ces adaptations sont nécessaires mais sont-elles anodines ? Elles peuvent l'être si le paramètre en question n'est que très légèrement modifié ou l'est sur une courte période de temps. Elles le sont certainement moins lorsqu'il l'est de manière importante et sur le long terme (je citerai juste l'exemple du sevrage à la morphine qui est une illustration dramatique de l'importance de ces phénomènes adaptatifs). Le contrôle d'une grande partie de ces paramètres nous échappe, notre mode de vie nous contraint à en supporter certains autres... Mais, il y en a d'autres encore sur lesquels nous pouvons exercer un contrôle volontaire et l'alimentation fait partie de ceux-là . Il s'agit de votre santé, soyez prudents, restez sceptiques et n'ingurgitez pas n'importe quoi en n'importe quelle quantité car, à long terme, c'est toujours "potentiellement" dangereux (surtout lorsqu'on voit tous les produits qui sont mis à la disposition des adeptes de la fonte)...
Voili-voilou,
@++
PS : Marre de cette canicule, pas moyen de dormir, grrrrrrrr...