attila a écrit:Volkov a écrit:Philippe Billoir a écrit:merci les gars,je me boost tous les jours pour ne pas me relacher et vos messages sont un régal!
Et encore on a pas sorti nos bites! (quoique vaut mieux pas avec la maman d'Attila dans le coin)
Qu'est-ce que t'as avec les mamans en ce moment, t'as eu une expérience délicate avec une maman récemment
, raconte mon petit.
Pour être honnête avec toi, tout est parti un jeudi soir assez pluvieux... Je revenais du Viet-Nam, et les pacifistes s'étaient alliés à ces connards de hippies pour nous cracher à la gueule. Ils nous avaient même attendus sur le tarmac pour nous préparer une haie de la honte. Forcément, le viet-minh avait habilement géré sa propagande, et on a eu droit aux chaînes nationales pour encore enfoncer le clou. La totale. Ils en avaient même prévu dans le terminal, si bien que j'ai dû casser deux ou trois mâchoires pour me frayer un chemin jusqu'à la sortie et héler un taxi pour la banlieue. 10 ans qu'on a passé à les défendre, et ils nous traitaient de bouchers et de barbares...
Tout ce que je voulais, c'était me murger pour oublier tous ces connards, alors je retrouvai le bar pourri ou j'avais l'habitude de dépenser ma solde en bourbon frelaté. Je commençai à voir trouble, lorsque je sentis quelque chose me frôler. J'avais l'alcool mauvais, et encore plus quand c'était pour allonger une petite frappe du coin qui se sentait pendant 3 secondes les couilles de me provoquer. En tournant la tête, je me rendis compte que ce n'était pas exactement ce à quoi je m'attendais;
J'avais pas l'habitude de voir des femmes dans le coin, les rares qui y traînaient étaient soient des camées, soit des putes. Vu le peu de tissu qu'elle avait sous son trench, je la classai bien vite et devisai sur la nécessité ou non de cracher pour ce soir. Ca faisait 8 jours depuis la dernière fois, et les putes bridées commençaient franchement à me faire gerber. Celle là avait quelques kilomètres au compteur, ça se voyait sur sa gueule, mais ce serait toujours mieux que les blacks de Harlem. Avec d'intenses efforts, je me levai pour aller lui demander directement combien elle se vendait, lorsque je me pris la plus grosse baffe que j'aie jamais reçu depuis les camps de prisonniers du Cambodge. Ou elle ne savait pas à qui elle faisait face, ou elle était pas vraiment pute, et dans les deux cas ça méritait que je l'avoine.
Mais j'avais cogné pendant 10 ans... Plein le cul de la violence. A sa grande chance, je décidai de me rasseoir et d'oublier ce fâcheux épisode, jusqu'au prochain gramme supérieur de mon degré d'alcoolémie sanguine. La tension était retombée et au moment ou je retombais dans mes pensées, je vis le siège en face de moi recevoir un badaud. C'était elle, et cette fois j'allais pas laisser passer; mais avant que je puisse fulminer, elle me présenta ses excuses pour sa réaction un peu sur-dosée de l'heure précédente. J'en profitai pour engager la conversation et passer le temps: après tout pourquoi pas essayer de jouer dans les règles de l'art, ce serait toujours plus valorisant qu'un sac à SIDA pour 30$.
Je raconte, elle rit, je l'écoute, elle sourit, et je sens bientôt que j'ai capté son attention pour la soirée. Ni une ni deux, on finit par aller chez elle, je la déglingue comme un cadavre de gamine laotienne, elle se rue vers le frigo. Pendant ce temps, je me prends à observer l'ornement de ce salon que j'ai transformé ce soir là en antichambre foutrale: pendant deux heures, j'étais le Baudelaire de la bite. Elle me l'a confirmé en revenant, quand elle s'est mise à me câliner le torse en me racontant sa vie. J'aimais pas les pépées collantes, mais cette nuit j'avais décidé d'être réglo.
Elle me raconte comment son fils a été promu, comment il a fait sauter des lignes de train en Provence, comment il avait échappé à la Gestapo, comment il avait atterri ensuite au Viet-Nam comme démineur, comment il s'était fait cette balafre à la paume gauche... merde, elle était en train de parler d'Attila Johnson! Quand elle lut la stupeur sur mon visage, elle sut que quelque chose clochait, et elle avait bien raison. Je venais de baiser la mère d'un de mes meilleurs potes de bataillon, on s'était promis plein de fois qu'on fêterait le retour ensemble, et je me retrouve ici à lui faire un petit frère. Putain d'ironie du sort.
Voilà pour mon histoire avec les mamans, tu imagines que quand je suis revenu du Viet-Nam ça a été mon premier contact poussé avec la mère patrie... Ca m'emmerdait de te le dire, aussi bien par rapport à toi qu'à elle et à son boy du moment, mais je pense qu'assez d'eau a coulé sous les ponts pour que je puisse t'en parler maintenant Paulo, j'espère juste que tu ne m'en veux pas, parce qu'au final j'ai toujours considéré ta mère comme bien plus qu'une simple pute, toujours...